Une fois que le pays est lourdement endetté arrive inévitablement le moment où il ne peut plus rembourser. Il doit alors solliciter de nouveaux emprunts pour rembourser les précédents, et se soumettre en contrepartie à des conditions qui sont toujours les mêmes:
- autoriser l'armée américaine à installer une base
- laisser les multinationales exploiter les richesses du pays à moindre frais
- ouvrir son marché aux produits américains, y compris dans l'agriculture
- réduire les dépenses publiques notamment pour les dépenses sociales, les services de santé et l'éducation
- privatiser les services publics comme l'eau, l'énergie, les transports...
Il en résulte à chaque fois un appauvrissement et une dégradation des conditions de vie pour les populations, et bien souvent une destruction de l'environnement.
Lorsque des dirigeants soucieux des intérêts de leur peuple refusent de mettre le doigt dans cet engrenage, les "chacals" entrent en jeu. Ce sont les agents qui financent les mouvements d'opposition, développent une agitation politique, organisent les coups d'état, et au besoin les assassinats. Ils sont intervenus en Iran dans les années 1950 pour évincer le président démocratiquement élu Mossadegh (qui avait nationalisé l'industrie pétrolière) et le remplacer par la dictature du Chah. Ou encore au Chili contre Salvadore Alliende. Ou plus récemment avec le coup d'état manqué contre Hugo Chavez en 2002.
Dans le cas où les assassins économiques et les chacals échouent successivement, l'armée US intervient. C'est ce qui s'est passé en Irak et en Afghanistan.
Voici un documentaire sur les assassins économiques, basé sur une interview de John Perkins.
À lire, le livre de John Perkins, "Les confessions d'un assassin financier - Révélations sur la manipulation des économies du monde par les Etats-Unis"
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