LES ONDES DES TÉLÉPHONES CELLULAIRES SONT CANCÉRIGÈNES
La Presse Canadienne
Ottawa
L'agence de recherche sur le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) affirme que l'utilisation de téléphones cellulaires et d'autres appareils sans fil pourrait augmenter les risques de tumeurs au cerveau, mais précise que d'autres études sont nécessaires pour en avoir la certitude.
Un groupe de 31 chercheurs du Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l'OMS, qui compte deux Canadiens dans ses rangs, a tenté de déterminer si l'exposition à des champs électromagnétiques de fréquences radio, émis par des appareils sans fil, pouvait causer le cancer.
Mardi, l'organisation a classé les champs électromagnétiques de fréquences radio comme étant «potentiellement cancérigènes pour les humains», compte tenu d'un risque plus important de développer un gliome, un cancer du cerveau de type malin.
D'autres substances, comme les pesticides DDT et les émanations des moteurs à essence, sont classées dans la même catégorie.
Ces résultats, basés sur des données récoltées lors de plusieurs études menées dans divers pays, ont été publiés mardi à Lyon, en France. Les experts ont étudié les liens possibles entre le cancer et certains types de rayonnements électromagnétiques que l'on retrouve dans les cellulaires, les fours à micro-ondes et les radars.
Le docteur Jonathan Samet, de l'université Southern California, a dirigé l'étude. Il a expliqué qu'il était encore trop tôt pour établir des liens définitifs entre le cancer et l'utilisation d'appareils sans fil. Les études à ce sujet n'ayant duré qu'une dizaine d'années, il reste difficile de cibler les causes exactes des cancers, qui prennent de longues années à se développer.
«Nous avons encore beaucoup de travail à faire pour comprendre l'interaction entre les éléments extérieurs et le matériel biologique», a affirmé le docteur Samet lors d'une conférence téléphonique. «Il nous reste plusieurs choses à apprendre.»
Selon le directeur du CIRC, Christopher Wild, il est nécessaire de mener d'autres études sur les conséquences à long terme de l'utilisation des téléphones cellulaires.
«En attendant d'obtenir ces informations, mieux vaut privilégier les habitudes comme l'utilisation de la messagerie texte et des appareils mains libres, qui minimisent l'exposition aux champs électromagnétiques», a affirmé M. Wild dans un communiqué.
La popularité des téléphones cellulaires complique la tâche des chercheurs qui souhaitent comparer la prévalence des tumeurs au cerveau entre les gens qui utilisent ces appareils et ceux qui ne les utilisent pas. Le CIRC estime qu'environ cinq milliards de personnes utilisent un téléphone cellulaire sur la planète, soit les trois quarts de la population mondiale.
L'an dernier, une importante étude avait conclu à l'absence de lien tangible entre les téléphones cellulaires et le cancer. Certains groupes de sensibilisation avaient cependant soulevé des inquiétudes au sujet de cette étude.
L'étude était controversée puisqu'elle avait débuté avec des gens souffrant déjà du cancer, à qui l'on demandait de se rappeler leur fréquence d'utilisation du cellulaire plus d'une décennie auparavant.
Une trentaine d'autres études menées en Europe, en Nouvelle-Zélande et aux États-Unis ont conclu que les personnes souffrant de tumeurs au cerveau n'utilisaient pas plus souvent leur téléphone cellulaire que les personnes qui n'étaient pas touchées par ces tumeurs.
Les téléphones cellulaires envoient des signaux à des tours environnantes par le biais de fréquences radio, un peu comme les ondes FM et les micro-ondes. La radiation produite par les cellulaires n'endommage pas directement l'ADN, contrairement aux rayons X ou ultraviolets, par exemple. Quand elles atteignent des niveaux élevés, les ondes radio peuvent chauffer les tissus corporels, mais les chercheurs ne croient pas que cela puisse endommager les cellules humaines.
Selon le Centre de recherche sur le cancer du Royaume-Uni, le plus grand danger des cellulaires sur la santé demeure celui qui lie leur utilisation aux accidents d'automobile.
Source : cyberpresse.ca
LES MAUVAISES ONDES...
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