vendredi 25 juin 2010

LA RÉALITÉ DES ÉGRÉGORES















Tout le monde le Fait : Fait le donc!

Tout le monde doit se faire vacciner, alors les moutons suivent le troupeau… C’est le boxing day! Les consommateurs avertis se précipitent! Le film sur Michael Jackson en primeur, c’est la cohue, ensuite, le film "Avatar" prend l’affiche, alors les mouton vont docilement se mettre en file… C’est la sortie d’un nouveaux jeux vidéo. Les consommateurs avertis se précipitent encore!

À la télé c’est la remise des oscar, ou CSI, la majorité ont leurs yeux rivés sur le petit écran… C’est la St-Valentin, on a préparer les magasins de pacotilles! Ensuite ce sera Pâques, encore des friandises et des babioles! Et, les consommateurs en bons moutons aliénés, participeront à écouler les stocks.

Pensons aux élections de Barack Obama, où la foule était particulièrement fébrile…












Pensons encore au concert monstre de Paul McCartney à Québec le 22 juillet 2008, dans la cadre des festivités du 400e anniversaire de la ville de Québec. (apparemment 250,000 personnes!













Égrégores et Mouvements de Masse
On appelle égrégore, l’ensemble des énergies cumulées de plusieurs personnes, vers un but ou une croyance défini par eux. Il agit comme un accumulateur d’une énergie aurique possédant ses propres caractéristiques, et motivé par la foi ou la concentration de plusieurs personnes à la fois.

C’est une manifestation parapsychique, un “être” ou une “force” créée par la pensée de gens qui ont un but commun. La vitalité d’un égrégore dépend du nombre de personne y participant mais aussi de l’énergie apporté par chacun ainsi que du temps passé à l’activer.

Plus ce but commun existe depuis longtemps, plus ceux qui le partagent sont nombreux, plus cet égrégore est puissant. À la limite, une seule personne s’investissant assez dans quelque chose pourrait créer un égrégore, une entité défendant son projet et l’aidant à le réaliser.

DÉFINITION
C’est au médecin Pierre Mabille, compagnon de route du surréalisme et auteur de plusieurs ouvrages sur ce mouvement, que l’on doit une définition du terme « égrégore » dans son ouvrage « Égrégores ou la vie des civilisations », paru en 1938 :

« J’appelle égrégore, mot utilisé jadis par les hérmétistes, le groupe humain doté d’une personnalité différente de celle des individus qui le forment. Bien que les études sur ce sujet aient été toujours, ou confuses, ou tenues secrètes, je crois possible de connaître les circonstances nécessaires à leur formation. J’indique aussitôt que la condition indispensable, quoique insuffisante, réside dans un chos émotif puissant. Pour employer le vocabulaire chimique, je dis que la synthèse nécessite une action énergétique intense. »

Bien que connu sous différentes autres formes par le passé, la notion d’égrégores fut introduits en occultisme par Stanislas de Guaïta pour personnifier des forces physiques ou psychophysiques non surnaturelles en forme d’êtres collectifs.

ASPECTS PSYCHIQUES ET ÉNERGÉTIQUES

L’égrégore possède une composante à la foi psychique et énergétique. L’égrégore est une énergie qui contient toutes les vibrations des gens qui le créent, le font vivre… et qui leur échappe.
La concentration des personnes réunies dans un même but, avec les mêmes pensées intenses créée un égrégore qui se constitue, se développe, s’amplifie et devient actif.
Un savant français, Jean Charon, a publié aux éditions Tchou-Laffont un livre dont le titre est « L’infini Sursis », dans lequel il révèle le résultat de ses travaux sur ” La mémoire des électrons et la projection de l’inconscient “.

Il me paraît important de citer ce qu’il écrit :
“Les électrons qui nous constituent contiennent un espace-temps qui n’obéit pas aux lois de notre univers quotidien. De plus la totalité de notre esprit est contenue dans chacune des particules.”
Les cellules qui constituent l’égrégore sont tirées de l’humanité. Il vit sur le plan physique par l’intermédiaire de l’être humain et sur le plan astral par la projection astrale de ceux qui y adhèrent.

Inutile de le rappeler, tout est une question d’énergies. Et dans une première approximation, on pourra considérer qu’un égrégore aurique est une “boule” d’énergie visualisable dans l’astral qui a été crée la plupart du temps par un groupe d’individus humain. cette énergie aurique, avec laquelle il possible d’interagir, possède un caractère qui lui est propre, caractère attribué par ses créateurs. C’est comme un accumulateur d’une énergie possédant ses propres caractéristiques, et motivé par la foi ou la concentration de plusieurs personnes à la fois. Il est alors aisé de comprendre qu’il existe des égrégores aurique de toutes sortes (Égrégore chrétien, égrégore bouddhiste, égrégore islamiste, égrégore sectaire, égrégore sataniste, etc …) .
Un égrégore peut être perçu comme la résonance vibratoire aurique émise par la psyché d’un groupe de personnes vibrant sur une note déterminée. Les actes, les émotions, les pensées et les idéaux de chaque entité constituant ce groupe, fusionnent pour édifier un tout cohérent, une forme dont les composants sont de nature énergétique. La tradition ésotérique lui donne le nom de « forme pensée aurique».

Bien que d’essence subtile et impalpable, une forme pensée est aussi pénétrante, enveloppante et perceptible qu’une présence matérielle. Ce sont les courants émotionnels, mentaux et spirituels, émanant de l’ensemble des membres d’un groupe qui élaborent une forme pensée, pour ensuite la structurer.
La notion d’égrégore se rapproche de celle d’inconscient collectif, de conscience collective ou de champ morphogénétique ou de champs de conscience opérant entre eux.

ORIENTATION D’UN ÉGRÉGORE

Un égrégore est un agrégat de forces constituées de courants vitaux, émotionnels, mentaux et spirituels, suivant la qualité vibratoire de la forme pensée aurique. Ces courants vitaux, créés par le groupe d’individus duquel l’égrégore est issu, pénètrent la conscience du groupe sous forme de désirs, de concepts et d’aspirations.

La patrie, la république, la justice, la guerre ne sont rien d’autre que des images égrégoriques.
L’égrégore de nature astrale peut être orienté par le mental et nourrit essentiellement par l’énergie émotionnelle, (la forme pensée provoquée par les désirs, les aspirations, les rêves, les décision, les engagements, les idées, la volonté, d’un ou de plusieurs êtres humains.)

Dans un groupe, on suppose que si les objectifs et les orientations personnelles des participants sont de nature matérielle, les égrégores, leur double subtil, manifestent des intérêts analogues. Si au contraire, les buts et les orientations des personnes constituant un groupe sur le plan physique sont inclusifs, son égrégore sera animé des mêmes intentions.

« Il existe une raison importante pour laquelle les groupes ésotériques (quelle que soit leur origine) restent discrets. Leurs symboles, rituels et réunions, répétés à travers le temps, développent un égrégore, ou « esprit de groupe », qui lie les membres, les harmonise, les motive et les stimule afin de réaliser les objectifs du groupe. Il leur permet également de faire des progrès “spirituels” qu’ils ne feraient pas s’ils travaillaient seuls. Un égrégore peut cependant être perturbé par la pensée négative de personnes qui ne sont pas en accord avec les objectifs. Par conséquent, les groupes ésotériques tentent de se protéger de pensées négatives qui pourraient affecter leur égrégore. » (Gaetan Delaforge in GNOSIS n°6)

En se focalisant sur un objectif et en agissant pour lui donner vie, une personne est en mesure de créer un égrégore susceptible de se développer pendant un temps indéterminé. Suivant l’intensité de l’idée émise et du nombre de personnes qui y adhéreront, ce temps peut durer de quelques jours à plusieurs millénaires.
Pour donner deux exemples:
Une association créée par un groupe d’amis, pendant une durée de deux mois autour du projet d’organiser un concert en vue de recueillir des fonds pour réaliser un objectif particulier, va créer un égrégore à durée de vie limitée.

Un égrégore peut être réactivé et transformé au cours des siècles

L’égrégore de la Franc-Maçonnerie contemporaine, que l’on nomme: spéculative, avait déjà un long passé avant d’être de nouveau réactivé au début du dix-huitième siècle.

La maçonnerie spéculative est un sous-égrégore aurique de celui qui anime l’Esprit de la Maçonnerie qui et beaucoup plus ancien. La Maçonnerie actuelle, fondée en 1717 à Londres, est une émanation aurique de l’Egrégore Maçonnique dont il est difficile de connaître l’origine qui se perd dans la nuit des temps…

Selon certain enseignements de haute magie, l’égrégore peut parait il être détourné de son but original. Par exemple, l’église catholique est un excellent exemple d’égrégore aurique. La foi de millions de personnes dans les dogmes ancien de l’église, canalisé par les prêtres, donne un des plus puissant égrégore aurique connu, très prisé par les médium ou voyant occidentaux. Selon certains, le medium étant le manipulateur conscient d’énergie aurique, serait capable de se “brancher” sur l’égrégore aurique de l’église catholique.
La tradition Occulte rapporte le principe de l’envoûtement par messe triangulaire n’est plus pratiqué de nos jours. L’opérateur, devant pour ce faire, s’assurer la complicité de trois prêtres qui disaient simultanément trois messes dans trois”églises formant triangle. L’opérateur se plaçait au centre géométrique du triangle… Ce rituel utilisait l’égrégore catholique dévié de son emploi dans un but de nuisance. Il est à rapprocher de la pratique dite Média-Vita, largement utilisée jusqu’au XVe siècle et qui constituait avec les messes de saint Jude et de saint Sicaire des pratiques d’envoûtement autorisées et effectuées avec la complicité de l’église contre les ennemis de cette dernière… bien entendu.

