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lundi 3 novembre 2014

L'INTOLÉRENCE AUX ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES, UN FAIT !


C'est devenu une habitude... Plusieurs gérants d'estrade, animateurs, journalistes et autres commentateurs,  discréditent "l'intolérence aux ondes électromagnétiques", ce malgré le nombre croissant de personnes qui se disent intolérantes aux champs électromagnétiques (CEM), dont les radiofréquences (micro-ondes) émises par les antennes, compteurs de nouvelle génération et autres appareils sans fil. Il semble que les portes-paroles de nos médias  sont tout simplement ignorants au sujet de ce syndrome, comme bien des médecins et autres personnes qui croient qu'il serait déclenché par l'effet nocebo (la peur que les ondes soient nocives).

Pourtant, dès l'an 2000, le Conseil des ministres nordiques (de 11 pays européens) a reconnu l'«intolérance électromagnétique» comme maladie professionnelle. Ses symptômes, incluant la fatigue, la nausée et les problèmes de mémoire et de concentration, disparaissent dans les «environnements non électriques », affirmait son rapport. En 2012, l'Association médicale autrichienne publiait même une ligne directrice sur le diagnostic et le traitement des problèmes de santé liés aux CEM. Celle-ci le confirmait : « La principale méthode de traitement doit consister dans la prévention ou la réduction de l'exposition aux CEM...»

La confusion est entretenue notamment par les nombreuses désignations de ce syndrome. L'oncologue parisien Dominique Belpomme préfère distinguer la sensibilité et l'hypersensibilité électromagnétiques du syndrome d'intolérance aux CEM (SICEM) qu'il considère comme une « condition préAlzheimer ». Nous sommes tous électrosensibles, car nos cellules corporelles produisent et réagissent à l'électricité. Mais très peu de gens sont électrohypersensibles (EHS), c'est-à-dire capables de sentir l'électricité. Selon le Dr Belpomme, le cerveau des personnes EHS contient des quantités anormales de magnétite (minéral ferromagnétique) transmise génétiquement ou leur corps contient passablement de métaux lourds ou d'implants métalliques qui agissent comme des antennes captant les ondes. Pour sa part, le SICEM est déclenché par une surexposition (parfois aiguë, souvent faible, mais chronique) à des substances - CEM, moisissures, pesticides ou solvants - qui endommagent le cerveau.

Je connais deux médecins de santé publique qui suivent des personnes atteintes du SICEM et qui leur prescrivent divers moyens de se protéger des CEM. Ces médecins refusent d'en parler publiquement, craignant les railleries ou les représailles de leurs collègues et patrons, voire du Collège des médecins. C'est qu'en 2005 l'Organisation mondiale de la santé (OMS) affirmait au sujet de ce qu'elle appelle (à tort selon le Dr Belpomme) l'hypersensibilité électromagnétique (HSEM) : « Il n'existe ni critères diagnostiques clairs pour ce problème sanitaire, ni base scientifique permettant de relier les symptômes de la HSEM à une exposition aux CEM. »

Selon le Dr Belpomme, cette affirmation est « un recul permanent de nature politique qui n'a rien de scientifique. L'OMS sera obligée de réviser son jugement dans les mois qui viennent. C'est un déni sociétal qui ne tient pas compte des connaissances actuelles, qui évoluent en permanence. »

La «maladie des ondes radio» fut décrite pour la première fois en 1932 par le médecin allemand Erwin Schliephake. Il avait remarqué que ses symptômes (grave fatigue, maux de tête intolérables, grande susceptibilité aux infections, etc.) étaient induits à proximité d'un transmetteur radio à des densités d'ondes ne provoquant pas d'effets thermiques. Dans les années 1950, des chercheurs russes ont nommé cette condition «maladie des micro-ondes».

S'il est vrai que les études de qualité en la matière sont rares, c'est surtout par manque de financement des chercheurs indépendants au profit des amis des industriels. Les industries des télécommunications et de l'électricité n'ont certes pas intérêt à financer des études qui pourraient leur nuire, pas plus que nos gouvernements qui imposent les compteurs intelligents sur nos maisons et le Wi-Fi dans les écoles. D'autant plus que l'État récolte annuellement des millions de dollars de taxes et d'impôts que génèrent ces industries, sans parler des revenus des baux pour l'installation d'antennes, notamment sur le toit des hôpitaux... Mais à quel coût pour notre société aux prises avec diverses épidémies sanitaires?

