Le Pape Benoît XVI a proposé une nouvelle autorité mondiale politique « avec de vraies dents », pour possiblement prendre la place de l’Organisation des Nations Unies afin de mettre en place un ordre financier éthique et mettre fin à la crise économique mondiale.
Demandant une aide plus importante, un plus grand rôle pour les unions commerciales et un système économique orienté vers l’intérêt commun, le Pape a dit qu’un marché moral pourrait mettre fin à la crise et résoudre la pauvreté mondiale.
Les propositions étaient dans son encyclique attendue depuis longtemps, le deuxième plus haut niveau de l’enseignement pontifical, émise à Rome avant que les dirigeants du G8 se réunissent en Italie pour discuter de la crise mondiale.
La croyance selon laquelle l’économie doit être autonome et à l’abri de toute influence morale avait conduit l’humanité à abuser du processus économique d’une manière destructrice, a dit le Pape dans l’encyclique Caritas in Veritate (Amour dans la Vérité).
De telles croyances ont conduit à des systèmes économiques, sociaux et politiques qui « foulent aux pieds les libertés personnelles et sociales » et ne pouvait pas amener la justice.
Il a proposé une autorité politique qui gérerait la mondialisation, la relance des économies, mettrait fin à l’aggravation de la crise, protégerait l’environnement et régulariserait les migrations dans le monde. Elle devrait être universellement reconnue et obtiendrait tous les pouvoirs nécessaires pour s’assurer le respect de tous les pays.
« En termes de politiques laïques, il y a quelque chose pour que la gauche et la droite à la fois puissent applaudir, et aussi quelque chose pour qu’ils puissent se lamenter », a déclaré le très respecté commentateur du Vatican, John Allen, mentionnant aussi qu’en 30 000 mots, le Pape n’a jamais prononcé le mot « capitalisme ».
Il a dit que les libéraux applaudiraient à la demande du Pape pour une intervention gouvernementale musclée et pour un soutien pour les unions, tandis que les conservateurs auraient plus apprécié son opposition inflexible à l’avortement, au contrôle des naissances et aux mariages gais.
Dans sa troisième encyclique, le pape, âgé de 82 ans, a écrit que lorsque le profit devient le but exclusif, sans que le bien commun en soit la fin ultime, il risque de détruire la richesse et de créer de la pauvreté.
La richesse mondiale augmentait mais était aussi très inégale. L’aide accordée aux pays en développement a également engendré des retombées économiques très importantes pour les donneurs, a-t-il dit.
Le Pape a dit que l’Église catholique n’avait pas de solutions techniques, mais il a offert un grand nombre de suggestions au sujet de politiques spécifiques.
L’une de ces suggestions serait que les gens devraient être autorisées à décider quelle portion de leurs impôts pourrait être allouée au bien-être et à l’aide. Une autre était que les unions commerciales devraient aussi travailler pour les non-membres, en particulier les travailleurs dans les pays en développement.
« Alors que la société devient de plus en plus globalisée, elle fait de nous des voisins, mais ne fait pas de nous des frères », a-t-il déploré.
Consultez :
http://www.brisbanetimes.com.au/world/pope-calls-for-a-new-world-order-20090709-ddic.html
Traduit par Oscar Blais
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