NAISSANCE DE L’ÉGRÉGORE

L’égrégore est activé par une seul personne à la base l’idée créatrice fait que plein de personne adhère …
Selon la recherche ésotérique, un égrégore naîtrait, par exemple, d’une fervente prière collective, d’une thérapie de groupe, d’un soin énergétique, d’un rituel qui pourrait être chamanique par exemple. Mais il est tout autant être la résultante d’extrémismes religieux, politiques ou nationalistes ou même d’un évènement traumatisant susceptible d’engendrer une émotion collective puissante et durable tel que les attentats du 11 Septembre 2001…

Une idée collective est vouée à la vaporisation, si elle n’est pas ancré à la base par une personne ou un sujet…

Le collectif et fait de personne stable ou non stable avec des idées diffluentes si pas un ancrage sur l’idée central qui dégagera le positif, avec la meilleur volonté du monde l’énergie temporaire se volatilisera.
Afin de donner à l’égrégore une forme concrète, on en fait une représentation symbolique, qui sera un support de visualisation. Ce signe représente sa nature, ses buts, ses moyens.

Nous aurons donc le sceau de Salomon, l’étoile de David, le pentagramme, la croix latine, le triangle maçonnique, la croix gammée…

Le symbole porte en lui-même une représentation qui parle immédiatement à l’être humain de façon figurée. Tous ces innombrables signes et sceaux ne sont que des représentations de l’égrégore. Ces signes sont à la fois une protection, un support et un point de contact entre les membres. Ils deviennent alors de véritables pentacles.


ASPECT CONSTRUCTIFS DE L’ÉGRÉGORE

En Amérique et en Europe, on a expérimenté des “groupes de prières” dans les hôpitaux , qui prient pour la guérison physique des malades qui le leur ont demandé. On s’est aperçu, que des malades atteint de maladies graves, et pour qui priaient ces groupes, se remettaient beaucoup pus rapidement et avaient des chances de guérison beaucoup plus élevé, que des malades qui ne bénéficiaient pas de ces groupes ! Pourquoi ? Tout simplement parce que le “groupe de prières”, par sa dévotion, va canaliser une énergie aurique et faire son propre égrégore que l’on pourrait appeler “énergie de guérison”, et qui va se mêler à l’énergie aurique du malade visé, le rendant ainsi beaucoup plus fort, pour se battre contre la maladie !
Pour le travail, c’est la même chose : vous travaillez dans une entreprise qui vous demande de constituer un groupe afin de réaliser un projet. Si, dans votre groupe, chacun est soudés, “sur la même longueur d’onde aurique”, votre projet sera terminé en un rien de temps, et vous bénéficierez des honneurs de vos employeurs. Par contre, si dans le groupe existe une ou plusieurs “brebis galeuse”, l’énergie développée par votre groupe sera quasiment nulle ou très négative, les idées manqueront, votre travail n’avancera pas et le moral de vos “troupes” sera au plus bas ! Vous essuierez ainsi un cuisant échec auprès de vos responsables. Que se sera-t-il passé ? L’énergie développée par ce groupe à la base “malsain”, sera inexistante, voire malsaine. La meilleure solution aurait donc été que vous fassiez le travail seul, ce qui aurez été plus long, mais beaucoup moins difficile, étant donné que vous n’auriez subi aucune entrave à sa réalisation, contrairement à ce qui se sera passé dans votre groupe aurique négatif.
L’efficacité d’un Egrégore aurique repose sur la cohérence du groupe. Cohérence au niveau de l’identité, des objectifs, cohérence dans le temps et par delà le temps.















NUTRITION DE L’ÉGRÉGORE

La puissance d’un égrégore dépend de sa « masse psychique concentrée ou mobilisée ».
La puissance et la nature de ces courants émis déterminent la qualité de la forme pensée aurique. Plus elle est alimentée et plus son rayonnement s’étend. En contrepartie, moins elle est nourrie et plus sa force s’affaiblit. C’est ainsi que les égrégores se créent, se développent, puis s’anémient et disparaissent. La durée de vie d’un égrégore dépend des paramètres identiques à ceux de toutes institutions humaines. Plus elles sont vitalisées auriquement, plus on leur porte de l’intérêt et plus elles se renforcent. Dans le cas contraire, moins elles sont fertilisées et moins elles sont susceptibles de battre des records de longévité.

Un égrégore, nourrit par des millions de gens et ce, sur un laps de temps considérable (bien que le temps soit modifié voir inexistant dans la plupart des autres plans), peut être devenu indépendant et capable de se régénérer en se nourrissant des énergies de ses “esclaves”, le chi. Peut-être même un égrégore peut-il développer un conscience, et ainsi devenir redoutable.

Les mêmes lois régissent le domaine matériel et le domaine psychique. Ce qui vaut pour l’un, vaut pour l’autre. Il n’y a aucune différence. Il en va bien évidemment de même pour ce qui touche au monde spirituel.
En tant qu’humain “moyen” ou non initié, la seul chose qu’on puisse faire pour lutter contre un égrégore, c’est savoir se contrôler: ses sentiments, émotions, pensées. Le fait de penser à un égrégore, on le nourrit. Détester, haïr, aimer, idolâtrer, prier, etc, on le nourrit.

Les égrégores, on ne les ressent pas, on les subit, en tant qu’humain “moyen”, c’est tout ce qu’il y a à faire. Il parait que seul un mage initié peut lutter “activement” contre un égrégore.

Pour cela, les dirigeants de ces cercles organisent des rassemblements, des meetings, des cultes… Afin d’augmenter le pouvoir de l’égrégore, on a recours à des rituels qui sont des formules, des prières, des invocations, la visualisation d’une image qui se concrétise, l’encens, les chaînes d’union, les courants mentaux…
A travers la croyance que nous avons mise sur le sang, celui-ci libéré sous forme de sacrifice accroîtra sa vitalité et certaines sectes utilisent ce procédé, de même que certaines religions animistes et nos anciennes pratiques religieuses mais aussi lors du sacrifice du mouton pendant la fête de l’Aïd chez les musulmans. Ce sacrifice leur permet ainsi de renforcer la vitalité de l’égrégore. Les masses non- familiarisées avec ce concept n’y voient pourtant là qu’une banale tradition…

La vie matérielle de l’égrégore est assurée par le nombre des membres d’un groupe, par leur discipline, leur union, leur stricte observance des rituels, mais aussi par les courants de sympathie ou d’antipathie du monde..

L’Egrégore tire son énergie de l’énergie aurique psychique de chacun des membres de la communauté qui le nourrit auriquement par l’idée première. Étant autonome, il perdure tant qu’il est alimenté. Et pour nourrir un égrégore aurique, quoi de mieux que le recours à la Tradition qui assure le maintien des formes à travers le temps. Ainsi, se relier à une tradition ancienne, c’est pouvoir encore bénéficier ou subir l’énergie d’un égrégore du passé. Chaîne qui relie les adeptes d’une société par-delà le temps et l’espace.

C’est l’Égrégore qui donne sa coloration, son esprit, son “ambiance” à une assemblée humaine. L’énergie disponible sur un chemin spécifique dépend de la qualité d’intégration de l’individu à l’Égrégore aurique qui préside à ce chemin. Mais toute médaille à son revers : ce qui relie est aussi ce qui enchaîne. Ce qui peut être une aide dans une voie spécifique est également une entrave pour tous ceux qui veulent s’en écarter. On comprend pourquoi les religions se battent pour convertir les masses à leur cause. Pour Bernard de Clairvaux (1090-1153) grand prédicateur de la 2ème croisade (1147-1149) c’était on ne peut plus clair « le baptême ou la mort » ou encore « conversion ou extermination ». Vous pouvez imaginer aisément que le système avait crucialement besoin d’énergie vitale pour porter ses égrégores qui n’ont rien à voir avec le bien ou le mal tout comme des bras pour

porter le fusil. Car le nombre réel de bénéficiaires de tels égrégores ne peut pas à lui seul fournir une aussi importante « masse psychique concentrée » pour les alimenter…

QUAND L’ÉGRÉGORE DEVIENT “ENTITÉ”

Selon certains auteurs, l’égrégore serait doté d’une véritable personnalité !
Cette “entité psychique” naîtrait d’un ensemble d’individualités réunis autour d’une même action.



















Cette entité psychique collective est composée de toutes les entités individuelles, sans en être la somme, mais bien une entité indépendante de tous ses composants.