Pourtant, dès 1991, l'équipe du chirurgien cardiovasculaire texan William J. Rea avait démontré que l'on pouvait déclencher et éliminer des symptômes d'intolérance électromagnétique lors d'une expérience réalisée dans des conditions contrôlées et en double aveugle (à l'insu des chercheurs et des sujets). Les chercheurs ont d'abord stabilisé le système nerveux des sujets avec une diète saine et en les plaçant dans un environnement non pollué. Ils ont ensuite déterminé les fréquences précises auxquelles réagissaient 16 % des participants - de façon reproductible et souvent à retardement. Leurs symptômes étaient neurologiques, cardiaques, dermatologiques, respiratoires, digestifs, oculaires et musculo-squelettiques. En 2011, le biophysicien Andrew A. Marino, professeur de neurologie à l'Université de la Louisiane, réussissait le même exploit avec une collègue médecin, également intolérante aux ondes.


De quoi valider les prétentions de nulle autre que la Dre Gro Harlem Brundtland (photo ci-contre), mère du concept de développement durable, ancienne première ministre de la Norvège et ex-directrice générale de l'OMS. En 2002, elle demandait à des journalistes de mettre leurs cellulaires en mode avion, car ils lui donnaient un bon mal de tête. Depuis un accident survenu avec son four à micro-ondes, elle disait pouvoir détecter un cellulaire caché jusqu'à quatre mètres de distance!

«Environ 3 % des Canadiennes et des Canadiens ont reçu un diagnostic d'hypersensibilité environnementale, et ils sont beaucoup plus nombreux à souffrir d'une sensibilité quelconque aux traces de produits chimiques et/ou aux phénomènes électromagnétiques présents dans l'environnement», affirmait en 2007 le rapport Le point de vue médical sur l'hypersensibilité environnementale, publié par la Commission canadienne des droits de la personne.

Des sondages ont montré que 10 % des Européens se plaignent d'intolérance aux ondes, et la toxicologue environnementale ontarienne Magda Havas, professeure d'études environnementales et des ressources à l'Université Trent, a remarqué que réduire l'exposition aux CEM améliore la santé (rythme cardiaque, glycémie et symptômes de sclérose en plaques) d'une personne sur trois. Le chercheur britannique Isaac Jamieson a pour sa part découvert que les champs électriques (combinés aux particules fines et aux microbes) peuvent déclencher des allergies, de l'asthme et des infections.


Il est donc primordial de protéger les enfants et autres personnes hypersensibles à toute forme de pollution. Il faut comprendre que les faibles expositions aux micro-ondes sont des agressions cumulatives qui à terme épuisent le système nerveux et que l'apparition des symptômes est précédée par des effets subtils que le Dr Belpomme a observés : circulation sanguine réduite au cerveau, hausse des protéines de choc thermique, baisse de la mélatonine (hormone du sommeil et anticancer), hausse de l'histamine, etc.

Et il faut comprendre aussi que les compteurs intelligents, qui émettent de très brèves salves de micro-ondes 24 heures sur 24, peuvent faire déborder le vase, car à long terme la dose reçue de ces appareils peut dépasser celle reçue d'une antenne ou d'un téléphone cellulaire, dont les torts à long terme sont de plus en plus documentés.

Des pays éclairés comme l'Allemagne et l'Autriche recommandent déjà de réduire notre exposition au Wi-Fi, en favorisant les connexions câblées et en mettant le routeur en mode avion autant que possible. Un jour, même les gérants d'estrade diront que c'est une mesure de précaution tout à fait sensée...


vendredi 24 octobre 2014

LES COMPTEURS INTELLIGENTS SONT UN RÉEL DANGER POUR LES POPULATIONS


Une première étude clinique documente les effets nocifs des compteurs intelligents

Un médecin de famille australien a documenté rigoureusement 92 cas de patients atteints de symptômes d’électrosensibilité survenus après l’installation d’un compteur d’électricité émettant des radiofréquences (RF) pulsées.

