PESTICIDES ET PROBLÈMES D'INFERTILITÉ...
Alors qu'éclatent au grand jour les effets secondaires des divers pesticides utilisés en abondance en France, (un des pays leaders de la consommation de pesticides dans le monde), voici qu'un article publié par le "Scientific American" qui met en évidence le lien établi scientifiquement entre les pesticides et l'infertilité humaine.
Et c'est un scandale qui se prépare, encore un : selon les scientifiques britanniques*, plusieurs pesticides agricoles, en particulier ceux qui ont été testés et qui se retrouvent couramment dans les aliments, perturbent les hormones masculines.
Ces chercheurs recommandent fortement de réévaluer immédiatement tous les pesticides utilisés afin de voir s'ils ont une influence sur les sécrétion de testostérone, dautres androgènes et s'ils altèrent les fonctions reproductives des jeunes hommes et garçons.
(*"University of London’s Centre for Toxicology", équipe dirigée par le Professeur Andreas Kortenkamp.)
30 des 37 pesticides couramment utilisés et testés par ces chercheurs ont montré qu'ils étaient "hormonaux-mimétiques", c'est-à-dire qu'ils copient les hormones et perturbent ainsi les cycles hormonaux naturels. C'est ce qu'indique l'étude publiée la semaine dernière dans le Journal Environmental Health Perspectives.
La plupart des substances incriminées seraient des fungicides appliquées sur des fruits et des légumes comme les fraises et les laitues, sur lesquelles des résidus sont retrouvés.
Tout ceci montre que la plupart des substances phytosanitaires employées n'ont pas été évaluées correctement et pourraient avoir de sérieux et problématiqeus effets sur la santé des individus à long terme, tout comme sur l'environnement.
Ces découvertes proviennent de l'U.S. Environmental Protection Agency et elle doit maintenant faire face à l'opposition des industriels qui commercialisent ces substances, en diffusant son programme "Endocrine Disruptor Screening Program", qui propose de réévaluer plus de 200 substances trouvées dans les aliments et les eaux de boisson, pour voir si elles interfèrent avec les systèmes hormonaux. Actuellement, aucune des 16 molécules les plus gravement incriminées ne sont présentent dans le programme EPA, ce qui signifie qu'il n'est pas prévu qu'elles soient évaluées !
Les foetus et les bébés sont particulièrement exposés à ces substances même dans le ventre de leur mère ou lorsqu'ils sont allaités et pourraient être touchés par une masculinisation. N'est-ce pas ce qui se produit en Chine ?
Des équipes scientifiques ont reliées ces pesticides aux cas d'anormalité génitale chez des bébés garçons, comme le cryptorchidisme et l'hypospadias. La fertilité masculine pourrait décroitre ainsi dans de nombreux pays, les cancers des testicules augmenteraient.
Béatrice de Reynal
Source : "Carla Cone" - Scientific American
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