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jeudi 26 mars 2015

PSYCHOLOGIE : COMMENT L'ARGENT INFLUENCE NOTRE COMPORTEMENT


Le terme "affluenza" est un néologisme américain formé de la contraction des mots ‘affluence’ et ‘influenza’, et défini comme: "Une douloureuse maladie contagieuse, transmise par la société et dont les signes sont un sentiment de remplissage, de dette, d’anxiété et de dégoût résultant de l'idéologie du ‘toujours-plus’." Or, il est souvent dénié, considéré comme un mot creux à la mode, créé pour exprimer notre dédain culturel pour le consumérisme. Bien que souvent utilisé pour plaisanter, ce terme recouvre pourtant peut-être plus de vérité que beaucoup ne voudraient le penser. 

L’affluenza a ainsi été utilisée récemment comme argument de défense lors du procès très médiatisé d’un jeune Texan de 16 ans, conduisant sous l’emprise de l’alcool. Ce dernier a en effet soutenu que la richesse de sa famille devait le dégager de la responsabilité d’avoir causé la mort de quatre personnes. Le jeune s’en est sorti avec dix ans de mise à l'épreuve et une thérapie (payée par sa famille), ce qui a provoqué la colère de nombreuses personnes considérant que les juges s’étaient montrés trop cléments.

Le psychologue G. Dick Miller, appelé à la barre en tant qu’expert par la défense, a argumenté que l’adolescent souffrait d’affluenza, ce qui aurait pu l’empêcher de réaliser pleinement les conséquences de ses actes.

"J’aurais souhaité ne jamais avoir utilisé ce terme", a déclaré par la suite Miller sur CNN : "Tout le monde semble n’avoir retenu que ça."

Que l’affluenza soit réelle ou imaginaire, l’argent change vraiment tout, comme le dit la chanson comme le dit la chanson - et les gens appartenant aux classes supérieures ont tendance à se considérer bien différemment des autres.

La richesse (et sa quête) a été associée à un comportement immoral, et pas seulement dans des films comme Le Loup de Wall Street. Les psychologues qui ont étudié l’impact de la richesse et de l’inégalité sur le comportement humain ont constaté que l’argent peut exercer une grande influence sur nos pensées et nos actes sans qu’on en ait forcément conscience, et indépendamment de notre situation économique. Bien que la richesse soit quelque chose de subjectif, la plupart des études actuelles mesurent la richesse à l’échelle des revenus, du statut du travail ou d’autres facteurs socio-économiques, comme la réussite des études et la richesse intergénérationnelle.

Voici 7 choses à savoir sur la psychologie de l’argent et de la richesse :

Plus d’argent, moins d’empathie ? 


Plusieurs études ont montré que la richesse peut rentrer en conflit avec l’empathie et la compassion. Des recherches publiées par le journal Psychological Science ont également constaté que les personnes moins aisées déchiffraient mieux les expressions faciales d’autrui –signe majeur d’empathie– que les plus riches.

"On constate surtout que les classes défavorisées ont tendance à manifester plus d’empathie, et les classes supérieures, moins", a indiqué au Time Michael Kraus, co-auteur de l’étude. "L’environnement des classes populaires est très différent de celui des classes supérieures. Les individus issus de milieux défavorisés doivent faire face régulièrement à un certain nombre de faiblesses et de menaces sociales. Or, vous devez vraiment dépendre des autres pour qu’ils vous informent si une menace sociale ou une opportunité va survenir, ce qui vous rend plus perceptible aux émotions."

Si manquer de ressources crée une plus grande intelligence émotionnelle, avoir plus de moyens peut être l’unique source d’un mauvais comportement. Une étude de l’université de Berkeley a ainsi conclu que même de l’argent fictif peut pousser les gens à agir avec moins de considération pour les autres. Les chercheurs ont ainsi noté que lorsque deux étudiants jouent au Monopoly -l’un recevant au départ bien plus d’argent que le second- le joueur le plus riche manifeste d’abord de la gêne. Mais il se met à jouer ensuite plus agressivement, occupant davantage le terrain, et finit même par se moquer du joueur plus pauvre.

La richesse peut obscurcir le jugement moral


Il n’est pas surprenant d’apprendre que dans ce monde post-2008, la richesse peut provoquer chez quelqu’un le sentiment que tout lui est dû. Une étude de Berkeley a ainsi constaté qu’à San Francisco – où selon la loi, les voitures doivent s’arrêter devant les passages piétons pour laisser passer les gens – les conducteurs de voitures de luxe s’arrêtaient quatre fois moins que ceux conduisant des voitures moins chères. Ils étaient également plus enclins à couper la route aux autres conducteurs.

Une autre étude a suggéré que le simple fait de penser à l’argent peut conduire à un comportement immoral. Des chercheurs d’Harvard et de l’université d’Utah ont établi que les participants à l’étude avaient plus tendance à mentir ou à se comporter de façon immorale après avoir entendu des mots en rapport avec l’argent.

"Même quand on est bien intentionné, même quand on pense qu’on sait reconnaître le bien du mal, il existe des facteurs qui influencent nos décisions et nos comportements dont on n’a pas conscience", a expliqué à MarketWatch Kristin Smith-Crowe, professeur en management et l’une des auteurs de l’étude. 

La richesse est associée à l’addiction. 


Si l’argent en lui-même ne provoque pas d’addiction ou de dépendance (à l’alcool, la drogue, les médicaments…), la richesse a été associée à un risque plus élevé de problèmes d’addiction. Un certain nombre d’études ont constaté que les enfants riches sont plus susceptibles d’avoir des problèmes de dépendance, possiblement en raison de la forte pression exercée par leurs parents pour qu’ils réussissent, et du fait de leur isolement. Les recherches ont aussi montré que les enfants ayant des parents riches ne sont pas forcément exempts de souci d’adaptation; en fait, des études ont constaté que les lycéens des milieux privilégiés fournissaient plus d’exemples d’inadaptation que les étudiants issus des quartiers défavorisés. Les chercheurs ont découvert que ces enfants semblaient encore plus enclins à intérioriser leurs problèmes, ce qui a été associé au problème de dépendance.

Et il ne s’agit pas que des adolescents : même à l’âge adulte, les riches consomment 27 % de plus d’alcool que les pauvres.

L’argent lui-même peut devenir addictif. 


La quête de la richesse en elle-même peut aussi devenir une obsession. Comme l’explique le psychologue Dr Tian Dayton, on considère souvent le besoin compulsif d’avoir de l’argent comme appartenant à un genre d’addictions répertoriées comme les « addictions ou dépendances comportementales », qui sont à distinguer de la toxicomanie.

Actuellement, l’idée de dépendance comportementale est largement acceptée. C’est une dépendance qui implique une relation compulsive et/ou incontrôlable avec certains comportements tels le jeu, le sexe, l’alimentation, et même… l’argent. Dans ce type d’addiction comportementale, se produit un changement neuronal semblable aux effets de l’alcool ou des drogues sur l’humeur. Quand ce type de dépendance s’exerce sur certaines activités comme regarder de la pornographie, avoir une alimentation compulsive ou un rapport obsessionnel à l’argent, cela peut déclencher la production d’hormones comme la dopamine, qui provoquent une sensation de planer similaire à la réaction chimique provoquée par la drogue. Une personne dépendante de ce genre de comportement a appris inconsciemment à manipuler l’équilibre chimique de son propre cerveau.

Bien qu’une addiction comportementale diffère d’une addiction physique, elle implique bien un comportement compulsif – en ce cas, une dépendance à la sensation positive provoquée par le fait d’avoir de l’argent ou des biens – qui peut avoir des conséquences négatives sur le bien-être de l’individu. L’addiction au fait de dépenser de l’argent – connue parfois sous le nom d’achat compulsif – est un autre genre plus répandu de dépendance comportementale associée à l’argent.

Les enfants riches peuvent être plus perturbés 


Les enfants grandissant dans des familles riches peuvent sembler tout avoir, mais tout avoir coûte parfois très cher. Les enfants plus riches ont tendance à être davantage perturbés que les enfants plus défavorisés et présentent un risque élevé d’anxiété, de dépression, de toxicomanie, de troubles alimentaires, de tricherie et de vol. Des études ont également constaté une forte proportion de ‘binge-drinking’ et de consommation de marijuana chez les enfants issus de famille blanche biparentale, ayant de hauts revenus.

"Dans des communautés en pleine ascension sociale, les enfants subissent souvent une certaine pression pour exceller dans les études et les activités extrascolaires, afin de maximiser leurs perspectives d’études à long terme. Ce phénomène peut engendrer un stress élevé", écrit la psychologue Suniya Luthar dans son article "The Culture Of Affluence." "De même, sur un plan émotionnel, l’isolation dérive souvent de l’érosion du temps familial du fait des obligations des carrières de leurs parents aisés et des nombreuses activités extrascolaires des enfants." 