L’égrégore aurique formerait donc une entité produite par un puissant courant de pensées collectives. C’est également un artificiel, mais énorme et puissant, étant donné qu’il est produit collectivement, et dont les manifestations peuvent être indifféremment bonnes ou mauvaises.

Cette entité est produite par la dévotion, le fanatisme, l’enthousiasme. Les grandes idéologies politiques, les religions sont des égrégores. Cela nous fait penser aux égrégores produits par les sectes religieuses, les matchs de football et les discours d’Hitler…

Selon Eliphas Levi, « les égrégores sont des dieux…Les agragores sont des esprits moteurs et créateurs de formes. Ils naissent du respire de Dieu ». Ou encore : « les égrégores de la terre sont les génies de la mer et des montagnes ; pour les anciens

c’étaient des dieux, pour la kabbale ce sont des esprits mortels ignorants et sauvages, parce que la terre est un monde des plus imparfaits »

Ils sont des esprits moteurs et créateurs de formes ?. Ils naissent de la respiration aurique de dieu…
Ce que l’on peut retirer de cette interprétation un peu métaphorique d’E.Levi ; c’est que l’égrégore a une vie aurique propre capable d’influencer les humains et la marche de l’histoire.

"Les égrégores sont des créatures psychiques artificielles, créées par la pensée unanime d’une réunion d’individualités dynamisées et entretenues en vie par des rites, voire des sacrifices et qui acquièrent une puissance occulte d’action en rapport avec celles des impulsions qui leur sont suggérées par leurs animateurs."

Dans son livre « Le Grand Livre de la Wicca et de la Sorcellerie Bénéfique » (Ed. Dynapost), Jacques Rubinstein relate l’expérience qu’il eut la possibilité de faire au cours d’une émission sur France inter, présenté par Marie Christine Thomas et Jacques Pradel :

“(…) ce soir là un “dieu” fut créé, féminin du nom de Véronica. Ce Dieu fut crée pour avoir 24 heures de vie. Là ne s’arrêta pas l’expérience car nous décidâmes ensemble, les journalistes et moi-même, de faire agir Véronica; on lui donna mission de supprimer dans la minute même, toute douleurs à ceux qui , à l’écoute, souffraient quelque part en leur corps physique. On indiqua aussi au public qu’il pouvait demander différentes choses à Véronica, dont l’action dans 24 heures ne pouvait se révéler que quelques jours ou semaines plus tard. Enfin, on demanda au public d’écrire. Cette expérience fut suivie par des gens groupés à Marseille, à Bordeaux, etc… Certains savants dont je tairai le nom pour éviter les moqueries déplacées, suivirent aussi l’émission. C’est par centaines et centaines que les lettres sont arrivées et arrivent encore. Le côté le plus marquant de l’expérience fut bien sûr le plus immédiat, celui de la cessation de toute douleur ! Ensuite venaient des résultats absolument inattendues et ce dans tous les domaines…”

MORT ET DESACTIVATION DE L’ÉGRÉGORE
Faute d’être entretenu et nourri régulièrement, un égrégore se
désagrège et meurt car il n’est pas autonome comme on peut le voir.
Il est également très difficile de se détacher d’un égrégore.

L’égrégore aurique devient une entité très puissante qui a sa vie propre et elle se détruit difficilement. Si on désire l’éliminer rapidement, il faut avoir recours à l’incinération de tout ce qui la concerne. Il est prescrit de procéder de façon inverse à celle qui est à l’origine de l’attachement. Ainsi, s’il y a eu une cérémonie d’initiation, lors de la liaison avec l’égrégore, il faudra alors procéder de façon inverse, mais identique pour produire le détachement.

Cependant, les réactions de l’égrégore à l’égard de la cellule expulsée sont parfois très dangereuses pour l’homme concerné. La meilleure façon de se protéger serait d’adhérer à un concept de force équivalente, ne serait-ce que pour un temps…

Sources :
« LES ÉGRÉGORES Forces psychiques des groupes humains », d’Alain Brêthes
« TRAITÉ DU DÉSENVOUTEMENT, CONTRE-ENVOUTEMENT & DE L’EXORCISME », de Pierre MANOURY

jeudi 24 juin 2010

24 JUIN = Fête Nationale du Québec

JE ME SOUVIENS...
Aujourd'hui c'est la Fête Nationale du Québec...
C'est assez surprenant de constater que la fête d'un peuple est directement lié aux rites du solstice d'été. Comme les feux de St-Jean ont à voir avec "Janus", et la cérémonie des feux sont des sortes de rituels ayant à voir avec d'aunciens rites voués à "Moloch", (associé à "Tammuz")...
Il y a fort à parier que les québécois ne se souviennent pas vraiment de l'origine de leur fête nationnale, ni de l'origine de leur drapeau "fleurdelysé"... Peuvent-ils seulement savoir pourquoi leur fête nationnale se fête le 24 juin (?) Est-ce seulement un curieux hasard?


FLEUR DE LYS : SYMBOLE DU QUÉBEC



















C’est Clovis, au tout début du Moyen-Âge qui fit de l’iris la fleur symbole de la puissance royale. Il se trouve qu’on l’a surnommé flambe d’eau mais encore lis des marais, d’où la confusion avec le lys blanc tel que nous le connaissons qui, lui, est la première espèce végétale inscrite au Capitulaire de Villis de Charlemagne [fin VIII°-début IX° siècle]. Aussi, contrairement à ce que certains auteurs écrivent, le meuble héraldique suivant n’aurait que peu de rapport avec le lilium de Charlemagne

En Occident, il a été un symbole royal et solaire avant la fleur de lys et il figure sur l'étendard de Clovis.

Historique:

C'est en l'an 507 qu'apparaît pour la première fois la fleur de lys sur le drapeau de Clovis, Roi des Francs. La fleur de lys devait à jamais symboliser la royauté française. Beaucoup plus tard, c'est lors de la guerre de Cent ans (1337-1453) que les peuples de France adoptèrent définitivement la croix blanche. Il revient toutefois au roi Charles VII de former un drapeau populaire, fait d'un champ d'azur parsemé de lis d'or et traversé par une croix blanche, pour cimenter l'unité politique de la France. Selon la tradition venue du Moyen Âge, il symbolise la culture du peuple français qui est à la fois chrétienne et occidentale.

Au XVIe siècle, la fleur de lys fait son apparition en Amérique. La croix que Jacques Cartier planta à Gaspé en 1534, portait un écusson avec trois fleurs de lis. Plus tard, le navire sur lequel Champlain voyageait portait à son mât un étendard bleu azur et blanc, le blanc en forme de croix. En Nouvelle-France, les représentants du roi, la chevalerie et les miliciens arborèrent tour à tour des drapeaux qui comprenaient un, deux ou même trois éléments de ce qui deviendrait le drapeau du Québec.












Puis vint la bannière de Carillon. Elle était azur avec des fleurs de lis blanches disposées aux quatre coins: fait presqu'exclusif aux Français d'Amérique. D'autant plus que Carillon fut une grande victoire. Cherchez à connaître plus de détails sur cette grande bataille de 1758... Deux ans plus tard, juste avant la capitulation de Montréal en 1760, Lévis fait brûler les drapeaux des régiments français. Les fleurs de lis seront absentes du ciel québécois pendant 200 ans.

En 1834, à l'époque où les seuls à utiliser le terme «Canadien» sont les habitants francophones de la vallée du Saint-Laurent, la Société Saint-Jean-Baptiste consacre la feuille d'érable emblème officiel en ces termes éloquents :
«Cet arbre - l'érable - d'abord jeune et battu par les vents, semble dépérir, puisant difficilement sa nourriture à même la terre. Mais le voilà bientôt tendre ses rameaux vers le ciel, grand et fort, faisant fi des tempêtes et triomphant du vent, maintenant impuissant devant sa force. L'érable est le roi de nos forêts; il symbolise le peuple canadien.»
Le gouvernement fédéral d'Ottawa s'appropriera par la suite ce symbole qui figure aujourd'hui sur le drapeau canadien (depuis 1964).

En 1924, s'inspirant d'une brochure publiée en 1903 par l'abbé Filiatrault, la société Saint-Jean-Baptiste adopte un drapeau quasi identique au fleurdelisé actuel. Il arbore en son centre une image du Sacré-Coeur entouré de feuilles d'érable. Ils l'appelèrent le Carillon-Sacré-Coeur :









En 1947, un vaste mouvement d'opinion publique se met en branle afin de sensibiliser l'Assemblée législative à la nécessité de doter le Québec d'un drapeau national. Les gens du Québec considèrent inacceptable que le Canada n'ait toujours pas de drapeau distinctif et sont choqués qu'Ottawa s'oppose à remplacer le drapeau rouge avec le Union Jack en médaille (le red ensign britannique à droite). Puisque Ottawa refuse de bouger, Québec aura son drapeau. Le 2 décembre 1947, le député Chaloult dépose une motion à l'Assemblée nationale afin de doter le Québec d'un drapeau. Elle doit être débattue le 21 janvier 1948.

