vendredi 7 novembre 2014

UN ENFANT DE 11 ANS DÉTRUIT MONSANTO


Birke Baehr a 11 ans, et a fait une présentation tellement inspirante de notre système nutritionnel, que nous sommes sûrs que si Monsanto le pouvait, il l’interdirait. « Qu’est-ce qui ne va pas avec notre système alimentaire ? Et que pouvons-nous faire pour faire une différence ? » Il présente son point de vue sur une de nos plus importantes sources de nourriture, les fermes industrielles qu’on se garde bien de nous montrer. Il soutient que garder les fermes hors de vue favorise une image mentale irréaliste de l’agriculture à grande échelle et il défend le concept de l’écologie et de la production de produits locaux.

Birke Baehr veut que nous sachions comment est faite notre nourriture, d’où elle vient, et ce qu’il y a dedans. À 11 ans, il envisage une carrière d’agriculteur biologique. À 9 ans lors d’un voyage avec sa famille, Birke Baehr a commencé à étudier les pratiques agricoles durables et biologiques telles que le compostage, la lombriculture, la mise en conserve et la conservation des aliments.

Il a découvert très tôt son autre passion : éduquer les autres, surtout ses camarades, sur la destruction du système alimentaire industriel, et les solutions de rechange. Baehr est bénévole à la Humane Society et aime travailler avec les animaux.

La conférence est intitulée : «Quel est le problème avec notre système alimentaire »

Discours :

« Bonjour. Je m’appelle Birke Baehr, et j’ai 11 ans. Je suis venu ici aujourd’hui pour vous parler de ce qui ne va pas avec nos sources de nourriture. D’abord je voudrais dire que je suis sidéré de voir à quel point il est facile de faire croire aux enfants tous les discours de marketing et la publicité à la télé, dans les écoles publiques, et quasiment partout où vous regardez. On dirait que les sociétés essayent tout le temps de pousser les enfants comme moi à faire acheter à leurs parents des choses qui ne sont pas vraiment bonnes pour nous ou pour la planète. Les jeunes enfants sont particulièrement attirés par les emballages colorés et les jouets en plastique. J’avoue que j’étais comme ça. Je pensais aussi que toute notre nourriture venait de ces petites fermes idylliques où les cochons se roulaient dans la boue et les vaches broutaient toute la journée.

J’ai découvert que c’est ce n’est pas vrai. J’ai commencé à faire des recherches sur internet, dans des livres et dans des documentaires, pendant mes voyages avec ma famille. J’ai découvert le côté sombre du système de la nourriture industrielle. D’abord il y a les graines et les organismes génétiquement modifiés. C’est quand une graine est manipulée dans un laboratoire pour faire quelque chose qui n’était pas prévu par la nature — comme prendre l’ADN d’un poisson et le mettre dans l’ADN d’une tomate — berk.

Ne vous méprenez pas, j’aime les poissons et les tomates, mais c’est juste malsain. Ensuite les graines sont plantées et grandissent. Il a été démontré que la nourriture ainsi créée provoque le cancer et d’autres problèmes chez les animaux de laboratoire. Et les gens mangent cette nourriture depuis les années 90. Et la plupart des gens ne savent même pas que cela existe. Est-ce que vous saviez que les rats qui mangent du maïs transgénique ont développé des signes d’infection du foie et des reins ? Dont des inflammations et des lésions des reins et une augmentation de leur masse. Et pourtant, presque tout le maïs que nous mangeons est génétiquement modifié d’une manière ou d’une autre. Et laissez-moi vous dire qu’il y a du maïs partout. Et ne me lancez pas sur les opérations d’alimentation des animaux enfermés appelé CAFOS.

Les fermiers traditionnels utilisent des engrais chimiques à base d’énergie fossile qu’ils mélangent à la terre pour faire pousser les plantes. Ils le font parce qu’ils ont épuisé tous les nutriments du sol à force de faire pousser les mêmes plantes tout le temps. Et puis, des produits chimiques plus toxiques sont vaporisés sur les fruits et les légumes, comme les pesticides et les herbicides, pour tuer les mauvaises herbes et les insectes. Quand il pleut, ces produits chimiques sont absorbés par la terre, ou s’infiltrent dans nos cours d’eau,empoisonnant aussi notre eau. Ensuite ils irradient notre nourriture, pour la faire durer plus longtemps, pour qu’elle puisse voyager sur des milliers de kilomètres de là où elle a poussé jusqu’à nos supermarchés.


Alors je me demande, qu’est-ce que je peux faire ? Comment puis-je changer cela ?

Et voici ce que j’ai trouvé. J’ai découvert qu’il existe un mouvement pour améliorer les choses. Il y a quelque temps, je voulais être footballeur professionnel. J’ai décidé que je préférerais plutôt être agriculteur biologique. Et comme ça je peux avoir plus d’impact sur le monde. Cet homme, Joel Salatin, ils l’appellent le fermier fou parce qu’il cultive sans tenir compte du système. Comme je suis mes cours à la maison, j’ai pu aller l’écouter un jour. Cet homme, ce fermier fou, n’utilise pas de pesticides, d’herbicides ou de graines transgéniques. Et à cause de cela, le système le qualifie de fou.

Je veux que vous sachiez que l’on peut tous faire une différence en faisant des choix différents, en achetant notre nourriture directement chez des fermiers locaux, chez nos voisins que nous connaissons depuis toujours. Il y a des gens qui disent que la nourriture bio ou locale est plus chère, mais est-ce vraiment le cas ? Avec tout ce que j’ai appris sur le système de production alimentaire , j’ai l’impression que soit on paye le fermier, soit on paye l’hôpital. Et maintenant je sais une fois pour toute ce que je choisirais. Je veux que vous sachiez qu’il existe des fermes — comme la ferme Sequachie Cove de Bill Keener au Tennessee — où les vaches mangent de l’herbe et les cochons se roulent dans la boue, juste comme je le pensais.