On a tendance à percevoir la richesse comme « le Mal ». 


De l’autre côté de la balance, les individus ayant de plus bas revenus ont tendance à juger et à faire des généralités sur ceux qui sont plus riches qu’eux, jugeant souvent les riches comme « indifférents ». Il est cependant vrai que les pauvres doivent lutter contre leurs propres stéréotypes sociaux.

Selon le magazine Scientific American, les gens riches provoquent souvent envie et méfiance, jusqu’au point où l’on prend plaisir à les voir en difficulté. Une étude de l’université de Pennsylvanie a ainsi démontré que la plupart des gens ont tendance à associer la perception de profits avec une nuisance sociale. Quand on a demandé aux participants d’évaluer différentes entreprises et industries (certaines réelles, d’autres hypothétiques), aussi bien les gens de gauche que de droite ont catalogué les institutions faisant plus de profits comme nuisibles à tous les niveaux, indépendamment des actions réelles de l’entreprise ou de l’industrie en question.

L’argent ne fait pas le bonheur (et n’achète pas l’amour)


Dans notre quête du succès (car, après tout, qui ne voudrait pas réussir ?), on a tendance à chercher l’argent et le pouvoir, ce qui peut interférer avec ce qui compte vraiment : le bonheur et l’amour.

Il n’existe pas de corrélation directe entre revenus et bonheur. Une fois atteint un certain niveau de revenus pouvant subvenir à nos besoins élémentaires et soulager la pression (certains disent environ 37.000 euros par an, d’autres 55.000), la richesse ne fait plus vraiment la différence au niveau du bien-être et du bonheur. Elle a même plutôt des effets négatifs sur le bien-être. Les gens extrêmement riches souffrent plus de dépression. Certaines données suggèrent que ce n’est pas l’argent en lui-même qui conduirait à l’insatisfaction, mais l’effort constant pour en acquérir. Les valeurs matérialistes ont même été associées à une satisfaction relationnelle plus faible.

Il y a cependant une bonne raison de se réjouir: plus d’Américains commencent à regarder au-delà de l’argent et du statut social quand il s’agit de définir la réussite dans la vie. Selon une étude de 2013 de LifeTwist, seul un quart des Américains croient encore que c’est la fortune qui détermine le succès.

Source : Le HuffPost | Par Carolyn Gregoire

lundi 23 février 2015

3 MULTINATIONALES CONTRÔLENT 50% DES SEMENCES MONDIALES !!!


Danger ! 3 multinationales contrôlent 50% des semences mondiales : Syngenta, Monsanto et Dupont-Pioneer !

Ces 3 multinationales contrôlent déjà 50% de la production des semences mondiales : Syngenta, Monsanto et Dupont-Pioneer. Et elles n'ont certainement pas l'intention de s'arrêter en si bon chemin... Le danger de laisser l'alimentation mondiale sous le contrôle de seulement quelques firmes saute aux yeux. Ne les laissons pas arriver au bout de leur projet : rendre l'humanité totalement dépendante de ces multinationales sans foi ni loi. Il n'y a qu'à se pencher sur le parcours de Monsanto pour comprendre immédiatement le dessein mortifère qui les anime...

Dans l'émission A bon entendeur (sur RTS), ce sujet ô combien important a été traité le 2 septembre 2014 : Main basse sur les semences.


Cette vidéo, "Danger pour le patrimoine alimentaire mondial, en voie de privatisation", est un extrait de l’émission A bon entendeur du 2 septembre 2014 (pour voir l’émission complète).

Ci-dessous, un extrait de l’article présentant le sujet de l’émission :

« Légumes, fruits, céréales… Notre alimentation est principalement basée sur des produits agricoles qui ont en commun de provenir de graines. Un marché qui a attisé bien des convoitises. A tel point qu’aujourd’hui, à force de rachat de sélectionneurs de semences, trois entreprises multinationales se partagent 50% de la production mondiale. Une concentration qui représente un risque pour la biodiversité et ainsi l’approvisionnement en aliments, comme le dénoncent des ONG (Pro SpecieRara, La Déclaration de Berne).

Et les critiques de ces ONG sont multiples : trois multinationales, Syngenta, Monsanto et Dupont-Pioneer contrôlent 50% du marché des semences. Les deux premiers possèdent aussi quantité de variétés protégées, 60% des tomates vendues en Europe et 70% des choux-fleurs. Monsanto et Syngenta, gros producteurs de pesticides, veulent vendre leurs produits par lot, les semences avec les engrais et les pesticides adaptés. En plus, les grands sélectionneurs utilisent des variétés stériles. Effet pervers de cette mainmise, le nombre de variétés s’appauvrit, et avec lui la diversité génétique. »

Marie-Monique Robin avait déjà condamné cette privatisation du vivant (grâce aux brevets) par des firmes comme Monsanto : voir l’article Des brevets contre l’humanité"Les pirates du vivant" par Marie-Monique Robin (OGM, Monsanto) . Le combat de Vandana Shiva ("figure de proue de l’opposition aux brevets sur le vivant") est également évoqué dans l’article et dans ce documentaire "La guerre des graines" :


Voici un film utile. Un film qui donne les clés pour comprendre comment des multinationales veulent confisquer le vivant. Un film qui donne envie de se battre pour sauver notre indépendance alimentaire.
Voir l’article sur LaTéléLibre : http://latelelibre.fr/reportages/do...
Voir le site dédié au film : http://blog.francetvinfo.fr/guerre-...

Voir aussi l’article Monsanto accusé d’abus de position dominante en Argentine (1er septembre 2014)

Pour se remémorer le parcours mortifère de Monsanto : Data Gueule (arte) le 19 juin 2014


Voir également cet article Tous Cobayes ? Monsanto : de Hiroshima aux OGM poisons, des attaques massives contre l’Humanité. (Eh oui, Monsanto est aussi impliquée dans l’utilisation des bombes atomiques sur Hiroshima et Nagasaki !)

« PCB (pyralène), dioxine, DDT, Agent orange, aspartame, hormone de croissance laitière et bovine, Roundup et OGM... et ce qu’on sait moins, les bombes atomiques larguées sur Hiroshima et Nagasaki. »

Des multinationales comme Monsanto sont tout simplement en train de prendre le contrôle de l’alimentation mondiale, en détruisant la biodiversité et en s’octroyant un monopole sur les semences à l’échelle de la planète.

vendredi 16 janvier 2015

BOYCOTT ISRAËL !


VOICI LA LISTE DE "BOYCOTT" CONCERNANT L'APARTHEID DES COLONIES D'ISRAËL :

Coca Cola
Maggi Garnier
Tommy Hilfiger
Kotex
Helena Rubinstein
NOKIA
Banana Republic
Selfridges &Co
Wonderbra
La Roche-Posay
Nursery World
Lancôme Paris
Victorias Secret
Léggs
La Mer
Harper Collins
Hillshire Farm
Kia Ora
Home Depot
Georgia Lightning
Estee Lauder
Buitoni
DIM
Perrier
Just My size
Lindex
Aramis
origins
HEMA
Perscriptives
Vichy
Playtex
Structure
Aoste
Bryan
Lovable
BallPark
Dohwe Egberts
Kotex
Mast Industries
Nur die
The White barn candle
River Island
Pauls
Johnson&Johnson
Sanez
McDonalds
Kraft
IBM
Ambi Pur
Jimmi Dean
ICQ
Levi's
Intel
Redken
Kleenex
Carrefour
Calvin Klein
SKY
Revlon
Huggies
Kiwi
TIME
Nestle
Sunkist
Pepsi
Frutopia
Star
Kit Kat
Loreal
Libby's
Kimberly-Clark
Sara Lee
Gap
Boss
Gossard
KFC
Schweppes
Armani
20 century Fox
Ralph Lauren
Donna Karan
Maybelline
Starbucks
The Times
Danone
Disney


Le saviez vous ?
La politique d'Israël fut 87 fois "inacceptable" en 2014 !

vendredi 5 décembre 2014

LE CAUCHEMAR DE LA CONSOMMATION = RÉVEILLEZ-VOUS !


N’avez-vous jamais ressentis l’horreur, comme si nous vivions un cauchemar? Un cauchemar horrible d’exploitation, de consommation, de dépendances, de destruction ?!!!

Aujourd'hui, nous vivons à une folle époque de surconsommation, mais très peu de gens savent comment les produits que nous consommons arrivent jusqu’à nous… 

En conséquence, nous sommes devenus déconnectés des réalités, de la nature, de la Terre, de l’origine de notre nourriture et de tous nos biens, et veillant à notre santé, pourvoyant la richesse et source de tous les bonheurs!

Le sympathique clip "Wake Up Call: End the Nightmare of Consumption", nous invite à ouvrir les yeux, et à nous conscientiser d’avantage, au sujet de notre monde mené par les corporations et le commerce… Un bref aperçu des coûts réels, et des répercussions réelles, qui se cachent derrière certains de nos biens les plus précieux – entre autre, de nos gadgets électroniques. En vérité, les bidules de l’ère des nouvelles technologies seraient-ils des cadeaux empoisonnés?