Le drapeau du Canada jusqu'en 1964







Maurice Duplessis est alors Premier ministre du Québec. Il n'est pas opposé au fleurdelisé mais il a quelques réserves. Il y a beaucoup de bleu sur le drapeau. Il s'inquiète de la réaction de l'opposition formée des libéraux, les «rouges»...

Enfin, on décide de redresser les fleurs de lys qui étaient orientées vers l'intérieur. Le matin même où la motion Chaloult doit être discutée en Chambre, un arrêté reçoit l'approbation unanime du Conseil des ministres, consacrant le fleurdelisé comme drapeau officiel du Québec.













C'est donc le 21 janvier 1948, peu avant trois heures, que le drapeau du Québec, tel que nous le connaissons aujourd'hui, flotta pour la première fois sur l'Hôtel du Parlement. Devant les députés qui ovationnent, Maurice Duplessis présente son drapeau au Québec. Le fleurdelisé devient l'emblème distinctif du Québec, des Québécoises et des Québécois.

Symbolisme:

La composition héraldique du drapeau est la suivante: «D'azur à la croix d'argent cantonnée de quatre fleurs de lis du même».
L'argent est représenté par la couleur blanche du tissu du drapeau. Comme nous l'avons vu plus haut, la croix blanche est le symbole d'une nation catholique et tire son origine du Moyen Âge.
Pour sa part, le bleu azur est apparu vers l'an mille comme marque de l'autorité française. Quant aux fleurs de lis dorées, elles ont été vite reconnues comme le symbole de la monarchie française. Au Québec, les fleurs de lis blanches (ou argentées) nous rappellent la fondation d'une France nouvelle en Amérique.

Le lis blanc

Les armoiries du Québec:

Les premières armes du Québec lui furent accordées par mandat de la reine Victoria en 1868. En 1883, la devise «Je me souviens» y est ajoutée par son auteur, Eugène Taché, architecte et sous-ministre, lors de la construction du palais législatif à Québec. Cette devise n'a jamais reçu la sanction royale.

C'est en 1939 que le gouvernement québécois adopte les armoiries actuelles de la province, suite à une étude de l'héraldiste Maurice Brodeur. Ce changement répond au désir de rendre les armoiries plus conformes aux réalités historiques du Québec. On décrit le nouveau blason comme suit: «Tiercé en fasce: d'azur, à trois fleurs-de-lis d'or; de gueules, à un léopard d'or armé et lampassé d'azur; d'or, à une branche d'érable à sucre à triple feuille de sinople, aux nervures du champ. Timbré de la couronne royale. Sous l'écu, un listel d'argent bordé d'azur portant la devise "JE ME SOUVIENS" du même».

Le chef de l'écu, d'azur à trois fleurs de lis d'or, symbolise la naissance du Canada et son premier régime politique (en 1376, le roi de France, Charles V décréta qu'elles seraient limitées à trois, en l'honneur de la Sainte-Trinité). Au centre, les armoiries représentent le second régime politique, avec un léopard identique à ceux que comportent les armoiries britanniques. La pointe de l'écu montre les feuilles d'érable à sucre qui représentent la terre canadienne. Elles sont l'emblème particulier du Québec où l'industrie du sucre d'érable est l'un des principaux produits naturels. La couronne héraldique de la Grande-Bretagne apparaît au-dessus de l'écu. Selon l'Acte de l'Amérique du Nord britannique, le souverain britannique est le défenseur des droits des Canadiens de langue française.

Je me souviens:

La devise du Québec figure officiellement au bas des armoiries du Québec depuis 1939 mais elle était déjà utilisée depuis 1883, fruit de l'imagination et de l'initiative du concepteur de l'Hôtel du Parlement, Eugène-Étienne Taché.

En effet, Taché avait prévu de placer les armes de la province au-dessus de la porte principale de l'Hôtel du Parlement et d'y inscrire une devise de son cru : «Je me souviens». Il prépara des plans à cette fin et ils furent annexés au contrat de construction passé en 1883 sous l'autorité d'un arrêté du Conseil exécutif. C'est ainsi que la devise imaginée par Taché a été ratifiée par le gouvernement québécois.

Plusieurs auteurs ont cherché le sens de cette devise. André Duval y voit la réponse d'un sujet canadien-français à la devise du marquis de Lorne, gouverneur général du Canada, qui se trouve dans le vestibule de l'Hôtel du Parlement : «Ne obliviscaris» (Gardez-vous d'oublier). Conrad Laforte croit que Taché s'est inspiré du Canadien errant d'Antoine Gérin-Lajoie : «Va, dis à mes amis, que je me souviens d'eux».

Ces interprétations récentes (années 1970) ne semblent plus correspondre à celles qui circulaient au tournant du siècle chez des contemporains du concepteur de la devise et qui ont plus de chances de coller à sa pensée qu'il n'a malheureusement jamais mise sur papier.

Le juge Jetté, dans un discours de 1890, évoquait les sentiments des Canadiens lorsque le drapeau français réapparut sur le fleuve en 1855 : «Oui, je me souviens, ce sont nos gens». D'après Pierre-Georges Roy, cette devise dit «clairement le passé, le présent et le futur de la seule province française de la Confédération canadienne». Ernest Gagnon, qui était secrétaire du département des Travaux publics à l'époque et qui a bien connu Taché, écrit que cette devise résume admirablement «la raison d'être du Canada de Champlain et de Maisonneuve comme province distincte dans la Confédération».

L'interprétation de monsieur Gagnon est probablement très proche des intentions de Taché. En concevant la décoration de l'Hôtel du Parlement, ce dernier voulait rendre hommage aux hommes et aux femmes qui ont marqué l'histoire du Québec.

LE LYS = Symbole du ROI CRAPAUD














Après quelques recherches sur les changements dynastiques, les « mutationes regni » et leur répercussion sur l’évolution de l’héraldique, nous nous sommes penché sur les symboles des armoiries arborées par la royauté franque. Et quelle ne fut pas notre surprise d’apprendre que le modèle archétypal du lys était le crapaud mérovingien!

Au musée de Reims sur la tapisserie représentant la victoire de Tolbiac, on peut voir Clovis revêtu d’un surcot jaune « semé de crapauds de sable », sur le bas-relief d’Orléans figurant une bataille entre Francs et Germains l’étendard fleurdelisé est apparié avec un étendard chargé de trois crapauds noirs.




















Au XVIème siècle, dans la chapelle du château de Frankenbourg, dont le fondateur serait Clovis lui-même, on pouvait admirer une fresque figurant les armoiries du roi, « trois crapauds noirs sur champ blanc ». L’armorial du héraut Gelre vers 1400 mentionne l’écu « d’azur à trois crapauds d’or » et l’attribue à Priam présenté comme l’ancêtre de Clovis.

L’armorial charolais de 1430 présente l’enluminure du blason du «Roy de Franche en Allemagne, d’or à trois crapauds de sinople ».
L’armorial de Grünenberg (1483, Allemagne) présente à la page relative au roi de France un écu d’azur à trois crapauds d’or.
On sait que le roi Philippe le Bel accorda un fief à son fruitier Adam de Valmondois, à charge pour chaque mutation de seigneur d’offrir deux arçons de selle à cheval, l’un aux armes communes de France, l’autre aux armes de Clovis, on savait donc faire la différence entre les deux armes. Dans « le songe du vergier », œuvre commandée officiellement par Charles V en 1378 il est question des « 3 troys crapaux » de Clovis.
L’empereur du Saint Empire Romain Germanique Maximilien 1er commémora Clovis statufié dans la Hofkirche d’Innsbruck : le roi franc y tient un écu parti de trois crapauds et de trois fleurs de lys.

Michel de Notre-Dame dans ses centuries évoque « Le très puissant Seigneur, héritier des crapaux » qui « subjuguera sous soy tout l’univers» désignant ainsi le rejeton mérovingien. Blaise de Vigenère cryptographe de Henri IV et naturaliste éclairé écrivait :

« J’ai souvent vu par expérience récréative que la cervelle du coq est faite en forme d’un crapeau bien formé et qu’estant renversé de l’autre costé elle ressemble à une fleur de lys, qui sont les armes des Français et des Gaulois »

La transition formelle du crapaud au lys est illustrée sur la quatrième tapisserie de la tenture de la vie de Saint Remi, on y voit un ange apportant les lys de France, il s’agit là de la pieuse légende rapportée par Joyenval. Jean du Tillet dans son fameux « Recueil des roys de France » (1586) considère que l’envoi des armes fleurdelisées à Clovis par un ange est une fable inventée sous Charles VI.

Les frères Scévole et Louis de Saincte-Marthe, historiographes du roi, écrivent en 1628 une « Histoire généalogique de la maison de France », mais ils ne font commencer la série de leurs gravures des armes royales qu’à Hugue Capet, estimant eux-aussi que l’histoire de Joyenval n’est qu’une légende.

Mais bizarrement, si tous ces auteurs reconnaissent le caractère légendaire de l’histoire rapportée par Joyenval, tous vont s’employer à nier également le caractère historique des armes crapaudières : Jean du Tillet s’échinera à montrer que les lys étaient déjà les armes mérovingiennes, avec des exemples tels que celui du « soulier de Clothaire 1er » ou encore celui du « bout du sceptre de Chilperic » qui feront sourire les médiévistes.

