Journée mondiale de la faim, l'ONU tire la sonnette d'alarme
En cette journée mondiale de l'Alimentation, les Nations Unies tirent la sonnette d'alarme.
La Corne de l'Afrique et particulièrement la Somalie sont particulièrement touchées.
Ce dimanche se tennait la journée mondiale de l'alimentation. Une journée pour rappeler que des centaines de millions de personnes souffrent de la faim dans le monde. La répartition de la nourriture est en cause, tout comme les prix.
La FAO, l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, a choisi pour thème de cette journée le prix des denrées alimentaires. La hausse du prix des céréales pousse de plus en plus de personnes dans la pauvreté et dans la faim. En une année à peine, cette augmentation aurait poussé 70 millions de personnes dans la misère totale.
En mars dernier, un des responsables de la FAO disait d'ailleurs que la situation ressemblait de plus en plus à celle de 2008, année des émeutes de la faim.
Il s'agira en outre de gérer l'avenir. La population mondiale va en effet croître. En 2050, nous devrions être 9 milliards d'êtres humains sur la planète. 9 milliards de personnes à nourrir au lieu de 7 à l'heure actuelle.
Le défi est énorme, surtout pour l'Asie et l'Afrique, les continents qui luttent contre la faim et sur lesquels la pression démographique sera la plus forte. 580 millions de personnes en Asie et 240 millions en Afrique n'ont actuellement pas assez à manger.
Selon la FAO, il faudra donc augmenter le production alimentaire de 70% Et cela, en préservant l'environnement. Possible mais à l'unique condition d'une meilleure répartition.
Une situation catastrophique en Somalie
La Corne de l'Afrique est particulièrement touchée par la famine. Plus de 13 millions de personnes ont besoin d'une aide alimentaire. La situation est particulièrement dramatique en Somalie. Le taux de mortalité infantile est parmi les plus hauts au monde.
La famine en Somalie touche désormais trois régions, ainsi que le corridor d'Afgoye au sud de Mogadiscio et les camps de déplacés à l'intérieur de la capitale. D'après l'ONU, d'ici la fin de l'année, c'est tout le sud du pays qui sera affecté.
Les insurgés islamistes se sont retirés de la capitale début août, ouvrant la voie à de nombreuses organisations humanitaires, qui ont aussitôt organisé des opérations. Mais l'accès aux populations dans le besoin reste un problème.
En août dernier, Zainaba, enceinte, ne recevait aucune aide après avoir trouvé refuge dans l'ancienne cathédrale de la ville. "Déjà en venant, nous avons dû mendier pour obtenir un peu de nourriture car nous n'avions rien", explique la jeune femme. "Maintenant, personne ne nous distribue de la nourriture et quand on arrive à en avoir, on ne peut même pas avaler normalement sans risquer de vomir."
Ailleurs dans le sud et le centre du pays, les difficultés d'accès sont énormes. Une poignée d'ONG ainsi que le Comité International pour la Croix-Rouge continuent à venir en aide à une partie de la population dans les zone shebab, tout en maintenant un profil bas.
Au total, un million et demi de personnes sont déplacées par la famine en Somalie et plus d'un millier de réfugiés traversent la frontière pour rejoindre le Kenya chaque jour.
Source © Michel Lagase et Stéphanie Braquehais /rtbf.be via "NatureAlerte"
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