"Wake Up Call" relie les points entre les étapes d'extraction, de production, la consommation et l'élimination... Cette court-métrage révèle que, bien que nos gadgets nous paraissent serviables et élégants, leur apparence est bien souvent trompeuse.

Ce nouveau court-métrage a été réalisé par Steve Cutts, pour la Fondation Gaia (www.gaiafoundation.org)

vendredi 4 octobre 2013

LES CARAFES FILTRANTES : UNE IMPOSTURE !


Alors que les fabricants de carafes filtrantes multiplient les opérations marketing, le mensuel "60 Millions de Consommateurs" a testé les performances de 8 modèles de carafes filtrantes dans son numéro de juin 2011. Aujourd’hui, 25% des buveurs d’eau du robinet utilisent une carafe ou un système de filtration.

Mais dans bien des cas, l’eau filtrée est pire que l’eau du robinet ! La dernière étude du magazine (numéro de Juin 2011) confirme l’imposture de ces carafes filtrantes. Les résultats obtenus sont si médiocres que 60 Millions de Consommateurs préfère n’en recommander aucune !

1/ Les carafes filtrent le chlore : vrai mais inutile, voire dangereux

Oui, les cartouches au charbon actif retiennent le chlore, ce qui débarrasse en partie l’eau du robinet de son mauvais goût. Mais cette filtration favorise aussi l’apparition de bactéries...

« Si l’eau n’a plus de goût ni d’odeur, elle devient aussi sans protection face aux bactéries »

Méfiez vous de l’eau qui dort ! Car ce constat rejoint celui de l’étude menée par la magasine "Que Choisir" qui pointait les dangers d’une « contamination [des cartouches] propice à la prolifération des microbes ».

En testant les cartouches utilisées chez une trentaine de familles, l’association avait découvert la présence de germes liés à la manipulation de la cartouche que de nombreux utilisateurs contaminent avec leurs mains.

2/ Les carafes filtrent le calcaire : faux et c’est tant mieux !

En plus de débarrasser l’eau de son chlore, les fabricants de carafes promettent de retenir le calcaire – en réalité le calcium – grâce à une résine échangeuse d’ions. Un « argument marketing anticalcaire qui tombe à l’eau » estime le magazine qui cite « des résultats médiocres. »

Et c’est tant mieux ! Car « le calcium est un minéral indispensable à l’organisme et son apport via l’eau permet une bonne assimilation sans apporter de calories ».

En résumé, les carafes filtrantes proposent de filtrer des substances bonnes pour la santé. Heureusement qu’elles ne tiennent pas leurs promesses.

3/ Les carafes filtrent les nitrates : faux et tendancieux !

En matière de nitrates, les « résultats sont très mauvais » juge le magasine. Les carafes testées n’ont retenu que 8% à 17% de la quantité de nitrates présentes dans l’eau.

Cet argument anti-nitrates, largement utilisé par les fabricants de carafes, pose problème : il surfe sur l’inquiétude des femmes enceintes ou des jeunes mères.

Car pour les nourrissons et enfants en bas âge, une eau trop chargée en nitrates provoque des problèmes d’oxygénation du sang lourds de conséquences. C’est pour cela que les médecins préconisent une eau dont la teneur en nitrates n’excède pas 10 mg/L. Or, la teneur maximale de nitrates dans l’eau du robinet est bien plus élevée puisqu’elle est limitée à 50 mg/L.

En retenant 8% à 17% de ces nitrates, la teneur de l’eau du robinet filtrée en nitrates est encore bien trop élevée pour de jeunes enfants et des femmes enceintes.

En promettant une eau débarrassée de ces nitrates, les fabricants de carafes induisent donc le consommateur en erreur. Il serait temps d’obliger ces fabricants à indiquer que l’eau filtrée ne convient ni aux nourrissons ni aux enfants en bas âges.

4/ Les filtres à eau relarguent du charbon actif : vrai !

Lors de leur mise en route, toutes les cartouches relâchent des particules issues du charbon actif ou des résines échangeuses d’ions contenus dans le filtre. Problème : « on retrouve le phénomène au bout de 28 jours pour la plupart des carafes », note les experts de 60 Millions de Consommateurs. Même si on change les filtres régulièrement, on reste exposé à des particules indésirables !

« Il n’est pas acceptable d’ingérer des substances absentes de l’eau non-filtrée ». D’autant que ces substances sont souvent plus nombreuses que celles reconnues par les fabricants. En plus du charbon actif, on retrouve certains métaux lourds comme l’argent ou des résines d’ion.

5/ L’eau filtrée contient des phtalates : vrai !

Interrogé par 60 Millions de Consommateurs, Yves Lévi, Professeur de santé publique à l’université Paris 11, révèle qu’« on peut retrouver des phtalatesdans l’eau filtrée (…) ». Une substance jugée cancérigène par l’OMS.

Au lieu de filtrer l’eau et d’améliorer sa qualité, les carafes exposent les consommateurs à des substances absentes dans l’eau du robinet d’origine ( phtalates, argent, charbon actif, résines d’ions).

Circonstance aggravante, la déchloration de l’eau et la manipulation des filtres exposent les consommateurs à des risques de contaminations bactériologiques. Quant à la filtration des nitrates, les résultats médiocres rendent scandaleux cet argument marketing qui laisse penser qu’une eau filtrée de ses nitrates pourrait convenir à l’hydratation des jeunes enfants ou des nourrissons.

En Conclusion...

Au final, l’étude de 60 Millions de Consommateurs rejoint celle réalisée en 2007 par Que Choisir. À l’époque, les analyses avaient inspiré ces conclusions accablantes à Jean-Pierre Geai, le directeur de Que Choisir :

« L’analyse de l’eau filtrée par les carafes chez une trentaine de famille donne des résultats pires que l’eau du robinet avant filtration.Tous les paramètres évoqués comme le plomb, les nitrates, les pesticides ou le relargage d’argent sont amplifiés. Au final, les résultats sont désastreux pour l’eau filtrée ».

Dans ce contexte, ces carafes filtrantes représentent-elles un danger en matière de santé publique ? Une député UMP avait demandé au ministre de la santé de réaliser une étude sur la qualité sanitaire de l’eau filtrée.

À l’époque, la ministre Roselyne Bachelot estimait que « l’efficacité et l’innocuité de ces procédés sont de la responsabilité de la personne qui les met sur le marché ». Une réponse étonnante pour un ministère chargé de réglementer la sécurité sanitaire de l’ensemble des produits vendus sur le marché français...

Source : Agoravox.fr et 60 Millions de Consommateurs

mardi 12 mars 2013

SURPLUS : LA CONSOMMATION PAR LA TERREUR

Pouvons nous espérer changer un jour la vie que l'on s'impose à nous même ? Peut être que ce reportage est un début de réponse.

mardi 16 octobre 2012

LE CERVEAU ET SES AUTOMATISMES




Le Cerveau et ses Automatismes : Le Pouvoir de L'inconscient

Des séquences animées en 3D prouvent que notre capacité de raisonnement atteint vite ses limites et peine à influencer nos comportements. Des objets banals tels que des allumettes et des chaises permettent des expériences surprenantes quand ils sont manipulés par des chercheurs. 

Pour prouver le bien-fondé de leurs thèses, ces derniers n'hésitent pas à s'élancer sur une planche de surf ou à étudier les méthodes des prestidigitateurs. Autant de raisons de s'inquiéter parfois, notamment quand nous apprenons que notre cerveau prend les décisions sept secondes avant que nous en ayons conscience ! 

Un fascinant périple aux quatre coins du monde, de l'Australie à l'Allemagne en passant par les États-Unis et la Suède, pour observer nos neurones dans tous leurs états.


Le Cerveau et ses Automatismes : Le Pouvoir de L'inconscient

À 90 %, les actes que nous entreprenons au quotidien se déroulent à notre insu, avec un cerveau en pilotage automatique... La conscience ne serait ainsi qu'une sorte de clap de fin qui se manifeste lorsque tout est déjà joué - un tour de passe-passe de notre cerveau pour nous faire croire que nous avons encore notre mot à dire. 

L'amour est le domaine dans lequel nous sommes le plus assujettis à des automatismes inconscients, mais selon les individus, ce sont quatre cerveaux différents qui président au choix de l'élu(e). 
Les ballets que dansent dopamine, sérotonine, testostérone, oestrogènes, endorphine et ocytocine dans notre tête ne peuvent que nous la faire perdre. La grande distribution qui, elle, a les pieds sur terre, a sollicité les neurosciences pour comprendre et faire fructifier nos humeurs "acheteuses". 

D'autres experts étudient la part d'intuition qui intervient chez des personnes en état de stress devant une table de casino ou chez des pilotes devant un simulateur de vol.


dimanche 7 octobre 2012

TOUS MANIPULÉS ?!