Parfois je vais à la ferme de Bill et je participe comme bénévole, pour voir en personne et de près d’où vient la viande que je mange. Je veux que vous sachiez que je crois que les enfants mangeront des légumes frais et de la bonne nourriture s’ils ont plus d’informations et s’ils savent vraiment d’où elle vient. Je veux que vous sachiez qu’il y a des marchés bio qui apparaissent dans toutes les communautés. Je veux que vous sachiez que moi, mon frère et ma sœur aimons vraiment manger des chips de chou. J’essaye de faire passer ce message partout où je vais.

Il n’y a pas si longtemps, mon oncle a proposé des céréales à mon cousin de six ans. Il lui a demandé s’il voulait des céréales bio Toasted O’s ou celles couvertes de sucre — vous savez celles avec le grand personnage de dessin animé sur la boite. Mon petit cousin a dit à son père qu’il préférerait avoir les céréales bio parce qu’il ne devrait pas manger de céréales qui brillent. Et c’est comme ça mes amis que nous pouvons faire une différence,un enfant à la fois.

Alors la prochaine fois que vous allez faire des courses, pensez local, choisissez organique, connaissez votre fermier et votre nourriture. Merci. »

Regardez la vidéo ici «Quel est le problème avec notre système alimentaire » :

Vous pouvez afficher les sous-titres en français. Appuyez sur lecture puis allez dans options sous-titres « oui » , puis traduire en français

Des millions de personnes de 250 villes du monde entier ont défilé pour protester contre Monsanto et les cultures OGM. L’événement a été à peine mentionné par les médias . Les militants, blogueurs et les médias sociaux luttent contre Monsanto et d’autres sociétés du mal comme celles qui sont dirigées par les frères Koch, pour obtenir des informations sur le développement et même une application de téléphone intelligent qui permet aux gens de facilement boycotter les frères Koch et Monsanto cliquez ICI.

Source : espritsciencemetaphysiques.com

jeudi 6 novembre 2014

« TISA » = DES NÉGOCIATIONS COMMERCIALES SECRÈTES QUI MENACENT NOS VIES, NOS DROITS ET NOS LIBERTÉS


« TISA », ces négociations commerciales secrètes qui visent à accélérer privatisations et dérégulations...

TISA est un accord commercial dont personne ne parle, négocié dans l’opacité la plus totale.

50 pays, parmi les plus fervents défenseurs de la libéralisation, ont négocié en secret, de l’ouverture du « marché des services » à la concurrence internationale : Éducation, santé, transports, télécommunications, services financiers... Tout est sur la table des négociations. 

Sans que les citoyens ou parlementaires aient leur mot à dire. Les négociateurs – soumis aux fortes pressions des lobbys – étaient à Genève en juin 2014 pour le 7ème round de ces pourparlers internationaux, qui commençaient déjà à avoir de graves répercussions, et de toute évidence, depuis, cela menace les services publics et les tentatives de régulation du secteur financier. 

Cela, enfin a des répercussions dans presque toutes les sphères de la société : la sécurité nationale, les médias, les droits, les infrastructures, les institutions, la culture, le patrimoine, l’enseignement, les soins médicaux, la sécurité d’emploi, la taxation, l’inflation, l’environnement… etc…

Entre autre, ce pourrait être la fin des services publics, de l’eau, de l’éducation, ou de la santé ; la fin de toute volonté de réguler les marchés financiers ou de protéger les données des citoyens. Bref, une entrave encore jamais vue à l’exercice de la démocratie et au fonctionnement des politiques publiques.

L’Accord sur le commerce des services (ACS) ou « Trade in Services Agreement » (« TISA ») est actuellement en cours de processus entre une cinquantaine de pays [1], dont ceux de l’Union européenne. Il a été lancé par les États-Unis et proposé à des pays membres de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), baptisé le groupe des « Vrais Bons Amis » (the « Really Good Friends »).

Décisions prises en catimini…

Ces négociations se sont déroulées hors du cadre de l’OMC, avec beaucoup de discrétion, avec les pays les plus partisans de la "libéralisation des services", contrariés par l’impasse des négociations de Doha lancées en 2001 [2].

Ces pays représentent plus de deux tiers du commerce mondial des services. De nombreux domaines sont concernés : éducation, transports, poste et télécommunications, services de comptabilité et d’audit, ingénierie et logistique, santé, assurance, nouvelles technologies et transfert de données, recherche, banque et services financiers... Objectif : ouvrir encore davantage les services à la concurrence internationale et empêcher toute intervention publique.

« Ces négociations sont l’opportunité la plus prometteuse en deux décennies pour promouvoir le commerce des services à l’échelle internationale », s’enthousiasme le lobby de l’industrie des services aux États-Unis. 

La Coalition internationale des industries de service (GSC), dont fait partie le Medef, est encore plus explicite : cet accord a été conçu « pour apaiser la frustration des entreprises, en raison de l’impasse du Cycle de Doha en matière de services », écrit-elle [3].

Interdire toute intervention des États...

« Il s’agit d’une tentative d’insidieusement et secrètement étendre les aspects les plus néfastes de l’infâme accord AGCS qui a suscité dans le passé des protestations mondiales », répond Rosa Pavanelli, secrétaire générale de l’Internationale des services publics (ISP). Selon cette organisation, qui fédère les syndicats du secteur et représente 20 millions de travailleurs, l’ACS limiterait la capacité des gouvernements à légiférer dans certains domaines, comme la sécurité des travailleurs, l’environnement ou la protection des consommateurs.

« L’ACS s’inscrit dans cette nouvelle vague inquiétante d’accords commerciaux et d’investissement, reposant sur des pouvoirs juridiquement contraignants qui institutionnalisent les droits des investisseurs et interdisent toute intervention des États dans un large éventail de secteurs indirectement liés au commerce », décrit l’organisation internationale dans un rapport détaillé.

Plusieurs aspects de l’accord sont vivement critiqués par les organisations syndicales et non-gouvernementales. En premier lieu, tout secteur qui n’est pas explicitement exclu, protégé par chaque pays, pourrait être concerné par l’accord.

