Insecticides systémiques: les apiculteurs sonnent l'alarme...
article de Claudette Samson
Le Soleil
Les apiculteurs du Québec s'inquiètent de l'utilisation croissante d'insecticides systémiques, c'est-à-dire intégrés à la plante même, sans que les impacts de tels changements n'aient jamais été évalués ni même discutés.
La Fédération des apiculteurs du Québec dit avoir appris que «la quasi-totalité du maïs semé ce printemps sera traitée avec un insecticide systémique». Or, de forts soupçons pèsent sur ce type de produit, qui pourrait jouer un rôle dans la mortalité des abeilles et autres pollinisateurs sauvages, les toxines se retrouvant dans toutes les parties de la plante, y compris le pollen et le nectar.
«On ne dit pas qu'ils sont forcément dommageables. On dit que c'est un changement majeur, dont les conséquences n'ont pas été évaluées», dit Jean-Pierre Chapleau, porte-parole de sa fédération dans ce dossier.
L'insecticide utilisé pour le maïs, de la clothianidine, est commercialisé sous la marque Poncho 600 et a reçu une homologation temporaire de l'Agence de réglementation de la lutte antiparasitaire (ARLA) du gouvernement fédéral.
Selon sa fiche technique figurant sur le site de l'Agence, «les effets sur les ruches d'abeilles domestiques de l'exposition chronique ou à long terme à la clothianidine demeurent inconnus». En outre, «toutes les études sur le terrain [...] comportaient des défauts de conception et ont été mal exécutées», souligne l'organisme, d'où la nécessité d'en mener d'autres avant l'homologation finale.
Selon Jean-Pierre Chapleau, pratiquement toutes les semences de maïs obtenues par les agriculteurs cette année sont enrobées dans cet insecticide. «On ne blâme pas les agriculteurs, ils travaillent avec ce qui leur est proposé. Mais nous, on pense qu'il y a une faille, si le laboratoire c'est le territoire au complet, et on est très inquiets.»
Pollinisateurs plus exposés
Les apiculteurs déplorent par ailleurs que le dernier bilan des ventes de pesticides du ministère de l'Agriculture ne permette pas de connaître les superficies traitées. Les insecticides systémiques nécessitent de moins grandes quantités que ceux appliqués par pulvérisation. Pour une même quantité, on couvre donc une plus grande surface, ce qui expose davantage les pollinisateurs, déplore-t-il.
Lorsque les insecticides étaient appliqués par pulvérisation, le risque lié à l'exposition était temporaire. Aujourd'hui, il est permanent, dit l'apiculteur.
À l'Union des producteurs agricoles, on dit se fier aux organismes de réglementation. «On prend pour acquis que les tests ont été faits et que c'est sécuritaire», souligne le porte-parole Patrice Juneau.
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RépondreSupprimercách trị kiến cắn
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