Même en sachant qu'on est manipuler, il est difficile de s'en rendre compte consciemment.....alors la question qui fâche.....
Jusqu'où ....n'avons nous pas été manipuler???
Jusqu'où est-il possible d'appliquer la méthode???

"Le rêve n'est que le rêve d'un rêve...mais c'est ailleurs qu'on est éveiller"
(Rainer Maria Rilke)

Alors, posons nous ici la question : c'est quoi la "réalité"...? c'est quoi la vérité??
Si on peut nous faire croire à notre insu des choses qui ne viennent pas de nos propres "cogitations"...
Si, tout ce que je prend pour mes besoins, mes envies, mes désirs...n'est que la conséquence d'une habile "manipulation"......!
Alors qui suis-je, vraiment? À quel point décide-t-on de ce qu'on veut? Quelle est la source de nos désirs?
Quand on se réveille, finalement ça ressemble plutôt à un cauchemar! mais ce n,est pas le temps d'aller se rendormir!
Connais-toi toi-même....pas d'autre choix!

mercredi 26 septembre 2012

DE LA SERVITUDE MODERNE...



"Toute vérité passe par trois stades :
En premier lieu on la ridiculise;
en deuxième lieu on s'y oppose violemment;
enfin on l'accepte comme si elle allait de soi."

Schopenhauer



De la servitude moderne est un livre et un film documentaire de 52 minutes produits de manière totalement indépendante ; le livre (et le DVD qu'il contient) est distribué gratuitement dans certains lieux alternatifs en France et en Amérique latine. Le texte a été écrit en Jamaïque en octobre 2007 et le documentaire a été achevé en Colombie en mai 2009. 

Il existe en version française, anglaise et espagnole. Le film est élaboré à partir d'images détournées, essentiellement issues de films de fiction et de documentaires. L'objectif central de ce film est de mettre à jour la condition de l'esclave moderne dans le cadre du système totalitaire marchand et de rendre visible les formes de mystification qui occultent cette condition servile. Il a été fait dans le seul but d'attaquer frontalement l'organisation dominante du monde.


Dans l'immense champ de bataille de la guerre civile mondiale, le langage constitue une arme de choix. Il s'agit d'appeler effectivement les choses par leur nom et de faire découvrir l'essence cachée de ces réalités par la manière dont on les nomme. La démocratie libérale est un mythe en cela que l'organisation dominante du monde n'a rien de démocratique ni même rien de libérale. Il est donc urgent de substituer au mythe de la démocratie libérale sa réalité concrète de système totalitaire marchand et de répandre cette nouvelle expression comme une trainée de poudre prête à incendier les esprits en révélant la nature profonde de la domination présente. 

D'aucuns espéreront trouver ici des solutions ou des réponses toutes faites, genre petit manuel de « Comment faire la révolution ? ». Tel n'est pas le propos de ce film. Il s'agit ici de faire la critique exacte de la société qu'il nous faut combattre. Ce film est avant tout un outil militant qui a pour vocation de faire s'interroger le plus grand nombre et de répandre la critique partout où elle n'a pas accès. Les solutions, les éléments de programme, c'est ensemble qu'il faut les construire. Et c'est avant tout dans la pratique qu'elles éclatent au grand jour.

Nous n'avons pas besoin d'un gourou qui vienne nous expliquer comment nous devons agir. La liberté d'action doit être notre caractéristique principale. Ceux qui veulent rester des esclaves attendent l'homme providentiel ou l'œuvre qu'il suffirait de suivre à la lettre pour être plus libre. On en a trop vu de ces œuvres ou de ces hommes dans toute l'histoire du XXº siècle qui se sont proposés de constituer l'avant-garde révolutionnaire et de conduire le prolétariat vers la libération de sa condition. Les résultats cauchemardesques parlent d'eux-mêmes. Par ailleurs, nous condamnons toutes les religions en cela qu'elles sont génératrices d'illusions nous permettant d'accepter notre sordide condition de dominés et qu'elles mentent ou déraisonnent sur à peu près tout. Mais nous condamnons également toute stigmatisation d'une religion en particulier. 

Les adeptes du complot sioniste ou du péril islamiste sont de pauvres têtes mystifiées qui confondent la critique radicale avec la haine et le dédain. Ils ne sont capables de produire que de la boue. Si certains d'entre eux se disent révolutionnaires, c'est davantage en référence aux « révolutions nationales » des années 1930-1940 qu'à la véritable révolution libératrice à laquelle nous aspirons. La recherche d'un bouc émissaire en fonction de son appartenance religieuse ou ethnique est vieille comme la civilisation et elle n'est que le produit des frustrations de ceux qui cherchent des réponses rapides et simples face au véritable mal qui nous accable. Il ne peut y avoir d'ambigüité sur la nature de notre combat. Nous sommes favorables à l'émancipation de l'humanité toute entière, sans aucune forme de discrimination. Tout pour tous est l'essence du programme révolutionnaire auquel nous adhérons.

Jean-François Brient et Victor León Fuentes

ok...
maintenant à vous de juger... 
voici le film DE LA SERVITUDE MODERNE :


lundi 17 septembre 2012

LES ALIMENTEURS ("FOOD inc.")


Food, Inc. (v.f. Québec: Les Alimenteurs) est un film documentaire de Robert Kenner. Le documentaire examine l'industrie agroalimentaire aux États-Unis et conclut que la viande et les légumes produits par ces entreprises sont bon marché, mais il sont également malsains et nuisibles pour l'environnement, et la santé...

Notre façon de manger a changé davantage depuis 50 ans qu'au cours des 1000 dernières années mais l'image utilisée pour vendre la nourriture est restée celle d'un monde bucolique et agraire. 

Au supermarché, nous sommes bombardés d'images de fermiers : la clôture de bois, le silo, la petite maison de campagne et les étendues vertes... On nous présente un fantasme pastoral! 

Un supermarché propose 47000 produits en moyenne. Dans les supermarchés, les saisons n'existent pas, on y retrouve, par exemple, des tomates à l'année cultivées à l'autre bout du monde, on les cueille vertes avant de les faire murir à l'éthylène... Elles ont l'apparence de tomates mais ce que ce ne sont plus que des tomates "conceptuelles", une idée de tomate! 

Le documentaire "Food Inc." - Les alimenteurs" décortique l'industrie alimentaire de la viande et agricole, et examine le pouvoir des grandes compagnies alimentaires.

Voici donc, le film  "Food Inc."  dans son intégralité :

vendredi 31 août 2012

UN AUTRE MONDE EST POSSIBLE

Un extrait du film de Keny Arkana sur la mondialisation, les privatisations à marche forcée, et la marchandisation générale. Un film qui montre à quel point les mêmes politiques sont appliquées dans tous les pays, causant partout les mêmes dégats avec la complicité des gouvernements.


Un autre monde est possible par boreale

jeudi 17 mai 2012

LES ASSASSINS ÉCONOMIQUES...



John Perkins a été ce qu'on appelle aux États-Unis un "assassin économique" (economic hit man). Ces hommes travaillent pour la CIA et la constellation de ses sociétés écrans. Ils sont la première ligne de la machine de domination américaine au service des multinationales. Leur travail consiste à influencer et à corrompre les dirigeants de pays dont les ressources intéressent les Etats-Unis, et surtout à les convaincre de s'endetter pour développer les infrastructures de leur pays en faisant appel à des entreprises américaines, ce qui permet de récupérer intégralement l'argent prêté avant même qu'il ne soit remboursé.

Une fois que le pays est lourdement endetté arrive inévitablement le moment où il ne peut plus rembourser. Il doit alors solliciter de nouveaux emprunts pour rembourser les précédents, et se soumettre en contrepartie à des conditions qui sont toujours les mêmes:

- autoriser l'armée américaine à installer une base
- laisser les multinationales exploiter les richesses du pays à moindre frais
- ouvrir son marché aux produits américains, y compris dans l'agriculture
- réduire les dépenses publiques notamment pour les dépenses sociales, les services de santé et l'éducation
- privatiser les services publics comme l'eau, l'énergie, les transports... 
Il en résulte à chaque fois un appauvrissement et une dégradation des conditions de vie pour les populations, et bien souvent une destruction de l'environnement.

Lorsque des dirigeants soucieux des intérêts de leur peuple refusent de mettre le doigt dans cet engrenage, les "chacals" entrent en jeu. Ce sont les agents qui financent les mouvements d'opposition, développent une agitation politique, organisent les coups d'état, et au besoin les assassinats. Ils sont intervenus en Iran dans les années 1950 pour évincer le président démocratiquement élu Mossadegh (qui avait nationalisé l'industrie pétrolière) et le remplacer par la dictature du Chah. Ou encore au Chili contre Salvadore Alliende. Ou plus récemment avec le coup d'état manqué contre Hugo Chavez en 2002.