Avec tous les dangers que cela comporte, ces accords ouvrent, notamment, la porte à un afflux d’entreprises privées dans le secteur éducatif, (alerte la fédération internationale des syndicats d’enseignants). Une clause de statu quo viendrait figer les niveaux actuels de libéralisation des services dans chaque pays, rendant impossible toute remunicipalisation des services de l’eau par exemple, ou compliquant la création ou le rétablissement de monopoles publics dans des domaines actuellement ouverts à la concurrence [4].

Autre principe : la "clause à effet de cliquet" (sic), qui viendrait figer toute future libéralisation d’un service donné. Une partie de l’assurance chômage est privatisée, comme au Royaume-Uni ? La retraite est démantelée au profit de fonds de pension ? Impossible de revenir en arrière !

Une atteinte aux libertés démocratiques fondamentales, dénonce la fédération syndicale internationale, qui voit dans ce futur accord un moyen de « rendre pérenne et irréversible un système de privatisations pour toutes les générations à venir ».

Des gouvernements complètement liés par les décisions de leurs prédécesseurs : voilà qui porterait gravement atteinte au fonctionnement des démocraties !

Verrouiller les privatizations...

Autre problème : l’accord pourrait imposer aux autorités publiques une "obligation de neutralité économique" entre prestataires de services publics et privés, dénonce l’ISP. En clair, tout soutien financier apporté aux services publics devrait être ouvert au secteur privé.

« Si dans un domaine, des services privés existent à côté des services publics (par exemple hôpitaux, écoles), les deux auraient droit aux mêmes subventions, au nom de la "concurrence libre et non faussée" », explique le collectif Stop-Tisa.

« Ainsi, par exemple, une université américaine pourrait s’établir en Suisse demandant un financement à la hauteur des universités publiques, aux frais du contribuable. »

Un État qui subventionne la construction d’un hôpital public devra-t-il bientôt financer également une clinique privée dans les environs ? Autant de critiques reprises dans un document de la Commission européenne, qui fait la synthèse d’une consultation sur le sujet auprès des "décideurs" et "ONG".

Les négociations ont débuté en février 2012 et devraient se terminer en 2015. Les négociateurs des pays concernés se réunissent régulièrement à Genève, sous la conduite des États-Unis et de l’Australie [5].

En juin 2013, un communiqué lapidaire annonçait déjà que « les membres de l’OMC explorant de nouvelles approches visant à faire progresser la libéralisation du commerce des services sont satisfaits des progrès des discussions sur un accord sur le commerce des services (Tisa) ». Ils invitent les autres pays membres de l’OMC qui partagent ces objectifs à les rejoindre.

La Chine, soutenue par la Commission européenne, a demandé à participer aux négociations. Ses divergences avec les États-Unis sur d’autres accords commerciaux ne lui ont pas permis d’être admise pour le moment à la table des discussions.

Des négociations très secrètes...

En novembre 2013, les participants ont estimé que l’accord était suffisamment « mûr » et ont lancé l’étape "d’échange d’offres initiales" : chaque pays doit préciser les secteurs qu’il souhaite inclure dans l’accord, et les modalités qu’il propose concernant "l’ouverture" à la concurrence internationale de ces secteurs, selon un cadre pré-déterminé par l’accord.

Début 2014, la plupart des pays ont échangé ces propositions, qui sont la base des discussions en cours. Certains comme la Suisse ou la Norvège les ont rendues publiques [6], d’autres pays semblent peu enclins à les diffuser auprès de leurs citoyens.

On ne sait pas grand chose non plus du contenu des négociations et des termes de l’accord général... Elles « se déroulent dans le plus grand secret au mépris des droits démocratiques », souligne Rosa Pavanelli.

En février 2013, la Commission européenne a demandé au Conseil, représentant les États membres, de donner son feu vert aux discussions. L’ouverture des négociations a ensuite été validée par le Parlement européen en juillet 2013, par 526 voix pour et 111 contre [7], avec pour la France, les voix du PS et de l’UMP. Front de gauche et écologistes ont voté contre.

Dans sa résolution, le Parlement regrette cependant que le Conseil ait accordé un mandat sans prendre en compte l’avis des eurodéputés. Et observe « que le mandat de négociation de l’Union européenne a été proposé par la Commission et adopté par le Conseil sans aucune analyse d’impact ». Ce qui n’a pas empêché une large majorité de députés de voter... Quand les intérêts économiques sont en jeu, la démocratie devient visiblement facultative !

Les États-Unis et le Canada ont été fort insistants en ce qui a trait à la radicalité des opérations qui devront être menées de concert part tous les pays participant à cette coalition. Les États-Unis et le Canada bien que fortement impliqués dans ces changements qui influenceront l’économie mondiale ont décidé d’agir sournoisement, dans le secret, de manière détournée.

Les lobbies industriels consultés, pas les citoyens...

Wikileaks vient de briser un peu de l’opacité qui règne sur ces négociations, en divulguant l’annexe de l’accord concernant les services financiers. D’après ce document, principalement rédigé par les États-Unis et l’Europe, les propositions sont classées confidentielles pendant « cinq années à dater de l’entrée en vigueur de l’ACS ou, si aucun accord n’est trouvé, cinq années après la clôture des négociations ».

Le document précise que la divulgation n’est pas autorisée et que le texte doit être « conservé dans un bâtiment, une pièce ou un contenant verrouillé ou sécurisé » (document à lire ici).

Visiblement, les lobbys de l’industrie des services ont davantage accès aux informations que les citoyens et leurs représentants : la « Global Services Coalition » a envoyé des délégués à Genève lors du round de négociation d’avril 2014 ; et se félicite dans un communiqué d’avoir pu y affirmer son soutien sans faille au processus et d’avoir partagé sa vision avec les négociateurs.

Un accord plus que « palpitant » pour les entreprises...

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les multinationales des pays concernés sont très motivées par cette perspective d’accord... « Les retombées de TISA pourraient être énormes » pour les entreprises du secteur des services, explique la Chambre de Commerce des États-Unis. Elle estime que ces négociations présentent « une opportunité unique dans une génération pour abattre les obstacles au commerce international ».

« Ce palpitant nouvel accord a le potentiel pour enflammer la croissance économique et la création d’emplois aux États-Unis et à l’étranger », écrit la Chambre de Commerce. Rien que ça !