Louis Moréri dans son « Grand Dictionnaire Historique » (1759) écrira : « L’opinion qui donne à la France trois crapaux ou trois couronnes pour armes, est fabuleuse & n’a point d’autorité ; quoiqu’on nous veuille persuader que l’on en voit encore des marques sur les portes de la ville de Bayonne & en quelques autres endroits du royaume(…) mais pour les crapaux, il y a apparence que les fleurs de lis paroissant mal formées dans les vieilles peintures, on les a prises pour ces animaux à qui elles ressembloient en quelque façon ».

Cela fera bondir le grand spécialiste du bas Moyen Âge Michel Rouche qui commentera par : « Navrant dictionnaire… »
Arrêtons nous cependant un moment sur la troublante similitude géométrique entre le lys et le crapaud stylisé, les deux pétales recourbés ressemblant étrangement aux deux pattes repliées du batracien, mais contrairement à l’opinion anhistorique de Louis Moréri ce serait la forme du lys qui serait dérivée de celle du crapaud et non l’inverse:

Pourquoi donc ces auteurs de l’Ancien Régime ont-ils farouchement nié l’origine crapaudière des armes de France ? Et même pour aller plus loin pourquoi le symbole du crapaud est-il devenu synonyme de laideur et emblème du diable ?
En effet dans le « Dictionnaire archéologique et explicatif de la science du blason » (1901) du Comte Alphonse O’Kelly de Galway il est écrit à l’article « crapaud » : « Dans l’iconographie sacrée, il est le symbole de l’impureté ».

Dans l’iconographie traditionnelle on peut effectivement constater que l’écu de Messire Diable est frappé de trois crapauds, tout comme pour les Mérovingiens :

Les membres d’une confrérie de sorciers de la campagne anglaise du Cambridgeshire, adorateurs du « Dieu Cornu », étaient même surnommés les « Hommes crapauds », preuve s’il en est de la diabolisation du symbole du crapaud, sans compter ses multiples emplois dans les recettes de sorcellerie.

À voir également le « crapaud de Clovis » présent sur un chapiteau de la Collégiale de Poissy, antérieur à la Collégiale, le seul restant, les autres ayant mystérieusement disparus :














Pourquoi donc les armes crapaudières de la plus prestigieuse dynastie française, sans laquelle l’Europe aurait basculé dans l’arianisme et la France ne serait pas, comme le rappelle Bruno Dumézil, pourquoi donc ses armes ont-elles été niées, diabolisées et déformées en lys? (alors que, rappelons le, d’innombrables symboles païens se sont parfaitement intégrés au contexte chrétien de l’époque, et que le bestiaire et l’héraldique médiévale sont truffés de tout un tas d’animaux fabuleux).

Pour répondre il faut se pencher sur l’histoire du dernier mérovingien connu de l’histoire officielle, Dagobert II: le 23 décembre 679 alors que Dagobert II chasse dans la forêt de Woëvre près de Stenay il fait halte près d’une fontaine pour se reposer et s’endort après avoir imprudemment donné congé à sa garde.
Profitant de l’occasion, l’un de ses serviteurs s’approche de lui et lui porte un coup terrible avec sa lance : la lame lui crève l’œil, traverse son cerveau et le tue sur le coup. Sa garde le retrouve cloué à un arbre.
Deux siècles plus tard, il est reconnu saint et martyr et mystérieusement canonisé par un concile métropolitain, sa dépouille est placée dans une chasse d’or et d’argent de la basilique Saint Dagobert.
À noter qu’un récit de la vie du dernier mérovingien, fait état d’une résurrection opérée par l’évêque Arbogast, un autre Saint, sur la personne de Dagobert II, qui tel un nouveau Lazare se relève d’une chute mortelle, après un accident de chasse au sanglier.
Le commanditaire de l’assassinat est le maire du Palais Pépin de Herstal, le père du fondateur de la dynastie carolingienne.

Le changement dynastique est donc inauguré dans le sang d’un roi et Saint Martyr de la première race franque, celle dont il est coutume de dire qu’elle a posé par son baptême l’acte fondateur de la France.
Voilà donc un crime ignominieux et un terrible scandale, de nature à ébranler l’alliance entre le « Trône et l’autel », encore plus scandaleux que la fausse donation de Constantin, le faux le plus célèbre de la Papauté forgé afin d’asseoir la souveraineté temporelle du Saint Siège.
Ce changement dans les armoiries, cette déformation et cette diabolisation reflètent donc la tentative des usurpateurs pour faire oublier leur forfaiture tout en se constituant une légitimité sur les ruines de la première dynastie.
Dans l’histoire il y a des cas similaires, ainsi les successeurs du pharaon Akhenaton de la XVIIIème dynastie firent tout pour supprimer les symboles apposés sur les cartouches, bas-relief et statues qui rappelaient le règne de ce pharaon, soit en les recouvrant, soit en les détruisant.

Il faut savoir que le terme « rois fainéants » n’est pas un quolibet républicain comme on pourrait le croire.
L’expression « rois fainéants » apparaît au IXème siècle sous la plume d’Eginhard, le biographe de Charlemagne, qui pour légitimer l’avènement de la nouvelle dynastie explique que les Mérovingiens «n’avaient plus de roi que le nom ».
Certains auteurs, tournant en dérision l’explication carolingienne, jouèrent sur le mot fainéant : « les rois faits néant », c'est-à-dire « réduit à néant », pour bien rappeler l’assassinat politique du Saint Martyr et dernier roi mérovingien Dagobert II par Pépin de Herstal. Ainsi un bon millénaire de l’histoire de France est l’histoire d’une usurpation, l’histoire d’un tabou.

On peut se poser la question de savoir s’il y eut une descendance mérovingienne après Dagobert II et cela fit d’ailleurs couler beaucoup d’encre, certains auteurs faisant allusion à son fils putatif Sigisbert IV qui aurait fait souche dans le Razès, mais officiellement tout s’arrête à Dagobert II. Ceci dit, l’hypothèse n’a rien d’absurde, lorsqu’il est mort Dagobert II avait déjà 27 ans, ce qui pour l’époque n’était déjà plus la prime jeunesse, et il s’était marié 13 ans auparavant en 666 avec la princesse irlandaise Mathilde, et un roi, plus qu’un autre, doit se soucier d’avoir descendance.

Quoiqu’il en soit, il est un personnage de l’histoire de France ou plutôt devrait-on dire de l’histoire du Royaume franc de Jérusalem qui entretient une relation spéciale avec la lignée mérovingienne, il s’agit de Godefroy de Bouillon, duc de Basse-lorraine, chef de la première croisade et « Avoué du Saint Sépulcre ».
Godefroy de Bouillon fut, avant de partir en croisade, seigneur de Stenay, lieu où fut assassiné Dagobert II et plus tard où furent mises en chasse en la basilique Saint Rémi ses reliques.

En l’an 1093 Godefroy de Bouillon établit par un diplôme le culte de Saint Dagobert, comme son père Godefroy le Barbu l’avait déjà fait 24 ans auparavant en 1069.
Entre parenthèses et pour revenir à l’héraldique la ville de Stenay présente une curiosité dont on peut prendre connaissance en allant sur le site généalogique de la lorraine : « Stenay est appelée à l’origine « Satan! » ou « Saten2 puis « Satanacum ».
C’est pour cette raison que les armes de Stenay se présentent quelquefois dans un cartouche au sommet duquel figure une tête de Satan et plus loin sur les armes communes : « On remarquera que le lion d'or sur fond d'argent fait de ce blason des armes en enquerre, c'est à dire des armes composées contre les règles ordinaires (métal sur métal) et au sujet desquelles il faut s’enquérir. Les armes les plus connues de ce type sont celles du Royaume de Jérusalem : d'argent à la croix potencée d'or, cantonnée le quatre croisettes de même. Or c'est précisément Godefroy de Bouillon, roi de Jérusalem, seigneur de Stenay, qui fortifia la ville. C'est-peut être pour cette raison que les métaux du blason de Stenay sont identiques à ceux de Jérusalem »

Sur le personnage de Godefroy de Bouillon lui-même est attaché un fabuleux et fameux récit, celui du Chevalier au Signe, qui inspira le Lohengrin de Wagner.
L’existence de la légende de l’ascendance merveilleuse des Bouillons est attestée dès la fin du XIIème siècle dans une lettre de Guy de Bazoches. Toujours à la fin du XIIème siècle, la « Chanson d’Antioche » rappelle comme des faits bien connus le séjour du Chevalier au Signe à Nimègue et son mariage avec la duchesse de Bouillon. Or la particularité du Chevalier au Signe, tel que nous le présentent les vieilles légendes, est qu’il est tenu au secret sur ses origines, Wolfram von Eschenbach le fait s’évanouir dans les airs sitôt qu’il révèle qu’il est le fils de Parzival. C’est donc l’image d’un chevalier à l’identité cachée que les troubadours et minnesinger du XIIème et XIIIème siècle ont décidé d’accoler au personnage de Godefroy de Bouillon.