Dans le cas où les assassins économiques et les chacals échouent successivement, l'armée US intervient. C'est ce qui s'est passé en Irak et en Afghanistan.

Voici un documentaire sur les assassins économiques, basé sur une interview de John Perkins.



dimanche 13 mai 2012

LA 11ÈME HEURE…


"La 11è heure" est une profonde réflexion sur l'homme et sa relation avec l'environnement, un film qui rejoint "Home" de Yann Arthus Bertrand dans la prise de conscience du parcours de l'humanité.

Pendant des millénaires, l'homme avait pour seule source d'énergie le Soleil. Les végétaux tirent leur énergie du Soleil, et l'homme utilisait ces végétaux pour se nourrir, pour s'habiller ou pour se chauffer. Il utilisait aussi les animaux, nourris eux-mêmes par les végétaux, donc là encore par le Soleil. La quantité maximale d'énergie disponible pour l'humanité était donc déterminée exclusivement par l'énergie reçue du Soleil et transformée par d'autres organismes vivants. Tant que cette limite a existé, la population humaine est toujours restée en dessous de 1 milliard.

Puis, l'homme a découvert le moyen d'utiliser des énormes réserves d'énergie solaire: les carburants fossiles, c'est à dire "l'énergie de millions d'arbres pendant des millions d'années", comme le dit très bien Yann Arthus Bertrand dans "Home". Il y eut d'abord le charbon, puis une énergie encore plus concentrée avec le pétrole et le gaz.

Dès lors, en 150 ans (c'est à dire une fraction de seconde dans l'histoire de la Terre), les moyens de la civilisation humaine ont été décuplés, permettant à l'homme d'améliorer radicalement son confort matériel, de voyager ou de transporter des marchandises facilement d'un bout à l'autre de la planète, d'édifier de gigantesques mégapoles, d'exploiter encore plus de ressources naturelles, de transformer des milliards de tonnes de matières premières en objets matériels, et même d'aller sur le Lune.

Mais cette énergie a aussi donné à l'humanité davantage de puissance destructrice, rendant possible des guerres et une pollution de l'environnement à une échelle inédite.

Enfin, ce pactole énergétique a permis d'augmenter considérablement la production agricole, ce qui a rendu possible l'augmentation exponentielle du nombre d'humains sur la planète.

Toute la société que nous connaissons a été édifiée sur le pétrole. Or le pétrole est en voie d'épuisement, et son utilisation massive est en train de provoquer un réchauffement climatique (bien réel) dont les conséquences seront la disparition de l'humanité (ou son retour à l'âge de pierre) dans le cas d'un emballement probable de ce réchauffement si la température globale augmente de plus de 2°.

Beaucoup de choses concernant le futur sont incertaines. Mais il existe un petit nombre de choses absolument certaines et prévisibles. Et l'une de ces certitudes est que notre modèle de société fondé sur le pétrole est condamné à brève échéance... 


La 11è heure - part 1/5 par syti


La 11è heure - part 2/5 par syti


La 11è heure - part 3/5 par syti


La 11è heure - part 4/5 par syti


La 11è heure - part 5/5 par syti

Source : SytiNet

vendredi 11 mai 2012

VIVEZ ! PROSPEREZ ! ET SURTOUT… CONSOMMEZ !!!


Consommer, accumuler encore et toujours plus d'objets, sans jamais se soucier des conséquences... C'est ce qui a constitué depuis un siècle le fondement de la société industrielle. Mais nous arrivons maintenant aux limites écologiques et énergétiques de ce système...


Vivez,Prospérez,Consommez....(1-3) par UrbanFreedom


Vivez,Prospérez,Consommez....(2-3) par UrbanFreedom


Vivez,Prospérez,Consommez....(3-3) par UrbanFreedom

dimanche 6 mai 2012

LA 4ÈME GUERRE MONDIALE !


La 4è guerre mondiale (si on compte la guerre froide comme la troisième) est une guerre sociale, une guerre des riches contre les pauvres.

C'est la lutte des classes inversée. C'est une guerre mondiale, une guerre silencieuse, dont les morts sont uniquement des civils.

Cette guerre au bénéfice des multinationales est menée très largement par des moyens économiques, mais elle utilise au besoin la guerre, la répression policière, les coups d'état contre des gouvernements élus, l'instauration de dictatures d'extrême-droite et l'élimination des opposants, syndicalistes ou militants de gauche, comme en Amérique du Sud dans les années 70 avec l'Opération Condor.




Source : via Syti 

vendredi 4 mai 2012

MA MONDIALISATION...

Fonds de pension, délocalisation, mondialisation font désormais partie de notre langage quotidien, mais demeurent des notions abstraites, souvent angoissantes. A travers le regard plutôt "atypique" d'un chef d'entreprise de la vallée de la mécanique de précision en Haute-Savoie, le film raconte cette phase récente du capitalisme dominé par des mécanismes financiers "globaux" et implacables. Victimes de leur succès, toutes les plus grosses entreprises de la vallée ont déjà été rachetées par des sociétés financières dont l'unique souci est la rentabilité maximale dans des temps records. Une illustration parfois drôle, et le plus souvent cruelle, du choc des cultures entre l'industrie et l'univers de la finance. 

mardi 24 avril 2012

COMMENT MANIPULER L’OPINION PUBLIQUE?

Si nous comprenons les mécanismes et les motivations de la pensée de groupe, ne pouvons-nous pas contrôler et enrégimenter les masses selon notre volonté, sans qu’elles ne s’en doutent? La pratique récente de la propagande a prouvé que c’était possible, du moins jusqu’à un certain point. — Edward Bernays, Propaganda, 1928



Edward Louis Bernays Edward Bernays (1891-1995), neveu de Sigmund Freud émigré aux États-Unis, fut l'un des pères fondateurs des "relations publiques". Conseiller pour de grandes compagnies américaines, Bernays a mis au point les techniques publicitaires modernes. Edward Louis Bernays est considéré comme le père de la propagande politique institutionnelle et de l'industrie des relations publiques, dont il met au point les méthodes pour des firmes comme Lucky Strike. Il considère qu'une minorité intelligente doit avoir le pouvoir « démocratique » et que la masse populaire doit être modelée pour l'accepter. En combinant les idées de Gustave Le Bon et Wilfred Trotter sur la psychologie des foules avec les idées sur la psychanalyse de son oncle Sigmund Freud, Eddy Bernays a été un des premiers à vendre des méthodes pour utiliser la psychologie du subconscient dans le but de manipuler l'opinion publique. Au début des années 1950, il orchestra des campagnes de déstabilisation politique en Amérique latine, qui accompagnèrent notamment le renversement du gouvernement du Guatemala, main dans la main avec la CIA. Un document édifiant où l'on apprend que la propagande politique au XXe siècle n'est pas née dans les régimes totalitaires, mais au cœur même de la démocratie libérale américaine. Et ou l’on apprend comment manipuler l'opinion en 
démocratie... 

   


Premières armes

Edward Bernays est né à Vienne, en 1891, mais à l’âge d’un an, il devient citoyen des Etats-Unis d’Amérique lorsque son papa Ely émigre à New York. Le petit Eddie est le neveu de Sigmund Freud, dont il lira les livres, qu’il admirera non seulement pour sa célébrité, mais aussi pour la profondeur de ses découvertes et avec lequel il conservera un contact privilégié. Il débute dans la carrière en s’occupant de la mise en marché d’une tournée américaine des Ballets Russes, puis devient l’impresario de Caruso, avec lequel il fait ses armes et grâce auquel il sera introduit au gratin du showbiz, ce qui lui servira par la suite. Il tente sans succès de s’engager dans l’armée de terre, qui le rejette en raison de ses lointaines origines autrichiennes. 

Qu’à cela ne tienne, on le retrouve à l’état major, où il aide à prêcher l’effort de guerre. Un de ses premiers clients est Mazaryk, le président de la toute nouvelle Tchécoslovaquie. En 1918, Bernays le persuade de retarder l’indépendance de son pays d’une journée, pour mieux s’assurer les premières pages des journaux. Edward Bernays force une rupture importante dans la façon de mettre un produit en marché en faisant réaliser à l’industrie qu’il est plus efficace de s’adresser indirectement au désir (inconscient) du client qu’à ses besoins. Jusqu’aux années 20, la compagnie Poupou Poulet Inc. proposait à Nathalie d’acheter les poulets de Poupou Poulet Inc en vantant leur durabilité, leur versatilité, la qualité de leur fabrication, et gnagnagna. À compter de Bernays, qui commence à expérimenter sur la gestion des masses en utilisant la stimulation du soi irrationnel, l’entreprise convainc plutôt Nathalie qu’il lui manque un pénis, et qu’elle peut remplacer ce pénis par un poulet de Poupou Poulet Inc. 