Un accord tellement « palpitant » qu’il pourrait doubler les exportations de services des États-Unis – soit un gain de 860 milliards de dollars et trois millions d’emplois [8].

Mais tout ça, c’est la théorie. On attend toujours les centaines de milliers d’emplois que devait permettre l’ouverture à la concurrence de plusieurs secteurs au sein de l’Union européenne !

Que demandent les entreprises et leurs représentants ?

Les pays qui signeront l’accord devront d’abord modifier ou éliminer les régulations considérées comme des barrières commerciales. « Si nous reconnaissons la nécessité de certains régulations (pour la sécurité nationale, la protection des données,...), il devrait y avoir des paramètres et des limites à leur application », écrit le lobby américain des industries de service.

Sa bête noire : la distorsion de concurrence entre secteur privé et public.

« La concurrence déloyale de la part d’entreprises subventionnées ou soutenues par les États, ou d’entreprises publiques ou contrôlées par les États, devient un obstacle de plus en plus important à la fourniture de service par des entreprises états-uniennes sur de nombreux marchés ».

Il s’agit de protéger le secteur privé « contre les comportements anticoncurrentiels des entreprises publiques », plaide également la Chambre de Commerce états-unienne. L’accès aux droits, lui, attendra.

Le lobby états-unien du secteur souhaite abolir toute préférence nationale, obligation de localisation ou quotas d’employés locaux. Et libéraliser davantage le secteur des médias et du divertissement.

« Aucun pays ne devrait être autorisé à (...) introduire de nouvelles restrictions ou des exceptions, qui dérogent ou affaiblissent les engagements existants de l’AGCS », suggère-t-il aussi [9].

Les représentants des entreprises demandent que l’accord inclue un mécanisme de règlements des différends. C’est-à-dire l’instauration de tribunaux d’arbitrage privés, pour régler les litiges, dans le cadre d’une juridiction extra-nationale, où les intérêts privés font loi [10]. La Suisse a rédigé une proposition en ce sens lors du dernier round des négociations.

Les régulations financières gelées...

L’accord concerne aussi les services financiers. Et pourrait avoir d’importantes conséquences sur ce secteur.

Malgré la crise bancaire, « les promoteurs de TISA cherchent à déréglementer davantage les marchés mondiaux de services financiers », analyse Wikileaks.

L’annexe sur les services financiers, jusqu’ici restée secrète, « est une proposition que seuls les banksters peuvent aimer », dénonce l’avocate Lori Wallach, de l’ONG états-unienne Public Citizen : le principe de statu quo, cité dans cette annexe, empêcherait par exemple de mettre en place de nouvelles réglementations financières, jugées nécessaires par les gouvernements, au motif que cela constituerait des restrictions pour les entreprises concernées. Résultat : l’accord gèlera les régulations financières à leur niveau actuel, qui demeure nettement insuffisant pour prévenir de nouvelles crises bancaires, estime l’avocate. De quoi accroître le risque d’instabilité financière pour les années à venir.

Cette annexe montre également la ferme volonté des États-Unis d’obtenir la libéralisation des flux de données. C’est-à-dire de permettre l’échange sans entrave entre pays des données personnelles et financières. Une menace pour les libertés fondamentales, car certains pays participants à ces négociations sont beaucoup moins exigents que l’Europe concernant la protection des données. Le lobby international des services souhaite d’ailleurs une disposition qui oblige les autorités publiques à justifier toutes les mesures qui viendraient restreindre les transferts de données entre pays [11].

Un accord étendu à toute la planète ?

« Ce qui est terriblement inquiétant, c’est que l’ACS est négocié en dehors du cadre commercial multilatéral par les pays les plus favorables à la libéralisation, qui ne cachent pas leur volonté d’entraîner le reste du monde dans cet accord, une fois ce dernier finalisé », explique Rosa Pavanelli.

Les négociateurs cherchent à rendre cet accord compatible avec le cadre de l’OMC. Ou dans le langage de la Commission européenne : « Veiller à ce que la structure de l’accord permette une future multilatéralisation. »

Une manière de permettre aux 50 pays signataires de faire ensuite pression sur les autres membres de l’OMC pour qu’ils acceptent ces règles [12]. De quoi affaiblir la position des BRICS – Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud – pour l’instant exclus de ces négociations, ou des pays d’Afrique, complètement ignorés.

Un comité Stop TISA ! s’est structuré et une pétition a été lancée (voir ici).

Une lettre signée par 340 organisations non-gouvernementales exprimant leur opposition aux négociations a été envoyée aux ministres du Commerce, en 2013. Mais, rien n’y fit… Les négociations ont continués à se faire, et les décisions drastiques se sont prises.

Vu les enjeux démocratiques, économiques et politiques, ainsi que l’opacité de ces négociations, et les répercussions prenant de l’ampleur ; la mobilisation pourrait prendre aussi de l’ampleur dans les mois à venir...

Mais il faut considérer aussi que dans les mois à venir, les individus et les peuples trouveront de plus en plus d’obstacles et d’adversité dans leurs démarches. Il sera de plus en plus difficile de s’opposer aux processus mis en marche par ces décideurs autocrates.

Les dirigeants de nos nations, de nos villes, de nos communautés seront contraints de nous imposer des régimes d’austérité et, décontenancés, ils devront nous abandonner à notre désarroi.

D’après un article d’Agnès Rousseaux *(@AgnesRousseaux)
Trouvé sur bastamag.net


Pour aller plus loin :

Le rapport de l’Internationale des Services publics (avril 2014)

- Le site du Collectif Stop-Tisa

- La lettre envoyée par 340 organisations aux ministres du Commerce (septembre 2013).

- Le kit de campagne de l’Internationale des Services publics
Note d’information de l’Internationale de l’Éducation, fédération européenne de syndicats enseignants (août 2013).

- L’annexe concernant les services financiers, révélée par Wikileaks, et son analysepar Jane Kelsey, professeur à l’Université de droit d’Auckland, Nouvelle-Zélande (juin 2014).

- Le Mémo de la Commission européenne sur le sujet (février 2013).