LE MYSTÈRES DU LYS











Pour les chrétiens, le lis désigne la pureté, il est d'essence divine. Fleur représentée sous une forme trilobée. Le lis figure les vérités de la trinité Sainte. Il désigne la virginité de Marie lors de l'Annonciation et symbolise également l'immortalité.



La fleur de lis dérive-t-elle du crapaud ?

Pour certains, l'art roman influencé par des motifs très stylisés aurait permit de schématiser une grenouille vue de dessus. Il est vrai que de nombreuses figurations de fleurs de lis florencées possèdent deux traces, de part et d'autre de l'organe central de la fleur qui pouvaient figurer les pattes avant du batracien...

En Flandre, la première apparition de la fleur de lys sur des monnaies se rencontre du coté de Bergues au tout début du XIIe siècle, la frappe était faite à l'abbaye de Saint-Winnoc. On la rencontre ensuite à Lille, toujours avec des "étamines" de part et d'autre de l'organe central de la fleur".

Plusieurs interprétations indiquent que les Francs Salliens portaient des emblêmes au semé de lis jaune ou d'iris.

Une explication tient à la légende de Clovis, qui avait pour armoiries trois crapauds. Lorsqu'il dut résister à une invasion des Goths, Clovis promis à sa femme Clothilde de se convertir enfin au christianisme si la victoire était sa destinée. Alors qu'il livrait une bataille au-dessus du Rhin, il trouva enfin un endroit au bord du fleuve qui pouvait servir de gué, indiqué par des touffes d'Iris jaunes - ceux-ci poussent en effet en eau peu profonde - et après une reconnaissance, ce fut l'endroit choisi pour faire traverser son armée qui fondit sur l'ennemi. Clovis comprit ce signe divin et décida de substituer aux crapauds trois fleurs de lys jaunes…

La fleur de lis vient-elle des croisades ?

La fleur de lys était employée chez les orientaux avant et pendant les croisades. Ainsi ce symbole était porté à Damas par l'« Atabeq » et ses troupes lors des premières rencontres.

Louis VII pris les trois "iris" sur ses bannières lors de la deuxième croisade vers Damas. Ces symboles devinrent les « Fleurs de Loys », puis fleurs de Loïs et enfin fleurs de Lis.
Une des premières traces de cette fleur associée à la royauté remonte à une ordonnance de 1179.

Le lys figure sur le sceau de Philippe II Auguste qui, siégeant, tient à la dextre un lis symbole de la royauté. Son manteau lors de la cérémonie du Sacre en était constellé (on dit semé quand il existe de nombreuses fleurs sur le champ de l'écu = de France ancien). Il réduit ce nombre illimité de lys au nombre symbolique de trois et se servit de cet étendard pendant la troisième croisade vers Jérusalem.

Ce chiffre de trois fût confirmé par Charles V (1364) et associé à la Sainte Trinité (de France moderne).

Les ordres chevaleresques adoptèrent le lys blanc : en 1048, Garcia IV de Navarre fonda l'"Ordre de Notre Dame du Lis"; en 1369, Louis III le Bon, duc de Bourgogne, fit représenter le lis blanc dans les insignes de son ordre du Chardon; en 1413, Fernand, duc d'Aragon, institua l'ordre du Lis et du Griffon, l'animal mythologique; en 1546, le pape Paul III créa l'ordre du Lis dans le but de défendre le patrimoine de Saint Pierre contre les ennemis de l'Église.

Le dernier "Ordre du Lis" fut institué en France, en 1814, par le comte d'Artois, frère de Louis XVI, au retour des Bourbons après l'époque napoléonienne; il portait une bande bleue à fleur de lys argent. Cet ordre récompensait la fidélité à la monarchie légitime; il perdit cependant beaucoup de son prestige pour avoir été distribué trop facilement.

Lorsque les armoiries se constituent en europe, les branches issues de Saint -Louis, ses frères et ses fils, vont adopter les fleurs de lis. Le Lys, qui était un emblème idéologique renvoyant à l'idée de souveraineté, ainsi qu'un symbole marial à partir du XIè siècle, est récupéré après le XIIIè siècle comme emblème familial et dynastique.
Ceux que l'on appellera au XVè siècle les "Princes du Sang", se nomment au XIVè siècle les "Princes des Fleurs de Lys".

De nombreuses maisons royales et familles nobles demandèrent au Souverain l'autorisation de porter des fleurs de lys dans leurs armoiries comme gage de reconnaissance de leurs titres et propriétés accumulés au cours des siècles, ce qui fut très débonnairement accordé. Il en fut de même pour les villes ayant rendu service à la couronne, qui ajoutèrent à leur propres armes un chef de France ancien ou moderne. Mais le grand recensement de 1696 des armoiries en France, outre l'avantage de lever un impôt, permit de vérifier, par la production des titres par les prétendants, la validité des prétentions à cette figure.

Dans la numismatique, cette figure symbolise le plus souvent la royauté française. A l'époque médievale, le différent à la fleur de lys marque cependant l'atelier monétaire de Bruges (Flandre).

Les fleurs de lys furent présentes sur les armes des rois d'Angleterre pendant trois siècles, rappelant les prétentions des Plantagenet sur la couronne de France. Ce fut George III qui renonça officiellement à ces prétentions et la fleur de lis disparut des armes anglaises.

La fleur de lys a émigré au Québec où elle est présente dans le drapeau et les armoiries de la Belle Province.

Ascendance Davidique ?








Faut-il... peut-on accorder une once de confiance aux récits et livres écrits par Gérard de Sède ?

Sur cette question, les avis sont bien sûr partagés, mais on doit accorder à l'écrivain des sources le plus souvent très bien renseignées.
Même si nous sommes porté à prendre ses livres avec des pincettes, je dois dire qu'une énième visite de la Cathédrale Sainte Marie d'Auch dans le Gers vous conduira à reconsidérer avec plus d'attention ses écrits et à comprendre une fois encore que les lieux de certaines "révélations" sont multiples.
Cette série de réflexions sur une des plus belles et des plus méconnues cathédrales de France, je l'espère, vous en convaincra.

Dans le livre "La race fabuleuse", c'est un certain marquis de B. qui joue les informateurs de Gérard de Sède, d'aucuns ont pensé fortement à Philippe de Chérisey alors que selon d'autres il s'agirait du grand maître d'une obédience à laquelle Paul Rouelle, auteur de la photo de couverture de l'ouvrage, ne serait pas totalement étranger.
Allez savoir... dans un domaine où règne les manipulations les plus tordues et les plus stupides rien ne serait plus étonnant.

Dans cet ouvrage, Gérard de Sède tente de retracer les migrations des mérovingiens et l'origine des francs. Pour cela, il se réfère à Frégédaire, St Jérôme, Virgile... et pense retrouver le chemin de cette lignée porteuse d'un sang sacré, cette lignée de rois-prêtres.
Parmi leurs attributs, il note leur longue chevelure et leur caractère velu établissant un parallèle avec les rites sacerdotaux hébraïques et les nazir aux cheveux intacts.
Il nous rappelle aussi leurs symboles : abeilles, crapauds et fleurs de lys.

de Sède nous indiquait que Clovis, à plusieurs reprises, était représenté soit portant sur sa cuirasse une blouse jaune parsemée de crapauds noirs, soit entouré d'étendards chargés de trois crapauds. Il nous rappelle aussi qu'une histoire de France éditée au XVIIe siècle aux Pays-Bas porte en frontispice un écu d'azur chargé de trois crapauds d'or et enfin que Nostradamus évoque très souvent dans ces centuries les rois mérovingiens sous le nom de crapauds !

Ce lys est donc pour lui l'ancien crapaud des rois mérovingiens remplacé au moment du baptême de Clovis par l'emblème que nous connaissons aujourd'hui aux rois de France. Mais cette version est loin de faire l'unanimité tant nos historiens semblent ignorer la véritable origine du symbole.
En suivant donc le fil de ses réflexions, l'auteur associe l'iris jaune au crapaud mérovingien, symbole dans son livre, de cette antique lignée sacerdotale d'origine juive d'où descendraient les rois de France.

Boudet dans "La vraie langue celtique" où dès les premières pages, il fait remonter le peuple des gaulois aux kimris, reprenant en cela des écrits plus anciens comme "l'histoire des Gaulois" d'Amédée Thierry.

On peut supposer que tout cela au fond n'est qu'une espèce de para-histoire plus ou moins fantaisiste, non exempte d'arrières pensées royalistes et catholiques mais pourtant la Cathédrale d'Auch va bien étrangement nous conduire à reconsidérer ces jugements condescendants. Il suffit pour cela de se rendre dans le grand chœur pour y admirer les stalles de chêne du XVIe siècle.


