Dans les années 20, les grandes banques américaines fondent d’immenses chaînes de magasins et les truffent à craquer de produits innombrables. C’est la naissance de la société de consommation et, dorénavant, il n’y a plus rien de rationnel dans la relation entre le consommateur et le produit, puisque c’est à son inconscient qu’on s’adresse. L’ampleur du phénomène est ahurissante. C’est à compter de cette époque que les chaînes de restauration poussent comme des champignons, proposant principalement deux produits, le pénis (hot-dog) et le nichon (hamburger). 

Les Flambeaux de la liberté

Bernays raconte avec fierté comment il a réussi à faire fumer la cigarette aux femmes de la planète. American Tobacco payait depuis des années les grandes stars de l’opéra pour prétendre que les Lucky Strikes adoucissaient leur voix, reposaient leur gorge, magnifiaient leurs performances et purifiaient leur timbre. Une entreprise concurrente engage Bernays, qui recrute une armée de médecins et de spécialistes de la gorge et de la trachée, chargés d’exprimer l’idée qu’aucune preuve scientifique ne permet d’affirmer que les Lucky Strikes sont meilleures pour la santé que leurs concurrentes, qu’en fait, toutes les cigarettes sont également bénéfiques pour la gorge, la voix, et la santé en général, pas seulement les Lucky Strikes. 

Le résultat est immédiat. Et American Tobacco engage Bernays à l’année, n’exigeant au départ qu’une chose, qu’il ne travaille plus pour ses adversaires. Les compagnies de tabac américaines avaient frappé tout un coup de génie au cours de la première guerre mondiale, en faisant acheter par l’armée des milliards de cigarettes, qui étaient distribuées aux soldats parmi leurs rations. Jusqu’alors, les hommes leur préféraient le cigare, la pipe ou la chique, jugés plus virils, mais lorsque les GI reviennent du front en 1918, la cigarette est devenue synonyme de fraternité, de victoire, et de la domination de l’Amérique. Un problème persiste, la femme. D’une part, l’homme refuse de voir la femme fumer. De nombreux établissements interdisent carrément les fumoirs aux femmes. D’autre part, quant à la femme elle-même, elle trouve vulgaire l’idée de fumer en public, et les quelques rares fumeuses le font en cachette. Dans les années 20, Bernays analyse la situation, soumet ses observations à un psychiatre de New York qui confirme ses soupçons. Bernays orchestre un des grands coups de marketing de l’histoire en détournant une marche catholique (la procession de Pâques) pour en faire un évènement politique au profit des suffragettes. Une dizaine de jeunes premières, invitées par lui et soigneusement instruites du plan de bataille, se présentent au-devant de la procession, exhibent leurs cigarettes, et s’allument devant les caméras des journaux. 

Bernays lance le slogan aux journalistes présents: « elles allument des flambeaux pour la liberté ». Ça coule de source. Les journaux accordent la première page à la nouvelle. Les conservateurs vendent de la copie grâce à l’aspect scandaleux. Les progressistes sont charmés. Les féministes exultent, jubilent de l’ampleur du phénomène médiatique. Toute la société états-unienne est flattée sur la muqueuse par l’imparable évocation de la sacrosainte liberté. La femme éprise d’émancipation devra simplement fumer. Fumer c’est voter !


Tout le monde profite des photos sexy de ces jolies jeunes femmes. Tous y gagnent! C’est fantastique. Bernays avait compris que la femme de l’après-guerre avait bossé dans les usines pendant que les hommes étaient au front et il lui offrait un symbole phallique digne de l’ampleur de ses revendications, la clope. Les succès se poursuivent pour l’association Bernays American Tobacco. Histoire de mousser les ventes encore plus, Edward recrute différentes associations de médecins et finance leurs campagnes agressives pour la minceur chez la femme. La femme américaine en santé sera donc filiforme ! 

Les magasines spécialisés et les publications destinées aux médecins publient des articles, vantant les vertus de la maigreur féminine, mais aussi de la Lucky Strike, le choix des médecins, et toujours la meilleure pour la santé. Des publicités dans les journaux et les magazines, présentées par des regroupements de docteurs, de médecins de famille, de dentistes et d’instituts plus ou moins bidons (tous fondés par Bernays avec des fonds de American Tobacco) proposent ensuite carrément à la femme de tendre la main vers une cigarette plutôt que vers un bonbon, ce qui est tellement meilleur pour la santé. La campagne connaît un tel succès que les grands confiseurs et les producteurs de sucre attaquent American Tobacco en justice et réclament des dommages et intérêt. C’est un triomphe, la femme est maigre, elle est libre, elle respire la santé ! Bernays invente le concept de la bidirectionnalité du rapport entre le produit et le client. Eddie est le premier à proposer d’aller voir le consommateur en personne pour écouter sa voix. Les instituts de sondage naissent de ce nouveau besoin. Gallup est le tout premier, en 1935. 

C’est en tenant un des tous premiers focus groups que Bernays découvre un défaut majeur de la cigarette dans la conquête du public féminin, la couleur. Primo, la femme moderne veut porter du rouge à lèvres (on vient justement à peine de la convaincre que ses lèvres n’avaient pas la bonne teinte) et le rouge tache la cigarette. C’est pas beau. On lui offre donc premièrement des cigarettes mode, avec l’embout de couleur foncée. Ce n’est pas tout. Le paquet vert des Lucky Strikes déplaît aux dames, puisqu’il ne va avec rien de ce qu’elles portent. Bernays propose à American Tobacco de modifier la couleur du paquet pour qu’il s’agence avec les teintes de l’époque. Il affronte un refus catégorique. La marque a mis tellement d’énergie à imposer son image que c’est hors de question. Qu’à celà ne tienne. Eddie fait jouer ses contacts dans le milieu de la mode et des textiles (d’autres clients à lui) et parvient à imposer la couleur verte du paquet de Lucky Strikes. Le vert devient une des couleurs marquantes des années folles et, chose essentielle, la femme moderne peut sortir son paquet de Lucky Strikes n’importe où, il s’agence avec sa robe, le mur, les tentures, le piano, la lampe, le tapis. Et son teint. Détail marrant, au cours de la même période, l’association des producteurs de porcs des États-Unis engage Bernays. Celui-ci se rend comtpe que les américains se contentent pour la plus part d’un simple café ou d’un jus d’orange au petit-déjeuner. Eddy s’agite en tous sens, déniche quelques médecins prêts à tout pour un petit chèque, et entâme une campagne multi-azimuths pour convaincre les états-uniens de commencer la journée par des oeufs et du bacon. À cette époque, donc, une seule même entreprise de relations publiques, celle de Bernays, fait à la fois l’apologie de la maigreur et chante les vertus du bacon.

Teapot Dome 

Poison Ivy avait fait sa marque et son beurre grâce au massacre de Ludlow. C’est le scandale dit du Teapot Dome qui lance véritablement Bernays et lui fait mériter son surnom de Father of Spin (le père de la désinformation). Aux prises avec le scandale du Teapot Dome, le président Harding fait appel à Bernays. Celui-ci ne pourra pas l’empêcher d’être un peu assassiné. Il meurt empoisonné d’une embolie, d’une crise cardiaque et/ou d’un arrêt respiratoire compliqué par une étrange inaction des médecins, au cours d’un voyage en train. C’est l’occasion d’inaugurer une (autre) annexe au Mauvais Siècle, qui s’intitulera le Petit Manuel du Filoutage. Le vice-président Coolidge devient président à la place du président et Bernays poursuit son boulot de réparateur d’image. On vend dans un premier temps l’idée rassurante que Coolidge est un personnage drabe, ennuyant, un homme ordinaire, un bon mari (contrairement à Harding qui avait des copines), un petit potache sans l'envergure des crapules habituelles. Une fois que tout le monde a avalé cette idée, on s’attaque à son pseudo-caractère tristounet en le faisant passer pour un homme discrètement fascinant. Bernays organise des fêtes à la Maison Blanche avec tout le gratin d’Hollywood. 

Les journalistes accourent, les photographes se délectent. Coolidge devient cool tout court. Bernays est un membre à succès de la société New-Yorkaise, donnant parties sur soirées dans son chic appartement au Netherlands Hotel où il reçoit tant les stars que les politiciens, les riches, les grands de ce monde. Tout le monde est content. Plus personne ne se rappelle que le Teapot Dome était relié au parti de Coolidge, qui remporte l’élection. Keep cool with Coolidge ! C’est également au cours de ces années que Bernays développe l’idée du Soi consommateur. Walter Lippman (auteur en 1922 de l’expression « fabrication du consentement » —manufacturing consent) et Bernays (qui pousse plus loin avec « ingénierie du consentement »engineering consent) considèrent tous deux que la masse doit être contrôlée, guidée, restreinte. Ses espoirs, désirs, besoins et aspirations doivent être canalisés par l’élite, les bergers du troupeau. L’élite de la société américaine (les grands banquiers, les industriels et leurs valets) rêve d’une société stable, docile et profitable. 