- Le texte de la résolution votée par le Parlement européen le 26 juin 2013, et laproposition alternative déposée par des eurodéputés du groupe Verts/ALE.

- La synthèse de la Consultation lancée par la Commission européenne auprès des « décideurs et ONG ».

- Les positions de Coalition of Service Industries (lobby états-unien)
- Les positions de European Services Forum, la voix des industries de service européennes
- Les positions de la Chambre de Commerce des États-Unis.

- La lettre de la Global Services Coalition, coalition internationale des industries de service, au Commissaire européen au Commerce, Karel de Gucht.

- Le suivi des négociations en Australie
- Le suivi des négociations en Suisse.
- Le suivi des négociations en Norvège.
- Le suivi des négociations (offre initiale) de l’Islande.

À lire aussi, cette enquête sur Tafta, un autre accord commercial en cours de négociation : Accord Europe - États-Unis : que nous réserve la plus grande zone de libre-échange du monde ?

mercredi 5 novembre 2014

LE CANON LASER DE BOEING DÉCOUPE LA BANQUISE !


"The flying laser cannon" (Le canon laser volant de Boeing) qui se trouve être déjà opérationel, et tout comme le site anglophone l'indique lui même en cliquant sur Le canon laser de Boeing (Le canon laser volant) que vous pouvez observer en image ci-dessous, pour qu'ensuite ces blocs de glace gigantesque de plus de 700 mètres de longs soient découpés en morceau puis transporté à partir des stations de recherches scientifique jusqu'à des bases militaires secrètes situés aux 2 pôles pour être ensuite embarqué sur des navires militaire, mais aussi sur des navires de recherches scientifique, puis dans des pétroliers et des tankers en direction des pays du golf et désertique ayant les moyens financiers de se procurer de l'eau pour les élites de la population mondiale qui fait pousser la verdure de ses déserts..ils font fondre la banquise pour pouvoir exploiter les réserves de gaz et de pétrole c'est pour cette raison qu'ils sont tous présents dans la zone pour se partager le gateau, évidement ce sera la faute de vous et du réchauffement climatique .

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LES "TROUS DE VIRGA" ???

Voir l'image sur Twitter
"Trous de Virga" - État de Victoria, en Australie

Les "Trous de Virga"... des nuages hors du commun dans le ciel dans l'État de Victoria, en Australie

Apparemment, ces insolites trous se forment quand la température baisse au sein du nuage.

Des nuages étranges, en forme d'ovnis, sont apparus ce lundi dans le ciel de l'Etat de Victoria, dans l'est de l'Australie. Il s'agit d'un phénomène météo assez rare: les trous de Virga. Les photographes amateurs s'en sont donnés à coeur joie.

En anglais, on appelle ça les "fallstreak holes". En français, ça donne les "trous de Virga ". C'est un phénomène météorologique aussi rare qu'impressionnant qui donne aux nuages des formes de soucoupes volantes.

Ce lundi, dans l'est de l'Australie, des dizaines de photographes amateurs ont immortalisé et partagé des images de ces trous, aperçus dans le ciel de l'Etat de Victoria, en particulier dans la région de Gippsland. 

Voir l'image sur Twitter
"Trous de Virga" - État de Victoria, en Australie

D'après la chaîne ABC, ces trous apparaissent quand une partie des goutelettes d'eau qui forment le nuage se transforment en cristaux de glace et tombent sous la couche nuageuse. En se transformant, elles provoquent l'évaporation des gouttes autour d'elles et ça créée, par effet de domino, un trou sur le pourtour du nuage.

Le phénomène est plutôt rare, mais il a déjà été observé par le passé :



voir aussi ici : trous de virga

lundi 3 novembre 2014

L'INTOLÉRENCE AUX ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES, UN FAIT !


C'est devenu une habitude... Plusieurs gérants d'estrade, animateurs, journalistes et autres commentateurs,  discréditent "l'intolérence aux ondes électromagnétiques", ce malgré le nombre croissant de personnes qui se disent intolérantes aux champs électromagnétiques (CEM), dont les radiofréquences (micro-ondes) émises par les antennes, compteurs de nouvelle génération et autres appareils sans fil. Il semble que les portes-paroles de nos médias  sont tout simplement ignorants au sujet de ce syndrome, comme bien des médecins et autres personnes qui croient qu'il serait déclenché par l'effet nocebo (la peur que les ondes soient nocives).

Pourtant, dès l'an 2000, le Conseil des ministres nordiques (de 11 pays européens) a reconnu l'«intolérance électromagnétique» comme maladie professionnelle. Ses symptômes, incluant la fatigue, la nausée et les problèmes de mémoire et de concentration, disparaissent dans les «environnements non électriques », affirmait son rapport. En 2012, l'Association médicale autrichienne publiait même une ligne directrice sur le diagnostic et le traitement des problèmes de santé liés aux CEM. Celle-ci le confirmait : « La principale méthode de traitement doit consister dans la prévention ou la réduction de l'exposition aux CEM...»

La confusion est entretenue notamment par les nombreuses désignations de ce syndrome. L'oncologue parisien Dominique Belpomme préfère distinguer la sensibilité et l'hypersensibilité électromagnétiques du syndrome d'intolérance aux CEM (SICEM) qu'il considère comme une « condition préAlzheimer ». Nous sommes tous électrosensibles, car nos cellules corporelles produisent et réagissent à l'électricité. Mais très peu de gens sont électrohypersensibles (EHS), c'est-à-dire capables de sentir l'électricité. Selon le Dr Belpomme, le cerveau des personnes EHS contient des quantités anormales de magnétite (minéral ferromagnétique) transmise génétiquement ou leur corps contient passablement de métaux lourds ou d'implants métalliques qui agissent comme des antennes captant les ondes. Pour sa part, le SICEM est déclenché par une surexposition (parfois aiguë, souvent faible, mais chronique) à des substances - CEM, moisissures, pesticides ou solvants - qui endommagent le cerveau.

