Inondations en Montérégie : Québec fera appel aux Forces canadiennes
Le gouvernement du Québec va faire appel aux Forces canadiennes afin que celles-ci interviennent en Montérégie, suite aux inondations qui ont eu lieu et qui se continuent dans les villes qui bordent la rivière Richelieu.
Selon ce qu'a déclaré Jean Charest à l'Assemblée nationale ce mercredi, les Forces canadiennes interviendraient entre autres afin de fournir une aide humaine et matérielle aux sinistrés.
Plus de 2.000 résidences ont été inondées pour le moment et les niveaux de la rivière Richelieu et du lac Champlain continuent d'augmenter ce mercredi.
Selon les dernières informations communiquées ce midi par le Centre de prévision des crues du Québec les niveaux d'eau étaient en hausse sur plusieurs tributaires du lac Champlain peu après midi. Les niveaux d'eau étaient en hausse lente sur le lac Champlain ainsi qu'entre la rivière Richelieu et le lac Champlain. Les niveaux d'eau sont en hausse modérée à rapide entre l'aval de St-Jean et le fleuve St-Laurent.
Désormais, la hausse prévue est d'un centimètre par heure entre le lac Champlain et Saint-Jean sur Richelieu. Une hausse de deux à quatre centimètres par heure est prévue pour les secteurs en aval de Saint-Jean jusqu'à Sorel.
L'armée canadienne portera donc secours aux sinistrés...
Le premier ministre Jean Charest a demandé à l'armée canadienne d’intervenir pour venir en aide aux victimes des inondations de la rivière Richelieu, en Montérégie.
Interrogé à ce sujet par la chef du Parti québécois, Pauline Marois, le premier ministre a précisé, mercredi, qu'il en fera la demande formelle au fédéral.
«Nous sommes en contact avec les Forces canadiennes depuis la semaine dernière, a affirmé Jean Charest. Nous leur avons demandé de travailler avec nous de manière à avoir des ressources humaines et matérielles sur le terrain pour venir en aide à la population.»
Le ministre de la Sécurité publique, Robert Dutil, a assuré qu’il devait y avoir mercredi un premier déploiement des Forces canadiennes.
«Des discussions sont en cours pour savoir à quel point on aura besoin des gens de l’armée, mais ça se met en place là», a-t-il indiqué, qualifiant la situation de «désastre majeur».
D’autres régions aussi touchées...
D’autres régions pourraient aussi subir les contrecoups des fortes précipitations attendues au cours des prochains jours.
Le niveau de plusieurs cours d’eau de Québec et de la Beauce, dont les rivières Neilson, Saint-Charles et Chaudière, continuait de monter ce mercredi. Les rivières Mastigouche, aux Brochets, des Hurons, Ewing, de la Roche, Matawin, Mastigouche et Bastican, ainsi que le lac Saint-Pierre, ont atteint leur seuil d'inondation ce matin.
En milieu de journée, quelques rues situées à proximité du barrage Cyrille-Delage avaient été inondées. La situation était toutefois sous contrôle, a précisé le porte-parole de la Ville de Québec Jacques Perron.
Environnement Canada a maintenu son avertissement de pluie pour la région de Québec. Pour tout le sud du Québec, entre 20 et 60 millimètres de pluie étaient attendus d'ici jeudi soir. Tout porte à croire que les prochains épisodes de pluie pourraient empirer la situation.
La rivière Mitis, dans le Bas-Saint-Laurent, a aussi atteint un seuil critique, forçant l’évacuation d’une dizaine de personnes à Sainte-Angèle-de-Mérici et à Sainte-Jeanne-D’Arc.
Dans la même région, l’état d’alerte a été décrété en milieu d’après-midi mercredi à Saint-René-de-Matane. Les gens étaient invités à se rendre au centre d’hébergement aménagé par la municipalité.
Plusieurs absent au travail pour cause d'inondation...
Les inondations qui frappent le Haut-Richelieu forcent les employeurs locaux à composer avec une poussée d'absentéisme. Et elles font craindre le pire à environ 500 entreprises agricoles.