Le consensus chez les historiens serait apparemment que Hoover manquait de charisme, ne s'y entendait pas en politique, n'avait pas beaucoup d'appuis chez les élus, ne pigeait rien à l'économie. Joli défi pour Bernays. Herbert Clark Hoover est élu président à la place de Coolidge en 1928. Il prend office le 4 mars 1929. Il avait été secrétaire du commerce sous Harding et Coolidge, donc le Teapot Dome avait été commis sous sa garde ! Qui s'en souvenait ? Qui s'en souçiait ?! Hoover garde Bernays à son emploi, lui confiant diverses missions. Dès le mois d'octobre de la première année du mandat de ce grotesque pazzi, c'est le crash. Bernays est donc au sommet de la tour durant ces années cruciales de la Grande Dépression, au cours desquelles les grandes banques américaines et internationales procèdent à leur immense arnaque. 

Savon, chimie, machin

En 1924, Procter & Gamble engage Bernays. Le problème ? Les enfants détestent le savon. Pourquoi ? Ça pique les yeux. Bernays lance un concours national de... sculpture dans le savon Ivory. Des millions d’enfants participent ! Ce faisant, ils apprivoisent le savon. 

De toute façon, chez Procter, on rigole bien, les écoles achètent des caisses de savon pour leurs cours d’art! On distribue même aux mères de familles des guides expliquant comment transformer les copeaux en savon à lessive. 

Bernays restera à l’emploi de Procter & Gamble pendant près de quarante ans. Les chapitres VI et XI de Mein Kampf sont directement inspirés de Cristallizing. 

Goebbels, d’abord rival, puis bras droit d’Hitler dans les années 20 et ministre de la propagande Nazi de 1933 à 1945, admirait ouvertement Bernays et s’inspira de ses livres et de ses exploits du début à la fin. Les nazis ont invité sans succès Bernays à venir travailler pour eux. Malgré qu’il partageait leur haine violente des communistes, Eddy, juif, patriote et progressiste, détestait le fascisme et a décliné. Pour Edward Bernays, l’élite devait effectivement dicter ses volontés au peuple, mais il prônait une manière douce et sophistiquée de mener le troupeau à l’enclos, contrairement à la méthode gourdin des Mussolinni, Franco et Salazar. Les Nazis étaient des gens ouverts, raisonnables, modernes ! ils se ménagèrent une méthode mixte, utilisant un peu de gourdin, un peu de chansonnette, et menèrent avec une belle vigueur le troupeau dans l’enclos, comme on le sait. 

Les Années Trente

Bernays convainc les architectes et designers d’intérieur des années trente d’encastrer des bibliothèques partout. Son client ? L’éditeur géant Simon & Schuster. Les jeunes mariés cherchent des livres pour garnir leurs bibliothèques. 

En 1931, dans le film Thirty Million Frenchmen, Maurice Chevalier chante une chanson dont un des vers est « You’ve got those ways, those fetching ways, that make me rush out to Cartier’s » (Ta façon charmante me donne envie de t’offrir une putain de montre de riche). Edward Bernays a payé les producteurs du film pour inclure ce vers dans le film. Le client de Eddie ? Cartier. De la même façon, faisant fi de tout réalisme historique, les cowboys d’Hollywood commencent à fumer des cigarettes à l’écran. Des scènes de clope sont ajoutées brutalement au moment du tournage, souvent montées un peu n’importe où. L’important est simplement de faire croire à une tradition associant l’homme, le vrai, à la cigarette. 

Le héros des films de westerns n’est presque jamais un cowboy (employé de ferme), mais presque toujours le sheriff. Sheriff = flic = autorité = civilisation. Il est donc l’élément de l’histoire représentant la volonté de l’élite de mettre de l’ordre, d’asservir le monde aux besoins de la cité. D’imposer la volonté de l’empire aux hommes libres. J’invite les parents parmi mes lecteurs à méditer sur les personnages et les actions du film Toy Story que leurs enfants ont regardé mille neuf cent soixante quatorze fois. Le leadership est assumé par l’armée et la police. La peau est blanche. Le sexe est masculin. Les inférieurs suivent, aident, font de leur mieux, collaborent. C’est ce qu’on leur demande. Le mal ultime (identifié par la meuzik) : modifier les produits industrialisés pour en faire quelque chose de nouveau (certainement ce qu’on pourrait appeler l’art). Les produits souffrent quand on leur manque de respect. Ce film est une preuve que Bernays est éternel. Une des grandes obsessions historiques de l’Amérique est Order out of Chaos (faire jaillir l’ordre du chaos). C’est une des phrases favorites de Rockefeller, qui pendant la conquête de l’Ouest faisait la conquête du Monde. 


C’est également une des expressions préférées de Edward Bernays, qui l’emploie souvent dans ses écrits. Ce sont les derniers mots de son bouquin de 1928,Propaganda. En 1936, Bernays est engagé par la compagnie Philco pour développer le marché états-unien de la radio, jusque-là stagnant. Ça a marché. 

New World Expo 

En 1939, Bernays participe de multiples façons à l’Expo Mondiale se déroulant à New York. Bernays est entiché par le lien entre la corporation et la démocratie. General Motors et Ford dominent l’exposition. GM, un des clients de Bernays, présente sa vision de l’Amérique du futur, avec son pavillon très couru, le Futurama, dans lequel on peut voir les dessins de ce qui deviendra l’Étendue, la Suburbia, un monde futuriste guidé par la puissance de la corporation. 
Une ville miniature fait partie des exhibitions, appelée "Democracity", montrant un noyau commercial et industriel encerclé d’immenses landes recouvertes de bungallows. La maquette ressemble à s’y méprendre à l’Amérique du Nord actuelle. L’oeuvre de véritables visionnaires. Ils avaient deviné le futur ! 

Il faut dire que les grands cartels banquiers avaient profité du Crash de 1929 pour reprendre aux fermiers d’immenses étendues de terre dans le mid-west. Le plan pour le développement de ces étendues arrivait à maturité. Certaines personnes croient que ce modèle de civilisation est le fruit du hasard, ou encore un avènement naturel. Ces personnes se forgent des opinions. Tant mieux. Certains observateurs attentifs remarquèrent l’absence de lieux de culte dans le modèle réduit. Avant qu’un scandale éclate, comme par magie, on y fixa quelques églises. Quelle importance ? Les habitants de la vraie Futuropolis ne seraient pas au pouvoir, mais plutôt leurs désirs inconscients. L’Allemagne était étonnamment absente de l’exposition, dans le sens qu’elle n’y louait pas de pavillon.

Par contre, sa présence se fit sentir tout au long des deux années de présentation, puisque les nations représentées à l’expo avaient une désopilante tendance à se faire annexer ou conquérir les unes après les autres par cette même discrète puissance teutonne. La Tchécoslovaquie, puis la Pologne, le Danemark, la Hollande, la Belgique, le Luxembourg, la France, la Norvège… Certains pavillons demeurèrent ouverts jusqu’à la fermeture des lieux en 1940, derniers vestiges de la souveraineté de leurs mères patries. Encore un de ces détails marrants, le pavillon de la Pologne était voisin de celui de l’Union Soviétique. En 1940, toute la section fut rasée au bulldozer pour faire place à un espace appelé la Commune Américaine. 

La Route

La compagnie Mack Trucks engage Bernays en 1949. Leur problème : ils ne peuvent pas vendre plus de camions. Ils ont saturé le marché. Eddie réalise que la concurrence ne vient pas des autres fabricants, mais bien du chemin de fer. Il parvient à imposer à son client une idée totalement folle, s’attaquer aux trains en faisant une promotion rageuse de l’autoroute. Une fortune est engloutie dans le projet. On forme des comités de citoyens bidons, de faux experts écrivent de vrais articles qui paraissent un peu partout, la pression populaire pèse sur des autorités déjà corrompues par des contributions non négligeables, c’est un véritable raz-de-marée qui prend d’assaut la campagne américaine ! On la couvre de routes ! 

Faut dire que General Motors est également client de Bernays, et que les tentacules supposément détachées de Standard Oil sont bel et bien là pour contribuer à l’effort. C'est juste si Bernays ne sort pas de sa manche un autre de ses Comités Nationaux des Médecins de Famille pour vanter les vertus de l'asphalte dans la lutte aux ongles incarnés. La civilisation de l’automobile prend son véritable essor. 

Bananas

Évidemment, Eddie travaille pour le gouvernement états-unien pendant la Seconde Guerre. D’abord comme promoteur de l’entrée en guerre, puis de l’effort industriel, mais éventuellement comme consultant pour l’OSS (l’organisation des services secrets), qui deviendra ensuite la CIA. Comme c’était secret, on ne connaît pas grand’chose des activités secrètes de Bernays pour les services secrets. Comme disait un grand philosophe, « si je te disais mon secret, je ne serais plus agent secret ».