Je connais deux médecins de santé publique qui suivent des personnes atteintes du SICEM et qui leur prescrivent divers moyens de se protéger des CEM. Ces médecins refusent d'en parler publiquement, craignant les railleries ou les représailles de leurs collègues et patrons, voire du Collège des médecins. C'est qu'en 2005 l'Organisation mondiale de la santé (OMS) affirmait au sujet de ce qu'elle appelle (à tort selon le Dr Belpomme) l'hypersensibilité électromagnétique (HSEM) : « Il n'existe ni critères diagnostiques clairs pour ce problème sanitaire, ni base scientifique permettant de relier les symptômes de la HSEM à une exposition aux CEM. »

Selon le Dr Belpomme, cette affirmation est « un recul permanent de nature politique qui n'a rien de scientifique. L'OMS sera obligée de réviser son jugement dans les mois qui viennent. C'est un déni sociétal qui ne tient pas compte des connaissances actuelles, qui évoluent en permanence. »

La «maladie des ondes radio» fut décrite pour la première fois en 1932 par le médecin allemand Erwin Schliephake. Il avait remarqué que ses symptômes (grave fatigue, maux de tête intolérables, grande susceptibilité aux infections, etc.) étaient induits à proximité d'un transmetteur radio à des densités d'ondes ne provoquant pas d'effets thermiques. Dans les années 1950, des chercheurs russes ont nommé cette condition «maladie des micro-ondes».

S'il est vrai que les études de qualité en la matière sont rares, c'est surtout par manque de financement des chercheurs indépendants au profit des amis des industriels. Les industries des télécommunications et de l'électricité n'ont certes pas intérêt à financer des études qui pourraient leur nuire, pas plus que nos gouvernements qui imposent les compteurs intelligents sur nos maisons et le Wi-Fi dans les écoles. D'autant plus que l'État récolte annuellement des millions de dollars de taxes et d'impôts que génèrent ces industries, sans parler des revenus des baux pour l'installation d'antennes, notamment sur le toit des hôpitaux... Mais à quel coût pour notre société aux prises avec diverses épidémies sanitaires?

Pourtant, dès 1991, l'équipe du chirurgien cardiovasculaire texan William J. Rea avait démontré que l'on pouvait déclencher et éliminer des symptômes d'intolérance électromagnétique lors d'une expérience réalisée dans des conditions contrôlées et en double aveugle (à l'insu des chercheurs et des sujets). Les chercheurs ont d'abord stabilisé le système nerveux des sujets avec une diète saine et en les plaçant dans un environnement non pollué. Ils ont ensuite déterminé les fréquences précises auxquelles réagissaient 16 % des participants - de façon reproductible et souvent à retardement. Leurs symptômes étaient neurologiques, cardiaques, dermatologiques, respiratoires, digestifs, oculaires et musculo-squelettiques. En 2011, le biophysicien Andrew A. Marino, professeur de neurologie à l'Université de la Louisiane, réussissait le même exploit avec une collègue médecin, également intolérante aux ondes.


De quoi valider les prétentions de nulle autre que la Dre Gro Harlem Brundtland (photo ci-contre), mère du concept de développement durable, ancienne première ministre de la Norvège et ex-directrice générale de l'OMS. En 2002, elle demandait à des journalistes de mettre leurs cellulaires en mode avion, car ils lui donnaient un bon mal de tête. Depuis un accident survenu avec son four à micro-ondes, elle disait pouvoir détecter un cellulaire caché jusqu'à quatre mètres de distance!

«Environ 3 % des Canadiennes et des Canadiens ont reçu un diagnostic d'hypersensibilité environnementale, et ils sont beaucoup plus nombreux à souffrir d'une sensibilité quelconque aux traces de produits chimiques et/ou aux phénomènes électromagnétiques présents dans l'environnement», affirmait en 2007 le rapport Le point de vue médical sur l'hypersensibilité environnementale, publié par la Commission canadienne des droits de la personne.

Des sondages ont montré que 10 % des Européens se plaignent d'intolérance aux ondes, et la toxicologue environnementale ontarienne Magda Havas, professeure d'études environnementales et des ressources à l'Université Trent, a remarqué que réduire l'exposition aux CEM améliore la santé (rythme cardiaque, glycémie et symptômes de sclérose en plaques) d'une personne sur trois. Le chercheur britannique Isaac Jamieson a pour sa part découvert que les champs électriques (combinés aux particules fines et aux microbes) peuvent déclencher des allergies, de l'asthme et des infections.


Il est donc primordial de protéger les enfants et autres personnes hypersensibles à toute forme de pollution. Il faut comprendre que les faibles expositions aux micro-ondes sont des agressions cumulatives qui à terme épuisent le système nerveux et que l'apparition des symptômes est précédée par des effets subtils que le Dr Belpomme a observés : circulation sanguine réduite au cerveau, hausse des protéines de choc thermique, baisse de la mélatonine (hormone du sommeil et anticancer), hausse de l'histamine, etc.

Et il faut comprendre aussi que les compteurs intelligents, qui émettent de très brèves salves de micro-ondes 24 heures sur 24, peuvent faire déborder le vase, car à long terme la dose reçue de ces appareils peut dépasser celle reçue d'une antenne ou d'un téléphone cellulaire, dont les torts à long terme sont de plus en plus documentés.

Des pays éclairés comme l'Allemagne et l'Autriche recommandent déjà de réduire notre exposition au Wi-Fi, en favorisant les connexions câblées et en mettant le routeur en mode avion autant que possible. Un jour, même les gérants d'estrade diront que c'est une mesure de précaution tout à fait sensée...


samedi 1 novembre 2014

LE GRAND TABOU : ISRAËL ET LE 11 SEPTEMBRE...


Un journal israélien provoque un tollé pour avoir caricaturé Netanyahou en pilote du 11-Septembre

Scandale en Israël et aux États-Unis. Le quotidien Haaretz est sous le feu des critiques depuis sa publication d'un dessin représentant le Premier ministre israélien en kamikaze du 11-Septembre. 

Décryptage

Il refuse de s'auto-censurer...

Hier soir, Aluf Benn, rédacteur en chef du quotidien israélien Haaretz, a publié un communiqué pour justifier la décision du journal de maintenir la mise en ligne d'un dessin controversé.