Clovis le "Roi Crapaud" figure dans la Cathédrale d'Auch

Plus de 1500 sculptures dont aucune n'est répétée deux fois ornent cet espace somptueux. À main gauche, on découvre de grandes figures bibliques dont la première est David reconnaissable à la harpe avec laquelle il s'accompagnait pour honorer son Dieu et danser devant l'Arche d'Alliance.
Les brochures à son propos ne nous disent rien si ce n'est qu'on pense que le roi François 1er est représenté ici sous les traits de l'élu du Dieu d'Israël...

Indication précieuse pour percevoir le grand dessein de cette oeuvre de pierre, de bois et de verre qu'est la Cathédrale.
Il nous suffit maintenant d'observer ce que ce roi de France en qui s'incarne l'esprit même du fondateur de cette race "davidique" tend à nous montrer, son index droit pointe vers ses pieds. Et sous ses pieds, nous avons la surprise de découvrir un autre personnage couronné aux jambes de batracien !
Parfait résumé en deux figures sculptées de ce que Gérard de Sède s'est efforcé de nous démontrer.

Il n'y a pas d'explication à cette représentation de roi-crapaud dans les ouvrages traitant de la cathédrale ou dans la Bible en référence à David, alors à chacun maintenant de se forger sa propre opinion et de mesurer l'ampleur des coïncidences qui d'un lys jaune surplombant le Christ à un David-roi de France surplombant un roi-crapaud se calquent si bien sur les écrits délirants d'un Gérard de Sède en mal de sensationnel à bon compte.

mercredi 23 juin 2010

LA FÊTE DE LA ST-JEAN BAPTISTE
















LES FEUX DE LA ST-JEAN BAPTISTE

La fête de la Saint Jean est à la base une fête païenne d’origine romaine, appelée "Litha", fête associée au soleil. Comme beaucoup de fêtes païennes, cette fête du soleil quand à elle, a été transformée par les chrétiens en fête de la Saint Jean (le Baptiste).
Elle a lieu le 21 juin (jusqu’au 29 juin) qui sont les jours où le soleil sont le plus proche de la Terre. La tradition veut que l’on danse autour de grands feux, il s’agit du symbole de la « Victoire » de la lumière.
On y brûle parfois de grands mannequins de paille qui symbolise le diable où le mal, pour une grande purification générale.
Aujourd’hui transformée en fête populaire, il existe de plus en plus de « petites» fêtes de la Saint Jean dans certaines communes rurales de Belgique. Mais dans le passé, la Saint-Jean ce n’était pas que des feux : il avait aussi les fameuses herbes de la Saint-Jean qui devaient être cueillies le matin, pieds nus avec un couteau ou une serpe en or, elles donnaient le pouvoir de chasser les démons et de guérir de la fièvre. Parmi ces fleurs magiques se trouvait la verveine, la puissante plante sacrée des celtes.


JANUS et les FÊTES SOLSTICIALES
Saint-Jean d'été et Saint-Jean d'hiver…


















Les fêtes solsticiales (autour des 21 juin et 21 décembre) ne reflètent pas le caractère des saisons. Le solstice d'hiver, saison habituellement froide, triste et sombre, inaugure en fait le début de la phase ascendante du soleil dans le ciel vers la lumière.
Le solstice d'été, saison d'ordinaire chaude, joyeuse et claire, amorce au contraire la phase descendante de l'astre vers l'obscurité.
Les fêtes solsticiales renvoient au symbolisme romain de « Janus » (de “janua” qui signifie "porte"), le dieu aux deux visages et, plus tardivement, remaniées pour devenir fêtes chrétiennes de la Saint-Jean d'hiver (Jean l'Évangéliste fêté le 27 décembre) et de la Saint-Jean d'été (Jean le Baptiste fêté le 24 juin).

"Janua" = Juin = Jean

Jean le Baptiste était, avec Jésus, l'un des innombrables maîtres qui pullulaient en Orient en général et en Palestine en particulier.
Jean le Baptiste s'est effacé devant la venue du Sauveur comme en témoigne les évangiles:
“Il faut qu'il croisse (Jésus né au solstice d'hiver) et que je diminue (Jean le Baptiste né au solstice d'été)”, en pleine conformité avec les deux phases ascendante et descendante du soleil.
Janus, le dieu à double visage, regarde à la fois en direction de la phase ascendante et de la phase descendante du soleil. Il est le gardien des portes solsticiales ouvrant sur ces deux phases et le détenteur de deux clés qui sont ses principaux attributs. La clé d'or ouvre ou ferme la voie ascendante vers la lumière ou la connaissance spirituelle; la clé d'argent (ou le sceptre) ouvre ou ferme la voie descendante vers l'obscurité ou l'ignorance (spirituelle). Les clés font de Janus le dieu de l'initiation aux “mystères”:

· La porte des hommes, associée au solstice d'été, donne accès aux “petits mystères” qui consistent en une ré-génération psychique complète produisant un individu (“individuum” ou indivisible), c'est-à-dire centré en lui-même et non plus dispersé entre ses différentes tendances. Cette porte ouvre la voie à l'état proprement humain.

· La porte des dieux, en relation avec le solstice d'hiver, donne accès aux “grands mystères” qui mènent l'être de l'état humain à l'état supra-humain ou spirituel et identifie le centre de l'individu avec celui de l'être total, résidence de l'Un.
Janus présidait aux “Collegia Fabrorum”, les corporations des métiers du monde antique. Les constructeurs transmettaient leur “Art” uniquement aux disciples dignes de ce nom. Les postulants devaient non seulement posséder les aptitudes pour le travail, mais aussi des qualités propres leur permettant d'être initiés aux “mystères”.De même que les constructeurs rassemblaient des matériaux épars pour réaliser un édifice unique, les postulants devaient également rassembler leurs qualités propres pour devenir un individu.

La tradition antique de l'initiation s'est d'ailleurs transmise au monde chrétien pour se poursuivre au Moyen Âge au travers des corporations de constructeurs et du Compagnonnage (artisans, verriers, tailleurs de pierre, sculpteurs, peintres, charpentiers, menuisiers, forgerons etc.) qui eurent les Deux Saint-Jean pour patrons.













Sculpture de Janus au Vatican


L'initiation au voyage
À l'origine, l'être se réalisait dans la pratique d'un métier conforme à sa nature propre. L'exercice d'une autre activité ne pouvait que porter préjudice à l'être lui-même et à l'organisation sociale dont il faisait partie. Selon la conception traditionnelle, seules les qualités essentielles de l'être étaient susceptibles de déterminer ses fonctions. Dans la conception profane, au contraire, les qualités spécifiques des individus importent peu et ceux-ci deviennent des êtres proprement “dé-naturés”. Ils ne sont plus que des “unités” interchangeables aux yeux d'une société où seule la quantité prime, où tout devient numérique.
Si le métier est une manifestation de la nature propre de l'être, il est aisé de comprendre qu'il puisse servir de base à l'initiation. Toutefois, si la connaissance initiatique est née de l'exercice du métier, ce dernier est devenu à son tour le champ d'application de cette connaissance. La parfaite correspondance entre la nature propre de l'être et le monde extérieur est le seul moyen d'aboutir à la création d'un véritable “chef-d'oeuvre”. Une approche fort éloignée de la production contemporaine “en série”, de la plus grande “masse” d'objets semblables destinés au plus grand nombre de consommateurs supposés également semblables. Cette ère nouvelle du triomphe de la quantité et de l'uniformité sur la qualité et l'unité incarne le règne du “progrès” pour tous synonyme de déchéance vers le plus bas des ordres de la manifestation, celui du “combien ?”.
L'initiation (de “initium” ou commencement) marque le début d'un voyage, d'une quête dont l'initié ne connaît pas la fin. Son premier but réside dans l'harmonie de la nature propre de l'être et du Cosmos. Tout comme le Cosmos est divisé en trois mondes (Terre, Atmosphère et Ciel), l'être est associé à trois ordres (physique, âme et Esprit) respectivement reliés aux états de l'être ordinaire, humain et total. Assurer l'harmonie de l'être avec le Cosmos passait par des rites où les symboles de l'Eau et du Feu jouaient un rôle de purification et de ré-génération. Tout particulièrement le Feu au moment des fêtes solsticiales. À l'image du Cosmos, le Feu recouvre également trois états. Le feu ordinaire ou terrestre, le Feu intermédiaire ou l'éclair et le Feu spirituel ou céleste. L'éclair traduit la complémentarité des Feux céleste et terrestre et sert d'étincelle divine au Feu du Ciel.



















Symbolisme du feu et de la lumière aux deux Saint-Jean
Les deux symboles du Feu terrestre et céleste se retrouvent dans les coutumes des deux Saint-Jean. La Saint-Jean d'été est une fête populaire se déroulant à l'extérieur et célébrée dans la liesse. La Saint-Jean d'hiver, au contraire, est une fête intérieure commémorée dans l'intimité du foyer.
Le bûcher de la Saint-Jean d'été ne consiste pas en un amas de branchages auquel on met le feu, mais en une construction savante où les morceaux de bois sont empilés les uns sur les autres pour former une pyramide tronquée. L'absence de pointe signifie bien que l'être s'arrête en chemin sur la voie vers le sommet. Les différents niveaux de la pyramide représentent autant d'états intermédiaires consumés l'un après l'autre avant d'atteindre l'état proprement humain.
L'usage de chanter et danser en cercle autour du feu symbolise le mouvement de la “roue cosmique”. Sauter en couple par dessus les flammes ne constitue qu'une façon imagée de rejoindre le “Milieu” et l'état d'être centré en lui-même et véritablement humain.
L'habitude de conserver un tison du feu de la Saint-Jean d'été pour allumer la bûche de la Saint-Jean d'hiver met en évidence la subordination de l'état d'être humain à celui d'être total.