Première mondiale, l’étude de cas de la Dre Federica Lamech n’a pas encore été publiée par une revue scientifique révisée par des pairs. Selon l’American Academy of Environmental Medicine (AAEM), elle n’en est pas moins «scientifiquement valide» et «montre clairement les effets néfastes des émissions de compteurs intelligents sur la santé de la population humaine». Association internationale fondée en 1965, l’AAEM regroupe des médecins et autres professionnels de la santé qui s’intéressent à l’impact de l’environnement sur la santé.

Les symptômes observés chez les patients du Dr Lamech comme la fatigue, les maux de tête, les palpitations cardiaques ou les étourdissements sont en corrélation avec les lignes directrices de l’Association médicale autrichienne pour le diagnostic et le traitement des problèmes de santé liés aux champs électromagnétiques (CEM), souligne l’AAEM. Ils ont également pu être déclenchés en laboratoire par l’exposition au CEM dans des conditions contrôlées (à double insu et avec exposition placebo) : ni les patients, ni les chercheurs ne savaient qui était exposé ou non aux CEM.

«La littérature scientifique révisée par des pairs démontre la corrélation entre l’exposition aux CEM/RF et des maladies neurologiques, cardiaques et pulmonaires ainsi que des troubles de la reproduction, la dysfonction immunitaire, le cancer et d’autres problèmes de santé, ajoute l’AEEM. La preuve est irréfutable.»

L’organisme insiste sur le fait qu’il est «extrêmement important» de noter que la grande majorité des 92 patients australiens n’étaient pas électrohypersensibles avant l’installation du compteur nouvelle génération. La Dre Lamech conclut que les compteurs intelligents « peuvent avoir des caractéristiques uniques qui abaissent le seuil de développement des symptômes des gens ».

Santé Canada et Hydro-Québec n’ont pas voulu commenter cette étude clinique non publiée. «Santé Canada a conclu que l'exposition à l'énergie RF des compteurs intelligents ne pose pas de risque pour la santé publique», explique sa porte-parole Sara Lauer. «Hydro-Québec effectue une vigie scientifique serrée des publications scientifiques sur le sujet et les données montrent clairement que les allégations avancées par certaines personnes, dont certains cliniciens, quant aux effets des radiofréquences ne sont pas confirmées par des études expérimentales rigoureuses», ajoute le relationniste de la société d’État, Patrice Lavoie.

Souvent appelés compteurs intelligents, les compteurs nouvelle génération transmettent aux services publics les informations sur les quantités d’électricité, de gaz ou d’eau consommées dans les immeubles. La transmission de cette information se fait sans fil, à l’aide de radiofréquences de type micro-ondes (typiquement aux fréquences 900 mégahertz et 2,4 gigahertz).

Les compteurs intelligents seraient un risque «sérieux» pour la santé de la population
Une sommité internationale contredit les affirmations d’Hydro-Québec


Selon un chercheur de réputation mondiale, les compteurs-émetteurs de radiofréquences proposés par Hydro-Québec pourraient constituer un risque sérieux à la santé.

Dans un mémoire déposé la semaine dernière dans le dossier des compteurs intelligents, le Dr David Carpenter, une sommité internationale en matière d’impacts de champs électromagnétiques, affirme que « l’état de la recherche scientifique établit de façon suffisante qu’il est fort probable que les compteurs-émetteurs de radiofréquences (RF) proposés dans le programme d’Hydro-Québec puissent constituer un risque sérieux et engendrer des dommages irréversibles pour la santé, notamment des séquelles biologiques autres que celles résultant d’un effet thermique ».

Le Dr Carpenter, qui témoignera devant la Régie de l’énergie le 17 ou le 18 mai prochain, a fait ses études médicales à l’Université de Harvard. Il dirige aujourd’hui l’Institut de santé environnementale de l’Université d’Albany, dans l’État de New York en même temps qu’il enseigne à l’École de santé publique du même État. Auteur de deux livres sur les champs électromagnétiques et d’environ 350 articles scientifiques, il est aussi coauteur du rapport Bioinitiative, qui synthétise les effets biologiques des RF, démontrés par 2000 études scientifiques.

Ce rapport a notamment servi de base au Conseil de l’Europe et à ses conseillers scientifiques pour qu’il recommande aux 25 d’appliquer le principe de précaution en matière d’électromagnétisme et de radiofréquences.