La première conséquence de la sortie de lit de la rivière Richelieu est l'absence d'employés, qui ne peuvent se rendre au travail parce qu'il s'agit d'un cas de force majeure.
«Les gens restent chez eux pour protéger leurs maisons, indique Sylvie Lacroix, directrice générale du Conseil économique du Haut-Richelieu. Les employeurs comprennent la situation. Certains ont accordé de l'aide aux travailleurs, comme par exemple pour sortir leurs véhicules de l'eau.»
«Pour les entreprises manufacturières de la région, ajoute Mme Lacroix, l'impact n'est pas important parce la majorité sont situées dans le parc industriel, loin des rives.»
Selon le conseil économique du Haut-Richelieu, ce coin de pays renferme surtout des PME.
«Environ 64% de la population travaille dans des entreprises locales, précise Mme Lacroix. Il y a de fortes chances que plusieurs sont au service d'entreprises affectées par les inondations à Saint-Jean-sur-Richelieu.»
Des inquiétudes pour le monde agricole...
La situation est plus effrayante pour les agriculteurs. Environ 90% des terres du Haut-Richelieu sont arables. Selon l'UPA St-Hyacinthe, environ 500 fermes se situent dans le territoire menacé par les inondations. Le ministère de l'Agriculture souligne pour sa part que dans la région, près du tiers se spécialisent dans les grandes cultures, soit le maïs-grain pour nourrir les porcs. Environ 22% produisent du lait. Une sur dix élève des bovins.
«On s'enligne vers 10 000 hectares inondées, indique Réjean Bessette, président de la Fédération de l'Union des producteurs agricoles de Saint-Hyacinthe. Présentement, des fermes laitières sont touchées. Nous pensons que leurs propriétaires seront obligés de faire des évacuations. Le ministère de l'Agriculture nous a contacté hier pour avoir un plan d'évacuation, et il a dressé la liste des transporteurs d'animaux. Il faut trouver des étables qui peuvent recevoir ces troupeaux-là.»
«C'est comme à l'époque du verglas, souligne-t-il. Le temps de réagir, c'est maintenant. Nous ne laisserons pas les troupeaux là, quand il y a deux pieds d'eau dans les étables.»
Une course contre la montre...
M. Bessette s'attend à ce que deux semaines s'écoulent avant que les terres n'absorbent toute l'eau, mettant la table pour des conditions normales.
Le temps file pour les fermiers. Ils ont jusqu'au 1er juin pour faire leurs semences. Si un retard les empêche de récolter à la fin de l'été, la Financière agricole du Québec pourra les dédommager par l'entremise de son programme d'assurances.
«Il existe aussi une protection spéciale pour les semences, fait savoir Mélanie Fiset, porte-parole de la Financière agricole. Lorsqu'il y a de grosses inondations et que des agriculteurs ont dépensé afin de louer des terres ou acheter des fertilisants, des dédommagements peuvent être versés.»
«Il est encore trop tôt pour déterminer les montants qui pourront être versés, ajoute-t-elle. Comparativement à l'année dernière, il y a un léger retard dans les semis. Par contre, le printemps 2010 a été exceptionnel et les semences de l'année dernière se sont faites très tôt.»
MONTÉRÉGIE : RÉGION DAMNÉE?
Après avoir appauvris les terres de la Montérégie, à force de monocultures, à force d'épandre des pesticides, des fongicides, du purins de porcs... Voici qu'elle se voient menacée par les exploitants du gaz de schiste... Touchée précédemment par un désastreux verglas, voilà maintenant qu'elle se retrouve inondée! Comme il est à prévoir, cette année ne sera pas très bonne pour les agriculteurs, ni non plus pour les centres touristiques ou les jeunes PME...
PHOTOGRAPHIE DES INONDATIONS EN MONTÉRÉGIE
sont arriver la même pas de botte pour l'eau!!! y s'attendait à quoi?? el désert les deux pieds dans le sable!!! gang de cave
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