La veille, jeudi 30 octobre, le site du journal affichait cette image satirique réalisée par Amos Biderman.

Le dessin illustrait un article relatif à l'actuelle crise diplomatique entre Washington et Tel Aviv : sous couvert d'anonymat, un responsable de la Maison blanche avait qualifié le Premier ministre israélien de "poule mouillée".

À la suite du rédacteur en chef, le caricaturiste a tenu également à s'expliquerpour désamorcer la controverse croissante : "Le message est que Bibi est en train de détruire, avec arrogance et impudeur, les liens d'Israël avec les Etats-Unis et de nous conduire à un désastre de l'ampleur du 11-Septembre".

Trop tard : dès le jour de la publication du dessin, le New York Times a rapporté plusieurs réactions indignées, notamment celles exprimées à travers Twitter. D'autres sont survenues depuis.

Voir l'image sur Twitter

Un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères (actuellement dirigé par l'ultra-nationaliste Avigdor Lieberman) a évoqué une "presse de caniveau" pour désigner Haaretz.

La Ligue anti-diffamation (ADL) -une ONG américaine dirigée par l'ultra-sioniste Abraham Foxman- a demandé à Haaretz des "excuses publiques" et le"retrait" du dessin.

Le père d'une victime du 11-Septembre (Marina Gertsberg, une New-Yorkaise quipréparait son déménagement en Israël) a même été sollicité par un média juif américain pour faire connaître son accablement envers le quotidien de la gauche israélienne: "Personne ne devrait associer Israël avec un avion lancé en direction du World Trade Center. C'est très offensant envers les familles des victimes de déformer les événements historiques de ce jour tragique pour attirer l'attention sur tel ou tel commentaire politique".

Et d'ajouter cette précision singulière: "Nous savons qui étaient les auteurs : Al-Qaïda et leurs soutiens".

Vraiment?

Treize ans après le 11-Septembre, le tabou perdure à propos des attentats...

Via Twitter, Facebook et les commentaires postés sous les nombreux articles (surtout américains, britanniques et israéliens) relatifs à l'affaire, deux grilles de lecture du dessin d'Haaretz émergent depuis jeudi.

* La première, évidente: pour la mouvance sioniste en général, et sa frange radicale en particulier, il est scandaleux d'assimiler le Premier ministre israélien en exercice avec un terroriste, a fortiori un terroriste kamikaze d'Al-Qaïda. Il s'agirait là d'une offense envers le-dirigeant-démocratiquement-élu-d'un-État-de-droit. Il ne viendra pas à l'esprit des indignés que la dernière opération militaire israélienne, chapeautée par Netanyahou, puisse être comparée à du terrorisme d'État. Et aucun d'entre eux ne s'est exprimé au sujet d'un déguisement, rapporté par la presse internationale, à l'humour plus douteux que celui de la satire publiée par Haaretz: en février 2013, lors d'une fête religieuse, une famille israélienne avait habillé des enfants en tours embrasées du World Trade Center.


* La seconde grille de lecture, plus subtile et teintée d'ironie: pour les connaisseurs du dossier du 11-Septembre, voir Netanyahou représenté en pilote du 11-Septembre ne manque pas de piquant. À travers le monde, des centaines de milliers d'internautes ont lu, vu, partagé ou commenté les enquêtes disponibles en ligne et relatives à la connexion israélienne des attentats. Netanyahou, Premier ministre de 1996 à 1999, avait nommé en 1998 un proche allié pour diriger le Mossad: Ephraïm Halévy. C'est sous la responsabilité de ce dernier que s'est produit un incident jamais exploré par la presse française traditionnelle mais rapporté, en détail, par plusieurs journalistes américains -ainsi que par l'auteur de ces lignes : 

Cinq Israéliens ont été arrêtés par la police du New Jersey, le 11 septembre 2001, pour avoir manifesté une joie incongrue à la vue du crash du premier avion dans le World Trade Center. Après 71 jours de détention, ils seront renvoyés à Tel Aviv. Certains médias locaux, comme The Record, rapporteront l’incident et révéleront par la suite, telle la revue de la communauté juive new-yorkaise dénommée The Forward, que deux d’entre eux étaient des agents du Mossad sous couverture. Question : pourquoi des employés des services secrets israéliens avait-ils exprimé leur jubilation, en se prenant en photo, devant la Tour nord embrasée du World Trade Center ? Cette arrestation n’est que le sommet de l’iceberg : environ 200 Israéliens, déguisés en étudiants en art ou en vendeurs de jouets et soupçonnés d’espionnage, ont été arrêtés sur le sol américain, autour de la date du 11 septembre 2001. Plus étrange : certains d’entre eux étaient domiciliés à proximité des futurs « pirates de l’air » présumés.

Afin d'attiser le "choc des civilisations" en vue de renforcer l'hégémonie israélo-américaine sur le Moyen-Orient, le 11-Septembre continue d'être exploité par la mouvance sioniste radicale -quitte à mentir effrontément comme l'a encore fait récemment Netanyahou lors d'un hommage aux victimes des attentats. Dans le passé, l'homme était pourtant plus sincère sur le sujet...

Le jour de la tragédie, Netanyahou avait ainsi fait savoir à un reporter du New York Times que les attentats étaient "une très bonne chose" pour les relations israélo-américaines avant de se corriger, précisant que ce n’était "pas très bon mais que cela suscitera une immédiate sympathie".


En 2008, face à un public israélien, Netanyahu prendra encore moins de précautions oratoires: "Nous bénéficions d’une chose, et il s’agit de l’attaque sur les Tours jumelles et le Pentagone, ainsi que du combat américain en Irak".


Ironie du sort, Haaretz, aujourd'hui sous le feu des critiques et qui a tenu à réfuter -dans son communiqué- la "théorie antisémite" de la connexion israélienne du 11-Septembre, avait précisément contribué, à son insu, à consolider cette piste en révélant alors un aspect important de l'affaire. Son propre rédacteur en chef, Aluf Benn, avait d'ailleurs lui-même souligné -en décembre 2001- que la classe politique israélienne s'était réjouie du 11-Septembre en le comparant à un "miracle de Hanoucca".