La bûche de la Saint-Jean d'hiver ou de Noël, généralement coupée dans le tronc d'un arbre en été, symbolise l'axe vertical de la pyramide du bûcher de la Saint-Jean d'été. Elle joint en ligne directe la Terre et le Ciel et représente l'état d'être total. Le Feu symbolise ici l'illumination intérieure qui donne accès à la Connaissance authentique. Elle ne produit plus seulement un être centré en lui-même, mais situé au Centre du monde. La bûche qui flambe évoque bien entendu la cheminée, cet autre symbole de l'axe vertical reliant Terre et Ciel ou Axe du Monde.
La coutume consiste à laisser la bûche se consumer jusqu'à extinction pour bien marquer la fin du voyage. À la lumière visible, extérieure du foyer, associée à l'être humain centré en lui-même, fait place la Lumière invisible, intérieure caractérisant l'être qui a rejoint le Centre du monde.

MULTIPLICATION DES SÉISMES

Le Québec vient de trembler!

mardi 22 juin 2010

EXPOSITION CROWLEY

Peinture inédites d’Aleister Crowley au Palais de Tokyo, à Paris















Jusqu'au 29 Juin et en liaison avec l'exposition « Sur les Traces du Sacré », qui se tient en ce moment au Centre Pompidou, le Palais de Tokyo abrite un événement inusité : l'exposition de la Collection de Palerme, soit 16 toiles restées pendant des décennies enfermées dans une malle et peintes par l'occultiste anglais Aleisteir Crowley (1875-1947) lors de son séjour à Cefalu, en Sicile, entre 1920 et 1922.

Rassemblées par l'universitaire Marco Pasi (auteur en 2006 de l’ouvrage « Aleister Crowley und die Versuchung der Politik », paru chez l'éditeur nationaliste autrichien Ares Verlag) et Giuseppe Di Liberti, avec la collaboration de Alessandra Sandrolini, ces oeuvres sont remarquables non par leur qualité picturale assez moyenne, mais par ce qu'elles éclairent de la personnalité et de l’œuvre pluridisciplinaire de Crowley, fondateur du culte thélémite, dont le mot d'ordre était : « Fais ce que tu veux, sera le tout de la Loi ».
Les œuvres de Crowley sont présentées au public dans une pièce aux murs noirs et plongée dans l'obscurité, avec en fonds sonore, quelques invocations magiques prononcées dans la langue inventée par Crowley, l'énochien.

Quel rapport entre cette exposition et l'extrême-droite ? À priori, aucun. Sauf que cette rétrospective permet de faire le point sur l'intérêt que l’œuvre crowleyienne suscite dans une partie de l'extrême droite qui, parfois, prenant appui sur son antichristianisme et sur l'élitisme de sa phalange de disciples, a tenté de se l'annexer ; comme cela s'est notamment produit dans certains milieux néo-droitiers opposés à Alain de Benoist et au Grece ainsi que dans la mouvance nationaliste-révolutionnaire.
Des articles sur Crowley sont ainsi parus dans des revues comme « Vouloir » et « Orion ».
Au plan de la recherché intellectuelle, on notera que l'un des meilleurs spécialistes de Crowley et de son oeuvre est Christian Bouchet qui, sans être disciple du magicien de Cefalu, a publié sa thèse de doctorat en ethnologie sous le titre « Aleister Crowley et le mouvement thélémite » aux éditions du Chaos (1998), puis un « Crowley » aux éditions Pardès (1999).

Le catalogue de l'exposition, publié aux éditions Arche et vendu au Palais de Tokyo, permet justement de remettre en place un certain nombre d'idées fausses qui continuent à circuler sur le compte de Crowley : celui-ci était occultiste, mais non sataniste ; chassé d'Italie sous Mussolini en raison de ses mœurs, il n'était pas fasciste ; il n'était pas davantage raciste.

Ce catalogue reproduit en fac-similé les oeuvres exposées et surtout, il annonce la tenue à venir, sans doute à Paris, d'une exposition sur l'influence de l'occultisme et de la magie dans l'art contemporain et les sous-cultures musicales. Un projet à ne pas manquer lorsqu'il se concrétisera, car il pourra faire le point sur ce qui est en fait la véritable postérité du « maître Thérion », à savoir l'intérêt qu'a suscité sa spiritualité dans certains milieux de la contre-culture anglo-saxonne des années 60-70, en particulier dans les sous-cultures musicales rock, gothique, metal et dans la musique rituelle et industrielle.
De légendaires adeptes de Crowley, les musiciens de Throbbing Gristle, viennent d'ailleurs de se produire dans la capitale lors d’un concert culte, le 6 juin. Et le leader du groupe, Genesis P. Orridge, assistait le 5 Juin à l'inauguration de l'exposition Crowley en compagnie d'une autre icône de la contre-culture, Kenneth Anger…
La chambre des cauchemars, peintures inédites d'Aleisteir Crowley, au Palais de Tokyo 13 avenue du Président Wilson, Paris XVIe. Jusqu'au 29 juin.



















CROWLEY ET LA MUSIQUE...

Rappelons que Crowley a exercé une influence significative sur l'œuvre de musiciens de rock tels que David Bowie, Jimmy Page, Genesis P-Orridge, Jimi Hendrix, Ozzy Osbourne (il lui dédie un morceau hommage, Mr. Crowley), Jaz Coleman, chanteur de Killing Joke, et les groupes Tool, Iron Maiden, Coil, Throbbing Gristle, Psychic TV, Current 93, Cradle of Filth, yelworC (« Crowley » écrit à l'envers, groupe de dark wave), Christian Death, Fields of the Nephilim et les Beatles — son visage apparaissant sur la pochette de leur album "Sergeant Pepper’s Lonely Hearth Club Band".



















Sur un de ses albums solo, "Inside Of Emptiness" le guitariste des Red Hot Chili Peppers, John Frusciante, présente 3 chansons inspirées de sa vie, écrites durant la lecture de textes de Crowley : "Emptiness", "I’m Around" et "666". Crowley est aussi la principale source d'inspiration du groupe de Black/Death Metal Behemoth.

Le groupe Tiamat a mis en musique un de ses poèmes sur l'album "Prey"(2003), il s'agit du morceau final de l'album et il est intitulé d'après le nom du poème : "The Pentagram".
Jimmy Page, le guitariste du groupe Led Zeppelin, qui lui vouait une admiration considérable, a racheté son manoir de Boleskine qu'il a ensuite revendu.
Ministry, le groupe de metal industriel américain, a composé une chanson s'intitulant "Golden Dawn" sur leur album de 1988 "The Land of Rape and Honey", sur laquelle on peut entendre entre autres des samples d'Aleister Crowley chantant son "Call of The Second Aethyr".
Marilyn Manson, dans la chanson Misery Machine, fait référence à l'abbaye de Thélème : "We gonna ride to the abbay of Thelema". Dans l'ouvrage "Dissecting" de Gavin Baddeley (traduit en français sous le titre L'Antéchrist Superstar) il est plusieurs fois fait mention de la fascination du chanteur pour Crowley au chapitre "les anges des abysses".
Rockin'Squat fait référence à Aleister Crowley dans le morceau "Illuminazi 6.6.6."
Des enregistrements de la voix d'Aleister Crowley sont utilisés sur plusieurs morceaux de l'album "Zvezda Mix" de Gestalt Orchestra et sur le morceau "Being Alive" de Chromatic.
The Legendary Pink Dots et Symbol Of Subversion, font référence à Aleister Crowley en intitulant une de leur pièces : "Golden Dawn".
Le groupe français Jack The Ripper y fait deux fois référence, dans le titre de leur premier album "The Book of Lies", et dans la chanson "Aleister", de l'album "Ladies First".
Bruce Dickinson, le chanteur d'Iron Maiden, base entièrement sur les écrits d'Aleister Crowley son album solo "Chemical Wedding" et le scénario du film homonyme de Julian Doyle (sorti en 2008 en Angleterre et distribué par Warner Music) dans lequel un professeur d'université se trouve être la réincarnation de Crowley.

En 2007, le groupe de black metal français Blut Aus Nord fait paraître un album : "Odinist" sous-titré "The destruction of reason by illumination" qui est une citation extraite d'une des œuvres d'Aleister Crowley.
Le groupe de musique "Klaxons" y font référence dans leur chanson intitulée "Magick".
Le groupe de metal italien Death SS a consacré un album à Aleister Crowley "Do What Thou Wilt".
Et ce n'est, ici, que quelques uns des musiciens qui ont signer leur allégeance par le biais de l'oeuvre d'Aleister Crowley...