Une rumeur court selon laquelle Eddie aurait participé à l’étude de la psyché nippone qui a mené a l’emploi de l’arme nucléaire contre le Japon. L’OSS aurait également caressé le projet de faire éclater les failles sismiques de l’île en bombardant les lisières des plaques techtoniques, mais ça, bon sang, ça serait sacrément dingue. C’est probablement au cours de son passage à l’OSS qu’Edward Bernays se lie d’amitié avec les sympathiques frères Dulles, John Foster et Allan. Ceux-ci sont avocats, politiciens et grands amateurs de fruits. Ils invitent Eddie à bosser pour une chouette entreprise dont ils sont les avocats et de laquelle ils sont d’importants actionnaires, United Fruit. 

Ces charmants messieurs feront l’objet d’un chapitre rien que pour eux, donc je ne m’étendrai pas trop sur les grandes oeuvres de leur charmante bizness. Toujours est-il qu’ils avaient beaucoup de bananes à vendre, que c’est la puissance de leur compagnie (et son obsession de la banane) qui a engendré l’expression « république de banane », et que Edward Bernays n’avait évidemment pas un immense défi devant lui lorsqu’on lui a demandé de vendre des bananes à l’inconscient du soi consommateur des occidentaux. Think big. Au plan de la politique extérieure, on ne fait pas d’omelette au bacon sans casser des couilles. Ça n’a pas toujours été sur des roulettes pour nos amis Dulles. Je n’évoquerai ici que le cas Arbenz, qui a fait date, parce que la chose fait partie des chefs-d’oeuvre de Bernays. Le plan monté pour cette opération a servi souvent par la suite et sert encore aujourd’hui. Je dirais même qu’il sera employé jusqu’à la fin des temps, si par malheur, on se rendait jusque là. 

 Le colonel Jacobo Arbez Guzman est élu président du Guatemala en 1950. C’est un modéré pragmatique, soucieux de développer le potentiel économique de son pays et d’en améliorer les conditions. Pour faire une histoire courte, Arbenz a l’idée d’acheter à United Fruit les énormes terres non cultivées que celle-ci possède au pays. Devant le refus du géant américain, une loi est promulguée, permettant aux paysans de faire l’acquisition des terres laissées à l’abandon par les grandes sociétés agricoles. Le problème est que la United Fruit a absolument besoin de ces terres pour s’assurer le contrôle de la production et éviter toute concurrence, ce qui lui permet de fixer les prix. 

Que les paysans crèvent de faim en regardant des champs où rien n’est planté ne fait pas partie de l’équation. United Fruit et Wall Street d’un côté, et le peuple du Guatemala et son gouvernement de l’autre, sont désormais à couteaux tirés. Mais l’empire du fruit possède une arme de persuasion massive. Bernays est chargé d’une campagne de salissage dans les médias américains au cours de laquelle le gouvernement guatemaltèque est qualifié de communiste et ses mesures en faveur des paysans sont montrées comme autant de preuves de la terrible influence de l’ogre soviétique, en pleine sphère d’influence états-unienne, dans la propre cour de l’Oncle Sam (le terme bidonnantbackyard). Le public lui-même finit par réclamer une intervention et l’armée Impérialiste arme et organise un coup d’état en 1954. Les fils de presse occidentaux annoncent triomphalement la bonne nouvelle de la libération du pays. Ces textes sortent directement du bureau d’Edward Bernays, renseigné heure après heure par son réseau d’espions et d’agents, mi-United Fruit, mi-CIA, infestant la capitale Guatemala Ciudad. Une junte militaire remplace le gouvernement démocratique, qui règne depuis sur le pays, en collaboration harmonieuse avec United Fruit et ses subséquentes incarnations, qui a repris tous ses droits. Il a malheureusement fallu exécuter, violer, torturer et emprisonner quelques centaines de milliers de personnes, mais c’est le prix à payer pour vivre dans un monde libre et sécuritaire. 

Ironie incroyable

Petit sous produit rigolo et inattendu de ce coup d’état, un jeune homme séjournait chez des potes au moment de la prise de la capitale. Ce jeune médecin beatnik, jusqu’à ce jour plutôt buveur, coureur de jupons et ennuyé par la politique, a été tellement sidéré par les évènements que sa vie a changé radicalement par la suite. Il s’appelait Ernesto Guevara Lynch de la Cerna. À la fin des années 40, l'armée américaine fabriquait des bombes. Beaucoup de bombes. Nucléaires. Un des sous-produits de cette industrie, le fluorure, était un violent poison. Ça coûtait cher de s'en débarrasser. En prévision des éventuelles poursuites que les victimes inévitables de ce fléau risquaient d'entreprendre, on commanda des études cuisinées destinées à faire croire que ce déchet toxique était une panacée... 

Bernays bossait sur le coup, et comme ses petits instituts dentaires étaient déjà en place, les mêmes qui recommandaient la cigarette depuis 20 ans, on décida que cette crisse de marde était bonne pour les dents et Eddie se chargea du boulot. Au lieu de dépenser des millions pour trouver une façon sécuritaire de disposer de ce caca industriel, on le VEND aux communautés, qui avec l'argent de leurs taxes, notre argent, le mélangent à l'eau potable. Montréal résiste encore, pour l'instant... Mais pas Laval, ni... Québec. Tiens, tiens, tiens... Si c'était vrai que ça rend idiot, ce truc... Ça expliquerait le but d'Alain Côté, CHOI, et la montée de Mariolinni ! 

Fin

Golda Meir a approché Bernays qui a ensuite pris en charge l’image publique d’Israël aux Etats-Unis. L’Inde l’a également engagé pour le même travail. Dans les deux cas, Bernays se rapportait fidèlement au Département d’État, donc à ses amis Dulles. Bernays a vécu jusqu’à l’âge de 105 ans. Il n’a jamais aimé la cigarette et n'a jamais fumé. 

Au courant depuis les années 30, comme ses employeurs de l’époque, des dangers du tabac, il convainquit même sa femme de cesser de fumer. Possiblement rongé par la culpabilité, il prêta ses talents à la lutte anti-tabac dès les années soixante, proposant même des campagnes si radicales qu’elles furent rejetées par les autorités. Partiellement conscient (un peu moins que Guy Debord, disons) des aspects néfastes du monstre qu’il avait engendré, il tenta pendant quarante ans de baliser les possibles excès de la propagande et des relations publiques, proposant des lois, des conseils, des ordres professionnels... Sans succès.

Bernays a dit : 

"Aucun sociologue sérieux ne croit désormais à cette idée absurde selon laquelle la voix du public représente une sorte d’idée divine, sage ou grandiose. La voix du peuple exprime la pensée du peuple et cette pensée est formée pour lui par ses meneurs et par les personnes qui comprennent la manipulation de l’opinion publique. Celle-ci est composée de préjugés traditionnels, de symboles, de clichés et de formules verbales inculqués au public par l’élite."

"Dans tous les gestes de nos vies quotidiennes, que ce soit dans la sphère politique ou économique, dans notre comportement en société ou notre réflexion éthique, nous sommes dominés par un petit nombre de personnes — une fraction infime de la société — qui comprennent les processus mentaux et les cadres sociaux régissant les masses."

"Il est relativement facile de faire changer les attitudes de millions de gens, alors qu’il est impossible de faire changer l’attitude d’une personne seule."

"Il est plus facile de faire accepter son point de vue en citant les autorités dignes de respect, en encadrant l’angle dans lequel notre idée a germé, et en faisant référence à la tradition qu’en disant à quelqu’un qu’il se trompe."

"Une phrase qui s’adresse au public ne devrait jamais compter plus de seize mots et une seule idée."

"La meilleure défense contre la propagande, plus de propagande."

"J’ai été choqué d’apprendre que mes livres ornaient les tablettes de la bibliothèque de Goebbels. Mais je savais que toute activité humaine peut servir des objectifs sociaux ou antisociaux. De toute évidence les attaques contre les juifs en Allemagne n’avaient rien d’une explosion émotive et tout de la campagne soigneusement et délibérément planifiée. - - - Je suis la victime, et non le bénéficiaire, de ma propre propagande."

"L’école publique devrait former l’éducateur et lui faire réaliser que son travail comprend deux volets : l’éducation en tant que professeur, et l’éducation en tant que propagandiste."

"Peut-on appeler ça le gouvernement par la propagande ? Si vous préférez, appelons cela le gouvernement par l’éducation. Cependant, l’éducation, dans le sens académique du mot, est insuffisante. Il faut une propagande experte et éclairée, à travers la création de circonstances, la mise en scène d’événements significatifs, et la dramatisation de certains sujets. L’homme d’état du futur sera ainsi capable de mobiliser la pensée du public autour de certains points politiques précis, et pourra enrégimenter une vaste étendue d’électeurs hétérogènes en leur offrant une compréhension claire de la situation, qui les mènera à des actions intelligentes."   

"Certains objecteront, évidemment, que la propagande finira par s’autodétruire, au moment où ses mécanismes deviendront évidents pour le public. À mon avis, non."