Extrait de mon ouvrage (bientôt enrichi au terme de sa réédition en cours) Israël et le 11-Septembre : le grand tabou.

L’avertissement : basés dans la ville israélienne de Herzliya, deux employés de la compagnie Odigo -selon Haaretz- ont reçu, deux heures avant les attentats, des messages électroniques faisant état, sous couvert d’anonymat, d’une attaque imminente et de grande ampleur. Spécialisée dans la messagerie filtrée, cette start-up israélienne, dirigée par Micha Macover, avait son quartier général à New York, à quelques dizaines de mètres du complexe du World Trade Center. Le porte-parole d’Odigo, Alex Diamandis, évoqua la possibilité d’une simple « coïncidence ». Un an plus tard, l’entreprise sera rachetée par Comverse, la compagnie israélienne suspectée, selon l’enquête de Carl Cameron, d’avoir servi de passerelle pour espionner les agences fédérales américaines. En 2009, lors d’une« enquête » supervisée par Christophe Deloire (ex-participant d’uncolloque sur le « fascislamisme » organisé par le néo-conservateurFrank Gaffney, aujourd’hui directeur de Reporters sans frontières) etle journaliste Guillaume Dasquié (un proche collaborateur des services secrets français), le site Rue 89 de Pierre Haski tenta maladroitement – au vu des commentaires des internautes – de désamorcer l’information relative aux messages reçus par Odigo. Dans le jargon médiatique anglo-saxon, ce procédé a un nom : « To kill the story ».


Israël et le 11-Septembre : "Le grand tabou"


Source : Panamza

vendredi 31 octobre 2014

LE "SPACESHIP 2" S'ÉCRASE !!!


L'écrasement du vaisseau spatial "SpaceShipTwo", qui portait les espoirs du milliardaire Richard Branson de rendre l'espace accessible au grand public, a coûté la vie à un pilote et en a blessé un autre grièvement.

C'est aussi le deuxième accident spatial en une semaine après l'explosion de la fusée Antares, qui devait ravitailler la Station spatiale internationale, illustrant les dangers liés à l'exploration spatiale.

«Il y a un mort et un blessé grave qui a été transporté dans une structure des environs», a indiqué à l'AFP le sergent M. Singer de la police des autoroutes de Californie (California Highway Patrol).

SpaceShipTwo avait deux pilotes à bord et pouvait transporter six passagers.

Virgin Galactic, firme de l'empire Virgin de Richard Branson, n'a pour sa part pas encore donné d'indication sur le sort des deux pilotes, mais a commenté l'accident sur le réseau social Twitter.

«Le partenaire de Virgin Galactic, la société Scaled Composites, a mené un test en vol de SpaceShipTwo» vendredi, a-t-elle ainsi expliqué.

«Pendant cet essai, le vaisseau a souffert d'une grave anomalie qui s'est traduite par la perte de SpaceShipTwo», tandis que l'avion baptisé «WhiteKnightTwo» (Chevalier Blanc 2) qui l'avait transporté, accroché sous ses ailes, «a atterri en sécurité», indique Virgin.

«Nous allons travailler étroitement avec les autorités compétentes pour déterminer la cause de l'accident», conclut la société spatiale.

Un billet à 200 000 dollars

L'autorité américaine de l'aviation et de l'aérospatiale (FAA) a pour sa part indiqué dans un communiqué que «les contrôleurs au sol de la base spatiale du Mojave ont perdu contact avec SpaceShipTwo, un véhicule de vols spatiaux expérimental», qui avait décollé vers 13h00 (heure de Montréal).

«L'incident s'est passé peu de temps après la séparation du vaisseau de son véhicule de lancement WhiteKnightTwo», a précisé la FAA qui «enquête» sur l'incident.

Le flamboyant Richard Branson, qui vit l'un des revers les plus cuisants de sa carrière, a twitté que ses «pensées étaient avec Virgin Galactic et Scaled Composites» et qu'il allait «prendre immédiatement un avion pour le (désert du Mojave) pour être avec l'équipe».

Selon le site d'informations locales Kern Golden Empire, qui cite le directeur de la base spatiale du Mojave Stu Witt, une conférence de presse est prévue à 14h00 locales (17h00, heure de Montréal).

SpaceShipTwo est la version commerciale de SpaceShipOne, le premier vaisseau privé qui a atteint la frontière de l'espace en 2004 et se trouve aujourd'hui exposé de façon permanente au Musée national de l'Air et de l'Espace à Washington.

Des centaines de personnes ont déjà pris des réservations pour un vol suborbital de quelques minutes en apesanteur à bord de SpaceShipTwo, versant une avance sur les 200 000 dollars que coûte le billet, à l'instar de l'acteur américain Ashton Kutcher.

Second incident spatial en une semaine

La navette avait effectué son premier test moteur en vol il y a un an et demi.

Sir Richard avait alors affirmé qu'il amènerait sa famille dans un des vols pour montrer sa confiance dans la sûreté de ce vaisseau.

Les sociétés comme Virgin Galactic ou XCOR Aerospace espèrent créer une industrie du tourisme spatial, un espoir qui se voit ici refroidi.

C'est aussi le second incident spatial cette semaine après l'explosion mardi de la fusée Antares de la société américaine Orbital Sciences. Elle transportait la capsule non habitée Cygnus, destinée à ravitailler la Station spatiale internationale (ISS).

Elle ne transportait ni pilote, ni équipage et il n'y a eu aucun blessé.

Il s'agit du premier accident depuis que la Nasa a commencé à avoir recours au secteur privé pour ravitailler l'ISS.

Cygnus devait livrer 2,2 tonnes de produits alimentaires et de matériel pour des expériences scientifiques à l'ISS pour le compte de la Nasa.

Orbital Sciences a conclu un contrat de ravitaillement de l'ISS de 1,9 milliard de dollars avec la Nasa aux termes duquel la société doit effectuer une douzaine de missions.

Une autre société SpaceX avait, elle, réussi le lancement de sa capsule non habitée Dragon vers la Station spatiale internationale (ISS) pour une quatrième mission de livraison de fret le mois dernier.