Le mémoire du Dr Carpenter démolit les affirmations du Dr Michel Plante, le médecin consultant d’Hydro-Québec qui a soutenu notamment que les compteurs choisis par la société d’État sont sans danger, même pour ceux qui disent souffrir d’électrosensibilité, une maladie qui n’existe pas à son avis.

Dans le chapitre qui traite de la querelle scientifique sur les effets des RF, le Dr Carpenter indique que les milieux scientifiques ont commencé à s’interroger publiquement sur la présence de médecins associés aux industriels dans les organes étatiques ou internationaux qui établissent les normes réglementaires sur les RF, comme l’Organisation mondiale de la santé (OMS), ou encore dans les comités de révisions scientifiques des grandes revues. Un des auteurs à l’origine de ce questionnement a nommément visé dans un article le « Dr Michel Plante d’Hydro-Québec comme étant un de ces participants problématiques qui a des liens avec l’industrie ».

Selon le mémoire de ce spécialiste, « il a été établi hors de tout doute raisonnable qu’il y a des effets nocifs pour la santé humaine à des niveaux d’exposition aux RF bien inférieurs aux niveaux où on constate des effets thermiques ». Présentement, les recommandations des autorités étasuniennes et canadiennes suggèrent de ne pas dépasser 6 millions de microwatts par mètre carré (uW/m3). S’appuyant sur la méta-étude Bioinitiative, le Dr Carpenter estime qu’il n’est pas sécuritaire pour les humains d’être exposés à des compteurs qui émettent à l’extérieur plus de 1000 uW/m3 et plus 100 uW/m3 à l’intérieur des maisons.

La mauvaise prémisse des normes canadiennes et étasuniennes, dit-il, suppose qu’il n’y a pas d’impacts pour la santé sauf si on mesure des effets thermiques, comme ceux produits par les micro-ondes ou les téléphones cellulaires. Mais des centaines d’études portant sur les cellules, dit le Dr Carpenter, démontrent l’existence d’impacts tout aussi réels sur le métabolisme cellulaire à des taux bien inférieurs aux normes en vigueur.

De plus, dit-il, les études démontrent que de très faibles expositions peuvent aussi altérer l’intégrité de l’ADN, engendrer des aberrations chromosomiques, provoquer la mort de cellules, de neurones cervicaux et augmenter la production de radicaux libres, etc.

Quant aux études portant sur les humains, elles ont démontré à des taux bien inférieurs aux normes nord-américaines des changements dans les fonctions cérébrales, incluant des pertes de mémoire, des retards dans l’apprentissage, des baisses de performance chez les enfants, des maux de tête, des impacts sur les fonctions neurogénératives, des déséquilibres des fonctions immunitaires, des baisses de la mélatonine et des troubles de sommeil, des déséquilibres hormonaux, des problèmes cardiaques et des problèmes de tension artérielle, des inflammations et des effets sur la gestation, y compris des fausses couches, des cancers chez les enfants et les adultes, comme la leucémie, les tumeurs cérébrales, etc...

Ressermement des normes

Le mémoire de Dr Carpenter, disponible sur notre site Internet en lien avec cet article, cite des dizaines d’études scientifiques.

Si la querelle scientifique n’aboutit pas encore à un resserrement des normes, c’est qu’on n’a pas encore relié tous ces impacts sur la santé dans une théorie globale qui l’expliquerait complètement, dit-il. Le poids des représentants des industriels dans les organismes réglementaires s’ajoute, dit-il, aux fausses prémisses qu’ils continuent de défendre, comme celle voulant que la température du corps doit augmenter de 1 degré Celsius pour qu’il y ait impact biologique mesurable. C’est d’ailleurs pourquoi, précise-t-il, même les organismes réglementaires nord-américains, y compris le Canada, suggèrent désormais d’appliquer le principe de précaution au phénomène des radiofréquences.

Concrètement, si elle voulait placer ses clients à l’abri de ces risques importants, Hydro-Québec devrait privilégier la transmission par câbles, téléphoniques ou optiques, des données de ses compteurs intelligents, conclut le Dr Carpenter.

Source : Le Huffington Post, et le journal Le Devoir