Gaz de schiste : Les artistes réclament un moratoire!
Le milieu artistique se porte à la défense de l'environnement. Cette fois, il dénonce la progression de la filière du gaz de schiste au Québec et réclame l'imposition d'un moratoire sur le développement de cette industrie.
Dans une vidéo, disponible sur le site YouTube, des comédiens, auteurs et chanteurs déclarent que le gouvernement du Québec a entrepris le développement des ressources en gaz dans la vallée du Saint-Laurent sans le consentement de la population.
L'auteur et metteur en scène Dominic Champagne, qui possède une propriété à Deschaillons, tire les ficelles de cette campagne, à laquelle participent Roy Dupuis, associé à la Fondation Rivières, les comédiens Marc Béland, Élise Guilbault, Anne Dorval, Christian Bégin, Alexis Martin et le groupe Mes Aïeux, pour ne nommer que ceux-là, et le conteur Fred Pellerin.
Depuis Paris où il est pour présenter une série de spectacles, ce dernier précise d'emblée qu'il n'est pas contre l'exploitation du gaz de schiste, mais que tout va trop vite pour l'instant…
Gaz de schiste : un nouveau danger environnemental pour le Québec
L’Association québécoise de lutte contre la pollution atmosphérique (AQLPA) lève le voile sur la prospection faite pour l’exploitation du gaz de schiste dans la vallée du Saint-Laurent. Son porte-parole, André Bélisle, demande au gouvernement d’imposer un moratoire sur ce nouveau gaz qui s’avérerait dangereux et qui n’est pas encore réglementé.
Le gaz de schiste est un gaz naturel qui se trouve dans des formations géologiques. Il est donc extrêmement difficile à extraire et nécessite d’incroyables quantités d’eau.
Selon l’AQLPA, le gouvernement du Québec aurait émis plusieurs permis de prospection au cours des deux dernières années dans les zones habitées de la vallée du Saint-Laurent, soit entre Montréal et Lévis. « En ce moment, il y a 3,1 millions d’hectares qui sont mis sous permis dans la vallée du Saint-Laurent. »
L’organisme s’attend donc à ce que des demandes d’exploitation soient logées sous peu. Or, ce serait extrêmement néfaste pour l’environnement, soutient M. Bélisle.
« Le gaz de schiste contient beaucoup d’impuretés, comme le sulfure d’hydrogène, un gaz explosif potentiellement mortel, et le méthane, un des gaz à effet de serre les plus puissants. Or, pour purifier ce gaz, il faut brûler les impuretés. Il en sort donc des nitrates sulfureux, qui causent les pluies acides, des particules, qui sont dommageables pour la santé, des gaz à effet de serre. »
De plus, lorsqu’on parle d’eau, il faudrait des millions de litres pour extraire ce fameux gaz. Et l’injection de solvants chimiques dans le sol pour fragmenter le schiste et en extraire les bulles de gaz risque de contaminer les sols et la nappe phréatique. « De plus, toutes ces quantités d’eau qui seront utilisées pour exploiter ce gaz ne seront alors plus disponibles pour la production agricole. »
André Bélisle, qui suit le dossier de près depuis quelque temps, s’inquiète d’autant plus de cette prospection que l’obtention de permis d’extraction n’est pas soumise au Règlement sur l’évaluation et l’examen des impacts sur l’environnement et, donc, ne passerait pas devant le Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).
Devant cette insuffisance réglementaire, l’AQLPA demande au gouvernement du Québec de « préciser sa position » et d’en faire un « dossier public ».
« L’AQLPA croit que la santé, la sécurité et la possibilité de vivre en toute quiétude doivent avoir priorité sur une production énergétique dont il n’est pas prouvé hors de tout doute qu’elle est sécuritaire, ni qu’elle réponde à un besoin réel de la population du Québec. »
INFOMAN
SANS COMPTER LA PROBLÉMATIQUE DE L’EAU
(comme s’en inquiète déjà la ville de St-Hyacinthe)
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